Carte de Berney 1830 

Développement urbain jusqu'en 1830: 

Au XVIIe siècle le sud lausannois est caractérisé par deux villages importants à Ouchy et à Cour qui sont séparés par des campagnes et des domaines.[6] 

C’est autour d’un château datant du Moyen Âge qu’est fondée ouchy.[7] Le port est utilisé dès le moyen-âge pour les échanges marchands maritimes, mais il va perdre progressivement son importance avec l'apparition du trafic du chemin de fer dans les époques suivantes, pour se tourner vers la résidence et l'hôtellerie.[8]

En 1775 est construit l'hôtel le Logis d’Ouchy qui peut être considéré comme l’un des premiers attraits touristiques de la zone Sud.[9] 

En 1791, les premières interventions du port d’Ouchy suite à l’édification d’une jetée au sud-est du Château d’Ouchy sont réalisées dans le but de protéger le port. Par la suite, entre 1857 et 1859, un quai est construit afin d’accueillir les dépôts de marchandises et de matériaux. La ville de Lausanne va commencer lentement à se rapprocher de ce hameau.[7] 

A Cour, deux domaines se distinguent du reste, les Cèdres (commun du Landoz) et Beauregard. Entre 1787-88 se construit sous le crêt de Montriond une maison de maître sur la parcelle de Beauregard, avec un jardin à l'anglaise de quatre hectares, elle servira de trame pour les densifications futures de la zone. Plus tard une partie de la parcelle sera acheté pour la construction de l'hôtel Royal Savoy. En 1778 se construit la maison de maître des Cèdres avec une campagne qui s'étend sur six hectares.  Cette parcelle restera intacte jusqu'à la construction de la mutuelle vaudoise et l'Aula des Cèdres au XXème siècle. Plus bas, on retrouve aussi un domaine nommé la Fabrique avec 3 hectares de vignes et jardins.[6] 

À cet époque, le reste du Sud Lausannois est principalement caractérisé d’un côté par des petites agglomérations de campagne avec des terrains agricoles et de l’autre par des maisons de maîtres isolées qui étaient souvent accompagnées de jardins de plaisances. Par exemple, à l’ouest, une maison de maître et ses jardins est construite entre 1780 et 1783, elle est baptisée comme étant la maison de maître de l’Elysée.[10]

Elle accueillera plus tard l'hôtel de l'Elysee et son jardin deviendra un parc public. Au sud, proche du port d’Ouchy, un jardin de plaisance est à la même position que le futur hôtel Beau-Rivage. 

Et au nord, proche de la gare, la résidence la Rasudaz influencera la forme de la future gare de Lausanne.[11]

Les terrains agricoles et les routes qui le relient forment une trame qui va former la future ville. La plupart des routes vont être conservées. La carte Berney de 1830 révèle que le sud lausannois était composé à l’époque d’environ 18 225 mètres linéaires de routes, dont deux routes principales, soit une au nord-est, longeant les côtes de Montbenon et le quartier Sous-Montbenon, ainsi que l’avenue d’Ouchy, reliant le Port d’Ouchy à la Place St-François dans la vieille ville de Lausanne. Une quinzaine de routes secondaires traversent également le sud, rayonnant à partir du centre historique au nord et suivant des tracés organiques dessinés par le contour des vignobles et la topographie pentue menant au lac Léman. Une vingtaine de petites routes, ou routes privées, mènent aux fermes, hameaux et maisons de maîtres largement dispersées sur le territoire. Le réseau routier de cette époque servira de trame de fond pour le développement futur des quartiers au sud. On dénote environ 250 formes bâties, avec une superficie totale de de l'ordre de 37 065 m2. La seule agglomération visible au sud se situe près du port d’Ouchy et ses attractions touristiques, où l’on trouve la Tour de la Rive construite par l'évêque Landry de Durnes qui deviendra le château d’Ouchy ainsi que l’hôtel Logis d’Ouchy construit en 1775. Quelques bâtiments et maisons de maître longent également l’avenue de Cour, établissant plusieurs jardins de plaisance au sud du Crêt de Montriond, qui deviendra par la suite le parc de Milan. 

Histoire des infrastructures visible sur la carte: