cr-03-07-2021

Samedi 3 juillet 2021

Traversée Glaz-Annette, Dent de Crolles

Baptiste, Bastien, Christophe, Dany, Geoffrey, Julia, Julien, Laurent, Léo, Linda, Rudy, Spéléo-Club de Longjumeau, et Benoît Terrier et Frédéric Pétrot (rédacteur) de La Tronche.

Ce samedi retour sur la Dent, mais cette fois-ci pour la classique des classiques. Le SCL, club auquel j’appartenais dans une autre vie, vient faire la traversée Glaz-Annette, que je n’ai fait qu’une fois il y a 7 ans environ, déjà avec eux. Benoît et moi avions prévu d’aller faire un tour au « 8 août », mais l’occasion faisant le larron, je le convaincs de se joindre à la troupe. Nos amis parisiens mettant une dizaine d’heures pour rejoindre Grenoble (la sortie de Paris à 14h un vendredi de juillet étant ce qu’elle est), le rencard est assez tardif par rapport à nos habitude : 9h30 au gîte communal de Saint-Pancrasse. Le petit dèj a déjà été consommé et le groupe se met en branle pour finaliser les kits. Une petite heure après nous prenons la route du col du coq, qui est atteint en 10 minutes. Il faut avouer que le gîte est idéalement placé pour faire des explos dans la Dent ! Le temps étant menaçant, il ne faut pas trop traîner.

Nous attaquons la montée vers 11h, et sommes au Glaz environ 45 minutes après. La pluie commence doucement à tomber. Roulez jeunesse, le temps d’enfiler le matos, nous entrons dans le trou à midi pile. Baptiste nous charge d’aller équiper les puits de la Lanterne afin de permettre une progression limitant les attentes. La C50 s’avère 5 mètres trop courte pour permettre la descente des 2 premiers puits, car nous avons fait un frac pour limiter les frottements. Je m’en rend bien sur compte en arrivant en en bout de corde, … Nous modifions donc l’équipement, et Laurent arrive avec le second kit de corde, ce qui permet à Benoît d’équiper la suite. L’attente en bas du PL2, dans le courant d’air, me congèle mollement, aussi je sors la petite laine que j’avais pris la précaution d’emmener. Les premiers commencent à arriver après une petit heure, et dès que Julien rejoint Laurent, je descends tenir compagnie à Benoît, qui attend dans le noir au pied du mur de pierres construit si mes souvenirs sont bons par des gonzes attendant les secours. Laurent, puis Léo nous rejoignent, et nous partons équiper le PL4. Le petit ramping humide de la « chatière du Polonais » est à l’étiage, mais reste intéressante pour Léo qui est en bleu de travail. J’équipe le PL4, et Benoît prend la tête d’une partie de la troupe pour aller vers la fosse aux Ours. Je remonte pour voir si les autres suivent et je les rencontre devant la chatière. Il y a Christophe, Dany, Linda et Julia. Ce garçon sait s’entourer ! Nous rejoignons les autres à la fosse aux Ours, et je me dis, en descendant dedans, qu’il serait presque plus facile d’avoir une corde de remontée que la main courante pour des gens peu expérimentés. J’en profite aussi pour aller voir le Tarzan du grand méandre, et à ma surprise, je vois une superbe main courante qui traverse le P36 pour assurer le pendule. La première fois que je l’ai franchi, lors de la première traversée Vouay-Glaz, c’était nettement plus roots.

