cr-27-02-2021

Samedi 27 février 2021

Déséquipement du Trou des Belges et visite de l’entrée de la Combe de Fer.

Benoît Terrier et Frédéric Pétrot (rédacteur)


La mission de la journée étant raisonnable, inutile de partir dès potron-minet pour rentrer avant le couvre-feu. C’est à 8h que nous partons du Pré de l’eau en direction de Corrençon. La montée sur le Vercors se finit dans un brouillard à couper au couteau qui s’estompe heureusement à l’arrivée sur Lans. Nous apprécions le nouvel aménagement routier entre Cote 2000 et Corrençon, qui nous évitera la petite poussée de stress pour s’engager sur la route lors du retour.

Nous arrivons devant le départ du chemin vers 9h et atteignons le trou une grosse heure après. La surprise est que nous sommes dans un demi brouillard humide, qu’il a neigé et qu’il y a entre 2 et 5 cm de fraîche sous nos bottes. Rien d’insurmontable cependant. Le temps de se saper, et nous entrons dans le trou vers 10h30. Benoît a une C60 pour rééquiper si problème il y a et j’ai une trousse à spit avec mon appareil photo, et surtout un kit relativement vide qui va nous servir à la remontée. La bâche qui obstrue normalement l’entrée a pris cher, et n’a pas vraiment joué son rôle lors de la dernière chute de neige. Nous glissons donc sur la neige pour atteindre une belle pendeloque de glace, mais en trois coups de bottes Benoît en fait tomber assez pour que nous puissions passer ! Bonne nouvelle, on avait pris le marteau au cas où, mais c’est mieux sans. La progression dans les boyassons n’est pas bien rapide en ce qui me concerne, d’autant que je pousse des cailloux et des glaçons que je n’ai pas envie de faire choir sur mon petit camarade.

Benoît examine les amarrages et la corde, qui ne semble, pour le rataillon du haut, plus de première jeunesse, mais tout de même encore en bon état. Les amarrages sont impecs, surtout un anneau tout seul au plafond en haut du P50. Mais bon, il a tenu jusque là, il tiendra bien encore deux aller-retours. En revanche, la corde qui suit, bien qu’en 8 mm, semble en très bon état, et l’équipement est juste très bien, avec même 2 amarrages à chaque fractio (over-engineering me souffle Benoît), et sans frottements. Bref, la C60 restera dans le kit, comme la dernière fois au puits de la côte. Le puits goutte un peu, mais rien de tragique, nous n’avons même pas besoin de sortir les capuches. Nous atteignons le méandre et allons voir le front de taille. Ça aspire très légèrement (alors qu’au dessus les boyaux aspirent plus clairement), et ce n’est pas large, 10 à 15 cm. C’est une désobstruction sur laquelle on pourra revenir si on a la foi, car les tirs font tout tomber au fond, en revanche pas de résonance, …

Nous ramassons le matos sur place : 2 lignes, 1 broche, 1 massette, 1 pied de biche, 1 mickey, et plus si affinité. Mon kit est plein rien qu’avec ce matos, argh. Ça sent la remontée de corde en vrac. J’attaque la remontée en tête, Benoît déséquipe, et je tenterai de prendre des photos de dessus, de dessous ce n’est même pas la peine avec la flotte qu’on se récupère. J’ai pris par sécurité une clef d’équipement un peu longue, dès fois que les vis soient un peu réfractaires. Je la passe à Benoît qui s’empresse de faire tomber le mousqueton qui devait permettre de l’assurer. Il attendra le prochain explorateur 15 mètres plus bas, s’il n’est pas dissous d’ici là vu le genre de mouskif que ce fût. La remontée se passe sans problème ni gros effort, car l’équipement est top. Benoît apprécie la taille de la clef, car de fait, quelques plaquettes font de la résistance. Je fais deux/trois photos dans le puits, et Benoît ne tarde pas à arriver, aussi je monte le rataillon suivant, le mono-anneau, et je l’attends dans le boyau auquel il mène. La corde de 8 mm tient dans son kit, bonne nouvelle, mais la suivante ne tiendra pas, mauvaise nouvelle. Aussi je récupère le deuxième kit, car remonter avec une corde en vrac est toujours une galère. Je prends mon temps mais les 2 kits finissent par sortir des boyaux, et Benoît me rejoint juste à temps pour une petite photo dans la glace. Nous sommes dehors à 12h30, deux heures après être rentrés, sans s’être mis la pression, comme prévu.

Comme nous avons un peu de temps devant nous, nous décidons d’aller manger dans la cabane de la Combe de Fer, dont je ne connais ni la cabane, ni la combe. Benoît nous y mène par le chemin des écoliers, mais nous y mène, et dans un temps très raisonnable. Nous décidons de visiter la galerie d’entrée avant de grignoter. L’entrée du trou est impressionnante, quel volume ! Et la galerie qui suit pareille. Nous buttons après une bonne descente sur deux puits de grande largeur (on ne peut voir le fond vu la configuration). Ça sera tout pour cette fois, mais ça donne envie. Nous remontons en faisant quelques photos, pour la postérité.

Nous nous changeons devant la cabane, préparons les sacs pour la descente sans oublier d’extraire nos mâchons, et entrons (sans nos bottes, le sol est impeccable) pour casser la croûte en profitant du luxe que nous procure ce petit havre. Nous avons même droit à un café pour finir, merci Benoît ! Nous mettons un petit mot dans le cahier (notre prédécesseur étant notre bon président) et taillons la route de la descente.

Nous croisons à 200 m de l’arrivé un gazier avec un casque sur les oreilles qui monte, seul être à sang chaud rencontré de toute la balade.


Nous sommes au parking vers 15h30, et une grosse heure après au pré de l’eau.

TPST : 2h00 (Belges) + 45 minutes (Combe de Fer).

Photos : https://photos.app.goo.gl/Wq6k3qXi4WSxDDPy9