LE CHEVALIER CROISE JEAN DE RAMPILLON

Le Chevalier Jean de Rampillon apparait à Gabrielle Carmi pour la première fois dans sa résidence d’Hermé.

Gabrielle écrit que lors d’un rêve, elle a aperçu une superbe église qu’elle ne connaissait pas. Elle y est entrée par un portail latéral, et aussitôt, a senti une présence vers laquelle elle s’est dirigée.

Elle vit la forme grise d’un être plus grand qu’elle et dont les traits ne lui apparaissaient pas. Mais selon elle, sa présence était très réelle au point qu’il semble appartenir au monde des vivants.

Le chevalier Jean est né à Rampillon. Du fait de sa période estimé de naissance (après 1270), on peut estimer qu’il participe aux dernières croisades et qu’il assista directement ou indirectement à la chute de Saint-Jean-D’acre en 1291.

Le chevalier Jean de Rampillon est inhumé à l’actuelle église Saint-Eliph de Rampillon sous une dalle encore visible de nos jours.

Le Chevalier Jean de Rampillon est le Guide Principal de Gabrielle Carmi.

Comme il l’expliqua à Gabrielle dont nous reprenons les mots : « Sa maison était très belle, m'a-t-il dit, tendue de tapisseries tissées sur fond rouge à feuillages bleu clair ou bleu-vert. Les fêtes carillonnées ou les tournois étaient l'occasion de grandes réjouissances pour tous. Celles qu'il préférait étaient les soirées où les châtelains rivalisaient de magnificence. La jeunesse évoluait au milieu de belles dames vêtues de tuniques chatoyantes aux longs plis attachés sur la nuque, ou de robes aux ceintures étincelantes et à longues manches brodées. Comment un jeune noble serait-il resté insensible dans cette ambiance ?

Dès son jeune âge, il avait appris le maniement des armes et l'art de monter à cheval. Il aimait prendre part aux tournois. Ceux-ci se déroulaient dans toute la Champagne et étaient l'occasion de rencontres entre les nobles du Comté.

Comme beaucoup de chevaliers à cette époque, séduit par le récit des croisés et animé d'une grande foi, il a eu le désir d'aller à Jérusalem. C'est là qu'il s'est révélé à lui-même.

Il a été conquis par les paysages de l'Orient. Dès son arrivée, Jérusalem l'a envoûté. La nature était si différente de celle de sa contrée natale ! Il a été ébloui par la ville blanche entourée de collines bleutées, par ses cyprès et ses oliviers aux branches tourmentées, inconnus de lui jusque-là. Il régnait à Jérusalem une ambiance très particulière. C'était la Terre Sainte des chrétiens, des musulmans, et des juifs. Les pèlerins et les croisés affluaient, venant de régions très diverses. Des populations différentes parlant toutes sortes de langues se côtoyaient. L'ensemble formait un mélange pittoresque, haut en couleur. Dans cette ville si nouvelle pour lui, il a senti un profond courant religieux. En voyant vivre les uns et les autres, il a compris que la foi et la sainteté peuvent exister en dehors de l'Eglise catholique romaine. Il lui semblait que jusque-là, il avait vécu un rêve facile hors de la vie réelle à laquelle il s'éveillait ».

Le chevalier Jean de Rampillon eut accès aux maisons des sciences où il suit un cheminement spirituel spécifique qui le conduisit vers l’ouverture et vers l’initiation.

Comme le chevalier de Rampillon avait un esprit ouvert aux cultures différentes de la sienne, il recherchait des contacts extérieurs. Jusque-là, il avait accepté sans discussion les jugements de l'autorité établie. Peu à peu, il a souffert de constater que certains d'entre eux n'étaient dictés que par le sectarisme. Lui qui avait été élevé dans le respect absolu de sa religion et des religieux a connu, là aussi, d’amères déceptions. Il a été parfois choqué par l'application des sentences de l’autorité ecclésiastique. Il s'apercevait que, trop souvent, elles étaient empreintes dé superstition ou étaient prises dans le seul but de frapper l'esprit des foules et de les maintenir dans la crainte de l'Eglise.

Ses notions de justice et d'amour du prochain ont évolué. Le jeune homme insouciant a fait place à un homme dont la conception de la vie avait changé.

Quand il est revenu sur ses terres, il était décidé à faire partager ses idées à ses compagnons.

Il a gardé le contact avec des Templiers et des personnes vivant en Palestine. Il recevait avec joie ceux qui en revenaient. Il appréciait particulièrement un jeune Templier méditerranéen qu’il considérait et aimait comme son fils spirituel.

Et vingt-six mois après, soit à la fin de l'année 1309, les vingt-six ont pu se réunir pour la première fois à Toury, dans la maison de l'Ariole. Le Chevalier Jean de Rampillon a décidé que cette maison serait leur Loge, et il l'a baptisée "Massenie du Saint Graal". Il en a donné la définition et la règle considérant qu'une nouvelle Chevalerie était née.

N’oublions jamais que si Jean de Rampillon et son fils spirituel, tous deux fondateurs de la Massenie du Saint Graal, héritèrent de l’Esprit templier, l’ordre tire ses Origines des frères de la Rose+Croix ainsi que des frères d’Orient… Qu’entre 1315 et notre époque, il trouva refuge auprès de l’Ordre de Kilwinning… des Fidèles d’Amour… Il hébergea des Frères et des sœurs de toutes origines géographiques comme traditionnelles, de toutes confessions…

Les Loges sont avant tout et demeurent selon le vœu du chevalier de Rampillon, des maisons ouvertes aux Cherchants afin d’échanger sur les travaux de chacun… Dans un grand partage des axes de recherches personnelles…