Je suis toujours parti du principe et ceci de manière bien plus intrinsèque que je le souhaiterais, que je ne sais rien, et que ca ne sert à rien de savoir, tant que je n'ai pas compris le contexte et le sens de ce que je suis censé savoir. Comme le commente Rolland Viau dans son étude sur la motivation et le plaisir d’apprendre, le milieu scolaire peut vite se retrouver comme étant un lieu démotivant. Pour un tas de raisons qui ne s’explique probablement pas en une ligne. Par contre j’aimais apprendre, ma soif de découvrir, de comprendre le monde, son fonctionnement, ses problèmes. J’avais une curiosité qui n’était probablement pas assouvie dans le système scolaire de l’époque. Un système scolaire hautement basé sur un système d’évaluation, de notes qui jugent et font porter le jugement, mais qui à mes yeux ne savait pas transmettre le sens de ce que l’on apprenait. Un système finalement, qui n’invite que peu à l’audace et la créativité.
La découverte de la Sociologie m’a donné envie d’aller à l’Université et je me suis donc fixé un but. J’y ai effectué un double cursus et obtenu une-demi licence en Sociologie de l’Université de Lyon, puis un Bachelor en Sciences de la Communication. Pendant mon parcours je me suis fortement intéressé aux TIC et leur impact sur nos modes de vie. Plus tard, j’ai poursuivi une formation continue à l’Université de Genève pour obtenir un DAS en Stratégie Marketing et e-business délivré par la faculté HEC.
Si "la communication est dans tout" et "tout est dans la communication" comme le déclarait Jürgen Habermas, philosophe, fondateur des théories de l'espace public, ou encore que "On ne peut pas ne pas communiquer", selon Grégory Bateson (allusion notamment à la communication non-verbale), alors les entreprises ne sont pas toujours les mieux loties. Mon parcours professionnel m'a confronté à une réalité. Derrière le discours messianique sur les pouvoirs ou encore les devoirs de la communication et de ses "outils", les entreprises elles, regardent avant tout les chiffres, indirectement liés, malheureusement à tout type d'action de communication. Nous sommes en tant que professionnels de la communication très (trop) souvent confrontés à devoir justifier notre présence et nos actions au nom du profit. Nous retrouvons souvent cette aspect avec les TIC. S'ils ne rapportent pas directement, ils génèrent des valeurs qui vont rapporter de manière plus indirecte.
Autre point, la problématique des conflits, liés à une mauvaise communication est un aspect que je traverse depuis une quinzaine d’année. Effectivement, dans mes réflexions personnelles de jeune adulte, cette thématique m’a toujours apparu comme un élément clé de toute sorte de conflit. Interpersonnel, conflit de groupe ou encore dans des contextes politiques et économiques ou ce que l’on nomme la "communication de masse". Comme le stipule Daniel Bougnoux : « Nulle part ni pour personne n'existe LA communication. Ce terme recouvre trop de pratiques, nécessairement disparates, indéfiniment ouvertes et non dénombrables» Il n’y a pas qu’un seul processus de communication, ils sont disparates. Je trouve que cette réflexion démontre la complexité de la communication entre individus ou dans un groupe.
J’ai aujourd’hui un double rôle à l’Espace Entreprise (Centre de formation professionnelle à la pratique commerciale) je suis Maître d'enseignement professionnel, responsable de formation dans le département Communication et également membre de la Direction en tant que Doyen et "Team leader" de différentes équipes de formateurs. Mon rôle est donc de former les jeunes apprentis à la pratique commerciale au travers d’activités liées à des projets de communication des organisations et de Relations Publiques. D'autre part je participe activement à la gestion de l'établissement, son fonctionnement et son développement. J'accompagne également les formateurs d'autres départements dans leur mission.