Les terres fertiles composant la vallée de Cristolaccia ont valu à ce territoire d’être occupé depuis les premiers temps de la préhistoire.
Grossa demeure une des communes les plus riches en vestiges mégalithiques, malgré de nombreuses destructions.
Une statuette de stéatite, rare en Corse comme en Méditerranée, a été trouvée au lieu-dit Campu-Fiurellu et est conservée au British Museum.
Des sculptures de vache ou taureau, ainsi que d’un cavalier (semblables à celles retrouvées en Anatolie) ont été découvertes et portent des représentations d’armes et armures évoquant les cavaliers scythes.
Cela indiquerait que des échanges ont eu lieu avec d’autres civilisations durant la préhistoire et le début de l’antiquité.
Au Moyen Âge, le territoire d'A Grossa était le cœur de la pieve de Bisughjè. Une église romane rare, construite au XIIème siècle et dédiée à Saint Jean Baptiste, se dresse encore au milieu des champs. À cette époque, le village, paisible et assez important, se situait plus au nord, à une centaine de mètres.
De nombreux petits hameaux existaient et a Punta di A Grossa a été un site important, occupé de la préhistoire au Moyen Âge. On raconte que cela a été le casteddu du dernier roi des Sarrasins.
À l’instar des autres villages de la région, Grossa fut déserté à la suite des attaques barbaresques. Il a été repeuplé au XVIIIème siècle par des habitants de Zicavo et des bergers du Cuscionu, qui utilisaient cette zone pour leur transhumance hivernale.
Enfin, Giovanni della Grossa, auteur des premières «Chroniques» corses qui retracent l’histoire de l’île, était originaire de Grossa.
À voir aussi :
Alò-Bisughjè, site archéologique sur la commune de Bilia, situé à 2 km de Grossa en direction de Sartène, datant de l’Âge du bronze
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Eglise Notre Dame de la Nativité
L'église paroissiale de Grossa dédiée à Notre Dame de la Nativité date de la fin du 19e siècle (1884). Mentionnée au cadastre napoléonien. Elle serait construite sur l'emplacement d'une ancienne chapelle.
Le clocher
Le clocher (campanile) datant de 1843, a été construit indépendamment de l'église Notre Dame de la Nativité et lui est distant d'une vingtaine de mètres.
L'église de Saint Martin
Légende : La construction de l’église de Saint Martin, initialement prévue à Bilia (le village voisin) était retrouvée démontée chaque matin. Un jour, elle se trouva bâtie au-dessus du village de Grossa. À la base de la construction, une « empreinte » allongée serait celle du pied de Saint Martin.
Le 31 août se déroule une veillée durant laquelle les gens considérés comme « déséquilibrés » étaient enchaînés (jusque dans les années 50 environ) dans cette église pour y passer la nuit. (L’anneau fixé au mur intérieur en témoigne).
Au matin, certains se trouvaient guéris et libérés de leurs chaînes, ce qui d’après la légende, serait l’œuvre de Saint Martin. Pour le 1er septembre, il y a encore à ce jour, la messe durant laquelle à l’époque, les personnes guéries par le saint les années passées, participaient à la procession à genoux.
L'église San Giovanni Battista
Elle se trouve à 1 km de Grossa en direction de Sartène.
Elle est inspiré de l'art roman Pisan, isolée dans la campagne en contrebas du village, est datable du début du XIIe siècle par comparaison stylistique avec d’autres monuments de Corse-du-Sud comme San Giovanni de Carbini.
Reconstruite au 18e siècle et transformée en habitation au 19e siècle, l’église San Giovanni Battista se dresse sur une petite éminence en contrebas du village actuel.
Datant du début du 12e siècle, elle resta l’église piévane de Bisogeni jusqu’au 14e siècle, moment où l’apparition de la malaria et les invasions barbaresques provoquèrent le repli de la population vers les hauteurs. Elle fut ravagée par les Turcs au 16e siècle (rapport de Mgr Mascardi en 1587). Jusque dans les années 1940, on y célébrait la messe le 24 juin pour la Saint Jean.
La statuette de Campu Fiurellu
La Déesse Mère de Campu Fiurellu, territoire de la commune de Grossa, actuellement conservée au British Museum de Londres atteste de l'existence de relations privilégiées entre la Corse méridionale et la Sardaigne septentrionale au Néolithique moyen. La statuette de Campu Fiurellu est une représentation féminine, symbole de fertilité et d’abondance que l'on peut ranger dans la famille des statuettes volumétriques situées entre 4700 et 4000 avant J.-C
Cette statuette, tout comme celles de Sardaigne, présente trois composantes bien individualisées : la tête de forme subsphérique, le buste et la partie située au-dessous de la ceinture. Les éléments du visage sont suggérés par des traits incisés. Sur la poitrine, un triangle constitue une stylisation des seins. Un second triangle figure le secteur pubien et dégage, par la même occasion, des jambes volumineuses.
Funtana vechja
Date du début du 20e siècle.
Le menhir de Vaccil Vecchio
Situé dans la vallée de Conca, en contrebas du village, il est classé monument protégé.
Dolmen et menhir de Bizzicu Rosu
Situés dans la vallée de Conca, en contrebas du village.
Le départ du sentier, matérialisé sur la carte ci-jointe, est situé dans le village près la mairie et rejoint la vallée où se trouvent le menhir et le dolmen du même nom.
Le chemin est indiqué par des panonceaux.
Le départ du sentier, matérialisé sur la carte ci-jointe, est situé au bout du village après la mairie et rejoint la piste de Conca.
Le chemin est indiqué par des panonceaux.