cr-16-10-2021

Samedi 16 octobre 2021

Puits Martel, Dent de Crolles, Charteuse

Emmanuel Vitte et Frédéric Pétrot (rédacteur).

N'ayant jamais été voir le puits Martel à l'entrée du Glaz, nous profitons de quelques heures ce samedi matin pour aller y faire un tour. Manu essaye de sortir de sa routine qui lui fait passer 24h/24h devant son ordi, et il faut commencer doucement ! En plus, je viens d'installer topodroid sur mon téléphone, donc ça sera l'occasion de tester l'utilisation de la chose.

Rendez-vous donc à Saint-Naz à 9h, et 40 minutes après nous sommes à pied d'œuvre pour attaquer la montée. A l'entrée du Glaz il y a une petite troupe menée par un BE du Vercors (Fabien Vivier) qui s’apprête à entamer Glaz-Chevalier. Nous tapons également la discute, en anglais, avec deux randonneurs manifestement du sous continent indien qui s'informent sur le réseau et l'activité même qu'est la spéléo. Ils parlent un excellent anglais et sont manifestement en mission dans la région et profitent du temps exceptionnel de ce week-end.

Nous entrons dans le Glaz et ma lumière passe en mode survie, ça commence bien, ... J'ai changé de batteries, mais je les ai rechargées il y a longtemps et elles ont fuies dirait-on. J'ai cependant une frontale de secours, tout comme Manu. Nous arrivons en 5 minutes devant le puits. Je désescalade les deux premiers mètres, qui donne sur un petit palier, la suite est une pente terreuse que j'attaque en libre, mais qui devient rapidement scabreuse, d'autant que la gueule d'un puits bien vertical devient bien visible. Je remonte donc et nous attaquons de concert l'équipement : il n'y a pas de spits, mais il y a deux beaux amarrages naturels. Nous les cerclons de dyneema et faisons la jonction sans mousqueton comme figuré sur la photo ci-dessous, grâce à Manu qui a révisé avant de venir ! Perso j'aurais oublié de prendre l'anneau avant de faire le nœud d’arrêt. J'attaque la pente terreuse, farcie de pierres tombées du plafond, et attaque le puits qui doit faite une petite quinzaine de mètres. Là je trouve sur la gauche un amarrage naturel, mais heureusement que nous avons de la dyneema, car une corde de 9mm ne passerait pas. Mal placé, il y a un gros frottement sur le nœud lorsque je suis quelques mètres en dessous, mais nous avons des coinceurs, et une petite rigole parfaitement placée permet de mettre en place une déviation. Le coinceur est sollicité un peu bizarrement, mais tient bien.

Le fond, d'un mètre sur deux, est bouché de chez bouché par la caillasse. Pendant que Manu descend, je commence à brasser du cailloux pour me réchauffer. Je mets à jour des morceaux de cuirs et j'entrevois ce qui semble être un sac en plastoc. Manu me remplace et à défaut de faire qqchose d'intéressant, nous retirons 3/4 d'un kit de feuilles plastiques et de vieux morceaux de cuirs qui doivent traîner là depuis fort longtemps. Ce qui est intéressant c'est qu'il a fallut décaisser sur 50 cm pour tomber là dessus, donc le puits continue de se remplir années après années.

Nous sortons en faisant la topo avec le disto-x de Manu, mais l'utilisation du logiciel de topo sur le téléphone n'est pas des plus évidente (entre un ingé en informatique et un prof du même domaine, on est bien barré !). Bref, on fait les mesures et on verra plus tard. Le soucis bien sur est qu'on aimerait mettre un petit commentaire sur telle ou telle mesure, mais bon, on verra bien.

Nous croisons dans la galerie d'entrée un groupe avec des combis toutes neuves, mais plutôt genre marin-pêcheur que spéléo, qui cherche son chemin. Nous allons manger au soleil en déchargeant les données du disto-x. Retour au col du coq et à Saint-Naz sans rien de plus à signaler.

Photos : https://photos.app.goo.gl/PgLrnqFTYLWQDcGZ9

TPST : 2h