Sur le plan des incarnés, la Voie individuelle consiste en 3 stades initiatiques.

Un jour, le profane, celui qui a les yeux et les oreilles encore fermés, reçoit un éclairage qui peut s’exprimer de mille manières, par exemple par le biais d’un livre ou d’une rencontre, et qui fait naître en lui une prise de conscience non éphémère. Cette fois l’élève était prêt, l’Esprit a toqué à sa porte et il lui a ouvert, se retrouvant ainsi sur le Parvis de son Temple intérieur.

Le profane devient alors un Initié (1er degré) qui se fait conduire et qui apprend de façon éparpillée des embryons de connaissance. Il fait bien attention de mettre en pratique l’apport théorique. Parfois un plus haut état d’être peut lui être accordé par le plan supérieur pour qu’il l’expérimente dans un premier temps.

L’initié, lorsqu’il conceptualise mieux ce qu’est la Voie et lorsqu’il accepte ce que la parcourir implique, devient alors un Disciple (2ème degré) qui prend en charge son Chemin, suit l’enseignement d’un maître et donc d’une Voie, et qui se lance dans une pratique spirituelle régulière et rigoureuse.

Le disciple, lorsqu’il adhère à la Voie qu’il vérifie par lui-même, devient alors un Adepte (3ème degré) qui en cherche la maîtrise totale.

Ces trois stades induisent la guidance d’un maître dont l’antériorité sur le chemin est profitable pour l’apprenti. Le maître devient alors responsable mais non coupable : l’apprenti doit progressivement marcher sur sa propre voie et non devenir un dévot du maître.

Le New Age, bien que pouvant parfois mener au 1er degré, occulte la nécessité de « faire ses gammes », c'est-à-dire de pratiquer régulièrement et rigoureusement les enseignements reçus en focalisant l’être sur le côté mental et souvent illusoire de la Voie. Le risque devient alors grand que ce courant crée des mages noirs, des pseudos adeptes sans bases solides qui « forcent » le passage, non sans conséquences pour lui-même et ceux qui les suivront.

Ce schéma de base étant posé (rien n’étant parfaitement linéaire dans l’initiation cependant), le Cherchant sincère aura besoin d’outils afin de parcourir son chemin efficacement.

Nous pourrions commencer par définir un peu trois pratiques sur la Voie : l’observatoire, le laboratoire et l’oratoire.

· L’observatoire ;

· Le laboratoire ;

· L’oratoire ;

· Le groupe (de Cherchants sincères).

…Ce type de groupe fraternel, qui se réunit régulièrement, condense à lui seul l’observatoire, le laboratoire et l’oratoire, de manière collective. De manière ponctuelle également. Cette pratique devant mener l’être à vivre cette fraternité dans sa vie quotidienne, car trop souvent nous cloisonnons les choses, et l’illusion est vite arrivée.

Pour conclure, ces outils, cette pédagogie, mène l’être à des initiations, à l’Initiation.

Différencions ici les initiations faites par des hommes, qui donnent des clés symboliques, qui permettent de conscientiser des états à atteindre, des initiations données par les mondes supérieurs, qui jugent qu’un état chez l’être est effectivement atteint et qui le fixe en lui. Dans ce cas l’initiation est uniquement personnelle et l’état intérieur atteint se manifeste physiquement aux yeux des autres.

Cette pédagogie est liée à voie initiatique du milieu (à la différence de la voie « scientifique » dite sèche et de la voie « mystique » dite humide). Elle est à la fois sèche et humide et s’entend « au milieu de la société ».

Nous la nommons : chevalerie.

R+P+ +Jean de Gisors, Magister