Notices historiques

Notice historique sur le canton de Vaud avant 1800

Le canton de Vaud, anciennement le Pays de Vaud, est la zone résidentielle de la cour savoyarde jusqu’au XVème siècle. Effectivement, à la suite des défaites bourgognes et savoyardes, Berne et Fribourg acquièrent certains endroits tels que Grandson ou Orbe vers la fin du XVème siècle. Les faiblesses du pouvoir savoyard et épiscopal amènent les deux cantons à conquérir l’entièreté du pays de Vaud en 1536. Berne s’accapare vite les possessions et les droits de ce dernier. Tout une série de réformes fiscales, religieuses et administratives ont alors lieu. Pour ne donner que quelques exemples, une simplification de la perception des droits seigneuriaux et de la dîme a lieu. De plus, le nouveau souverain exige que les Vaudois donnent sept régiments d’infanterie sur les vingt et un qui composent la milice bernoise. Les structures féodales sont en principe gardées pour en faire des maillons de l’État territorial. La région est séparée en douze bailliages qui sont sous la direction bernoise ou fribourgeoise et bernoise pour certaines (Grandson en autre). En ce qui concerne, les pouvoirs locaux, ceux-ci gardent une certaine autonomie. En effet, les villes sont régies par leurs propres institutions. Malgré ces changements, peu de rébellions politiques sont à déplorer jusque vers 1790[1]. Finalement, le Pays de Vaud gagne son indépendance le 24 janvier 1798, influencée par la Révolution française de 1789 qui encourage les représentants de la bourgeoisie vaudoise à s’émanciper[2]


Notice historique sur le canton de Vaud 1800-1900

Cartes : 1830, 1873, 1889


Le canton de Vaud connu comme tel de nos jours, naît officiellement en 1803[2]. D’un point de vue politique, le pouvoir exécutif revient à une municipalité de dix-neuf membres répartis en quatre sections : les pauvres, la police, les forêts et l’économie. Le Conseil communal est ensuite créé en 1815[2]. Jusqu’en 1882, la ville de Lausanne est gouvernée par les libéraux et les conservateurs. Comme le site du tourisme Lausannois nous l’indique : 

 

Sans plan de développement avant le dernier tiers du XIXe siècle, Lausanne, au relief tourmenté, change petit à petit de visage et voit sa population enfler jusqu’à compter 20’000 habitants vers 1860. Des bâtiments emblématiques sont construits: salle du Grand Conseil, Théâtre municipal, Hospice cantonal, Maison des Aliénés et, geste suprême, le Tribunal fédéral, institution permanente inscrite dans la Constitution helvétique de 1874. Dès 1835, l’ingénieur Adrien Pichard s’attaque à la planification des flux urbains. Il conçoit une traversée, inédite en Suisse, prévoyant l’édification d’une ceinture routière sur des ouvrages d’art, le Grand Pont et le Tunnel de la Barre. Signe des temps, il ne s’agit plus de circonscrire la cité pour la défendre mais bien d’ouvrir la ville à la circulation marchande. Le Flon, rivière qui traverse la ville, est recouvert pour offrir de nouveaux espaces au développement économique. Ces mutations s’accompagnent d’une immigration croissante, notamment italienne. Ville de services, d’administrations, d’écoles, de pensionnats et de villégiature, telle s’affirme Lausanne à la fin du XIXe siècle en détruisant les traces urbaines de son passé médiéval[2].

 

La construction de ces grands bâtiments permet à la ville d’exercer un nouveau statut, celui de chef-lieu cantonal. Dès 1860, les marques de la ville médiévale commencent à s’effacer petit à petit pour laisser place à de nouvelles rues et bâtiments publics comme la gare ou le palais de justice de Montbenon. 


Le nombre total d'habitants passe de 17'108 en 1850 à 46'732 en 1900, ce qui fait une augmentation d'environ 273%[3].

Notice historique sur le canton de Vaud 1900-1930

Carte : 1926


Cette période est marquée par l’aménagement des quais d’Ouchy en 1901 et par la construction de plusieurs hôtels de luxe dans la même zone. Tout Lausanne s’agrandit[3]. Afin de mettre en avant l'expansion et la grandeur de la ville, en 1916, dans un contexte de première Guerre, est créé le « Comptoir Vaudois d'échantillons » qui se tient au casino de Montbenon et qui sera remplacé en 1920 par le Comptoir Suisse au palais de Beaulieu. Ces comptoirs deviennent une sorte de vitrine de la place économique Suisse[4].

Un évènement marquant de ce début de siècle est la tenue de la Conférence de Lausanne en 1923, aboutissant au Traité de Paix de Lausanne, qui remplace le traité de Sèvres. Il sera signé au Palais de Rumine[5]

En 1930, la population passe la barrière des 75'900 habitants, ce qui donne une augmentation d'environ 160% par rapport à 1900[3]