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Paul Cézanne (1839-1906)
Vers 1879 - 1880 / Huile sur toile / 45 x 55 / RF 1960-11 / Non signé
© RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Franck Raux
Cette toile est un des plus éclatants chefs-d’œuvre de Paul Cézanne et l’un des symboles de sa grande maîtrise de l’art de la nature morte.
Cézanne crée ici une composition très équilibrée au moyen seulement d’une assiette et de quelques pommes disposées sur un coffre. Ses recherches sur la simplification des formes et la traduction des volumes par la couleur sont pleinement illustrées dans ce tableau. Cézanne peignit en effet de nombreuses natures mortes alors que ce genre était considéré comme mineur. Il voulut lui redonner ses lettres de noblesse. Avec une pomme, je veux étonner Paris ! proclamait-il. Ce fruit évoque sa grande amitié avec l’écrivain Emile Zola qui le remercia par des pommes d’un service rendu.
Anonyme (École flamande)
Anonyme, École flamande Nature morte Fin XVIe – début XVIIe siècle Huile sur bois 34 x 46,5 cm Maubeuge, Musée Henri-Boëz
@Franck Boucourt/Musée Henri-Boëz
Pline l’Ancien raconte que le peintre Zeuxis a peint des raisins et qu’un oiseau a tenté de les manger, les prenant pour des vrais …
Les natures mortes sont des œuvres qui représentent des objets inanimés – fruits, légumes, poissons ou animaux morts, objets. Ici, de nombreux fruits sont représentés sur un meuble, on y reconnaît des fruits plus ou moins exotiques : pêches, raisins, abricots, … Nous sommes face à une peinture pleine de couleurs et de vie, traduisant une certaine profusion, et le travail sur la couleur et la lumière est mis au service de la diversité des textures. Mais la peinture flamande ne perd jamais de vue la vanité de la vie : les fruits, cueillis, sont destinés à pourrir. Le raisin vert ne commence-t-il pas déjà à noircir ? L’une des pêches ne présente-t-elle pas une tâche brune ?
Huile sur toile
Henri Matisse
Henri Matisse Nature morte à la bouteille de schiedam 1896 Huile sur toile (30 x 36 cm) Donation Marie Matisse, 1982 Musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis
© Succession H. Matisse Photo Musée départemental Matisse (DR) (inv 1982-53)
Cette nature morte, à la composition très classique inspirée des natures mortes françaises et hollandaises des XVIIème et XVIIIème siècles, a été peinte par Henri Matisse alors qu'il était l'élève de Gustave Moreau à l'Ecole des Beaux-Arts.
Cette nature morte a été peinte par Henri Matisse alors qu'il était l'élève de Gustave Moreau à l'Ecole des Beaux-Arts. En 1895-1896, Matisse peint des tableaux de petites dimensions où il reprend très souvent le thème de la nature morte, composition d'objets et de fruits disposés sur une table. Dans ces peintures reviennent deux centres d'intérêts, des objets où se reflète la lumière (pichet d'étain, verre, bouteille) et des fruits, seules taches de couleurs. La composition est très classique, inspirée des natures mortes françaises et hollandaises des XVIIème et XVIIIème siècles. Les objets sont disposés selon des diagonales qui creusent l'espace depuis le couteau du premier plan jusqu'à la bouteille de schiedam. Ils sont vus en léger surplomb mais sans la vision plongeante de Cézanne. La lumière éclaire le premier plan et rejette le fond dans l'obscurité. Ce que recherchait Matisse dès ce moment, "ce sont les dégradations de tons dans la gamme argentée, chère aux maîtres hollandais, c'est la possibilité d'apprendre à faire chanter des lumières dans une harmonie assourdie, à graduer et à cerner au mieux les valeurs". Dominique Szymusiak