Tchad, parmi les fossiles du Djourab

Le fossile tchadien le plus vu est la mandibule d'un Proboscidien, le Stegodibelodon schneideri, observé début 1965 par l'hydrogéologue Jean-Louis Schneider et prélevé par Yves Coppens fin 1965, avec une grande partie du squelette, sur un site qui deviendra en 1997 le site TM9 (voir photographie de ce site et la carte de Jean-Louis Schneider publiée en 1968 par le BRGM)

Paris, Muséum National d'histoire naturelle, galerie de paléontologie.

La mandibule "a appartenu à un vieil individu. Les dernières molaires en place sont extrêmement usées. C'est une mandibule de 1,03m de longueur, à branches horizontales comme les autres formes (192 mm de largeur maximale) et à symphyse développée. Mais cette symphyse, beaucoup moins forte, ne porte plus de défenses, même pas de traces d'alvéoles et s'aligne presque avec l'axe de la branche horizontale (152°) ; elle a 460 mm de longueur, 90 mm de largeur minimale et 105 mm à son extrémité distale en palette ; les hauteurs correspondantes à ces deux mesures de largeurs sont respectivement de 88 et 37 mm.
La dernière molaire inférieure gauche de cette mandibule est entière ; longue de 277 mm, large au maximum de 118 mm, elle se compose de 7 lames entre deux talons ; sa fréquence laminaire est un peu supérieure à 3 et son émail épais de 5 à 6 mm" (Yves Coppens, Un nouveau proboscidien du Pliocène du Tchad, Stegodibelodon schneideri nov. gen. nov. sp., et le phylum des Stegotetrabelodontinae, Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, vol. Séries D 274,‎ 1972, p. 2962-2965, page 2964).

Mais où est passée cette belle molaire gauche ?

Voir aussi la photographie d'une mandibule sub-complète et de deux M3/ (droite et gauche) collectées en janvier 2001 sur le site de TM127.