L'interview de Tiffany,

Gérante et créatrice de la boutique : 

"Les bricoles de Nicole"




Pouvez-vous vous décrire en quelques phrases ou en un mot ? 

Indépendante.


Comment « Les bricoles de Nicole » ont-elles vu le jour ?

J’ai commencé par quitter mon CDI dans la restauration et j’ai pris quelques mois de vacances. 

Le zéro déchet et le minimalisme étaient des sujets qui me parlaient et m’intéressaient, je lisais beaucoup de livres pour m’instruire. Et puis un jour, j’ai eu envie de confectionner mes propres produits zéro déchet pour aller plus loin dans la démarche. 

En parallèle, j’ai pris un cours de couture de 2 heures avec la grand-mère de mon conjoint. 

En rentrant chez moi le soir, je me suis dit « c’est ça que je vais faire en reconversion professionnelle, je vais lancer mon entreprise « Zéro déchet » », un vrai déclic. Quand j’en ai parlé à mon grand père, il m’a alors confié la machine à coudre de ma grand mère « Nicole ».

Le nom pour la boutique a été un nouveau déclic en référence aux petites choses que je confectionne. Le nom « Les bricoles de Nicole » est venu naturellement. 


Pourquoi est-ce arrivé maintenant dans votre vie ?

C’est venu en me questionnant sur ma consommation personnelle. D’une part, quel sens ça a tout ça? Et d’autre part, je commençais à me lasser de mon travail car justement, aucun objectif, j’avais envie d’un métier qui a un impact écologique et économique pour aider les gens à réduire leurs déchets plastiques mais aussi à prendre soin de leur santé en consommant moins de matières toxiques présentes dans l’aluminium ou encore les lingettes de bébé. Aujourd’hui, mon travail a du sens. 


Quelles sont les sources d’inspiration pour la création des produits? 

Les clients et leurs besoins. 

Un client qui a besoin d’une protection pour sa gourde, ou d’un sac pour la salade du frigo. 

Au début, quand j’ai commencé le zéro déchet, mes besoins personnels m'ont inspiré, je me suis rendue compte que pour s’équiper à la maison, nous étions obligés de commander sur plusieurs sites Internet avec plusieurs frais de port et les déplacements liés à la livraison également. Pour ma part, je me suis dit que ma boutique serait spécialisée zéro déchet de A à Z et je voulais pouvoir proposer sur un même site tous les produits.


Votre clientèle est t-elle seulement locale ? 

Oui très locale parce que l’année avant d’ouvrir la boutique, je faisais des marchés artisanaux dans le secteur. La boutique avait déjà une clientèle qui me suivait sur les réseaux sociaux.

Un de mes objectifs d’ailleurs est de toucher une clientèle plus lointaine pour faire fonctionner le site Internet car nous nous sommes rendus compte avec le Covid que les achats sur Internet fonctionnaient bien. 


Avez-vous eu l’impression de prendre des risques avec l’ouverture de la boutique ?

Oui, il y a forcément un risque financier en se demandant comment je vais me verser un salaire, comment payer mon loyer et puis quand on ne vit pas seul, nous prenons un risque pour toute la famille. Car c’est vrai, j’ai quitté un confort de vie avec un bon salaire, un CDI, ça a fait un peu peur à mon entourage mais j’avais envie d’autre chose et j’étais sure de moi. 

Avant d’ouvrir la boutique, je voulais pouvoir me verser un salaire donc je n’avais pas prévu de visiter de local dans l’immédiat. Mais une opportunité m‘a permis d’en visiter un tout de même. Dès que j’ai mis un pied dans la boutique, je me suis projetée immédiatement. C’était donc trop tard. Le lendemain, j’ai commencé à réfléchir à la rénovation du local. 

En parallèle, je me suis faite aider par des organismes spécialisés dans l’accompagnement de la création d’entreprises pour le statut juridique par exemple, la retraite ou encore la TVA.


Pourquoi c’est important d’héberger d’autres créateurs ?

J’en ai rencontré beaucoup sur des expos et marchés. Et j’ai réalisé qu’en Seine et Marne, nous avions beaucoup de beaux produits réalisés à la main par des artisans qui travaillaient de chez eux ou dans leurs ateliers et qui n’avaient pas d’espace pour exposer leurs créations.

Donc dès le départ, je me suis dit qu’une partie de la boutique permettrait d’héberger des artisans du coin. 


Y a t’il des personnes qui vous inspirent dans la vie ? 

C’est peut-être étonnant mais je ne regarde pas ce qu’il se fait sur Internet parce que je pense que si l’on s’inspire, le risque est de faire du copier-coller. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai souhaité travailler avec des tissus de récupération car cela me permettait de me différencier des autres créatrices. On retrouve les mêmes tissus partout et le fait de travailler avec des tissus qui ont 50 ans et plus est une vraie source d’inspiration. 

J’ai toujours vu mes parents bricoler, notamment ma mère qui faisait de la couture, du tricot ou retapait des meubles. Même si cela ne m’intéressait pas, je pense qu’inconsciemment, cela a été une source d’inspiration. Pour finir, les clients sont une source d’inspiration avec les tissus qu’ils me déposent. 


Imaginez : vous avez 80 ans, vous regardez votre parcours, qu’est ce que vous vous dites ? 

Je crois que je ne réaliserais pas car tout a été très vite. 

Je me dirais peut-être : est-ce moi qui ait fait tout ça ? 


Un conseil pour une personne qui a envie de se lancer dans un projet de ce type et qui a quelques freins ou peurs ?

Si la personne ressent quelque chose de fort et d’inexpliqué, il faut tenter pour ne pas avoir de regrets. Sans bien sûr faire n’importe quoi. 

Dans mon cas, par exemple, je savais que si la boutique ne marchait pas, je pouvais retourner dans la restauration ou alors je travaillerais de la maison avec ma machine et c’est pas grave, j’aurais essayé.


Un endroit où vous vous sentez bien ? 

Oui depuis toujours, je veux vivre au bord de la mer car je fonctionne avec la lumière et le soleil. 

Lorsque j’ai fait le choix du local, je me suis dit : je vais aller travailler tous les jours donc il faut que je me sente en vacances. D’ailleurs, si je pouvais, je mettrais des palmiers de 3 mètres de haut devant ma devanture. Et pourquoi pas un jour ouvrir une deuxième boutique « Les bricoles de Nicole » au soleil? 


Un plaisir quotidien? 

Les plaisirs simples : être à l’air libre, être au contact de la nature. Pouvoir voyager. 

Les plaisirs quotidiens ne sont pas dans les biens matériels mais plutôt dans le fait de pouvoir partager des expériences  et des souvenirs. 


Merci à Tiffany du temps pris pour répondre aux questions. 

Je suis admirative de son projet, de son énergie et je vous invite à découvrir son magnifique travail à la boutique qui est à l'image de Tiffany : Lumineuse et sympathique.






"Les bricoles de Nicole"

Boutique zéro déchets et espace créateurs

Gérante et créatrice: Triquenot Tiffany

 Instagram: @les_bricoles_

lesbricolesdenicole.fr


20 Avenue Jean Jaurès 

77360 Vaires-sur-Marne

Téléphone : 06 47 82 60 21



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