Je n’ai quasiment aucun souvenir de la suite, la dernière fois que j’ai été dans le coin c’est lors d’une sortie avec Olivier Testa et Zezeil pour aller dans le méandre après l’escalade du puits Labour. Après la fosse au Ours, il y a une remontée un peu vaseuse sur la fin, qui mène à la suite de cette belle et grande galerie. Le puits du Lac la perce, avec un équipement assez récent et conséquent, lié j’imagine à la jonction avec le plateau par le « Pulpite », dernière entrée connue de la Dent. La suite nous amène à passer devant la jonction effectuée en 41, première traversée historique Glaz Guiers, que Benoît nous indique. Nous contournons ensuite le P60, laissons à gauche le départ du puits Labour, avec le petit flux d’eau qui traverse la galerie et dans lequel j’avais épanché ma soif lors de mon dernier passage, pour arriver au puits Fernand, historique lui aussi puisque c’est là que Chevalier et Petzl s’étaient épistolairement croisés. Baptiste l’a rondement équipé, et il me missionne pour aller équiper la diaclase Annette. Je me jette donc sur la corde et part vers l’inconnu. Au bas du puits, la banquette à emprunter et bien visible, et similaire en tout point à la photo du bouquin de la Dent que j’ai consulté avant de partir. La progression est impressionnante et la main courante finalement assez bien venue. La suite est un peu plus étroite sans jamais être vraiment dure. Seul passage notable, un petit pincement en hauteur qui doit être négocié et non attaqué à l’arrache. J’arrive sur la chaîne et j’équipe la petite vingtaine de mètres. Je descends pour m’assurer que la corde est bien assez longue et commence à patienter. Comme il goutte et que c’est venteux, je décide de remonter, et je tombe sur Baptiste qui s’extrait du passage délicat. Les quatre premiers passés, nous partons vers la diaclase que nous descendons dans la foulée. Benoît et Léo partent devant dans le petit ressaut qui fait suite (qui se descend bien mais dans lequel il ne faudrait pas se mettre une boîte) suivi rapidement par le gros de la troupe. J’attends les suivants. Il pleuviote et il vente dans cette anti-chambre, et je recommence à me cailler le mou. Baptiste, Linda et Julia arrivent. Christophe et Rudy ferment la marche. Nous les laissons faire le rappel et partons à notre tour vers le puits de la Vire, que, surprise !, nous contournons sur une vire. Peu après s’ouvre au sol le départ vers la grotte Chevalier. Je n’ai jamais fais cette traversée, mais je connais cette partie puisque j’avais participé à la première traversée Vouay-Chevalier pour sceller la fin de notre découverte. Il y a un petit stockage de spéléo au puits de la Varappe, qui s’évacue mollement. Julia et moi nous retrouvons seul dans la galerie 43, un beau volume ma foi, et nous devisons en marchant en direction du puits Pourri, Geoffrey et Laurent nous devançant de peu. C’est l’occasion de réviser la mise en zéro du descendeur, et Laurent a un flash-back qui le ramène au même endroit 12 ans en arrière. Juste avant la douane, Julia craint pour son téléphone (qui sert à prendre des photos), et je le mets à l’abri dans le bidon qui contient mon appareil photo. Geoffrey en profite pour disparaître, et nous nous retrouvons seuls la Douane franchie. La consigne est « juste après le « Colimaçon », chercher un passage qui ramène sous la galerie ». Nous nous enquillions donc en vain dans tous les départs du coin, sans trouver quoi que ce soit. Il y a bien un scotch avec marqué 45 après une petite escalade, mais pas plus de remonté que de beurre en branche dans le descriptif, Caramba ! Christophe fini par arriver, et nous fait comprendre que « juste après » signifie 100 m plus loin, lors de l’arrivée dans une salle caractéristique. En effet, les indications qui suivent sont corroborées par les scotchs light qu'il suffit de suivre, et le passage est juste évident finalement. Nous trouvons peu de temps après Benoît qui vient à notre rencontre, ça fait 25 minutes qu’ils nous attendent ! Nous rejoignons le gros de la troupe et partons vers la trémie de sortie ou nous nous stockons bêtement, chacun sortant à son rythme, ce qui laisse à Christophe et Rudy le temps de nous rejoindre. La sortie se fait sous le soleil avec une vue magnifique sur Belledonne. Il est juste 20h.

La descente, un peu longuette, se passe sans problème majeur bien qu'il ait manifestement plu une bonne partie de l'après-midi, et nous sommes aux voitures une petite heure après. Nous prenons Julia et Léo que nous déposons au gîte pour préparer à manger pendant que les autres rangent le matos. Nous descendons vers Saint Nazaire, Diana ayant un coup de fatigue et n’ayant pas la foi de monter à Saint Pancrasse pour festoyer avec nos amis.

Photos : https://photos.app.goo.gl/1fTq6XksvSZt2NcaA

TPST : 8h