Créer un profil LinkedIn pour valoriser ses compétences

"Rendre public ses compétences, c'est créer son identité professionnelle"

Contexte

Réalisé par Christian ter Pelle, Maître d'enseignement professionnel et Doyen à l'Espace Entreprise (CFPPC)

L'Espace Entreprise

L’Espace Entreprise est un lieu de formation dédié à l’apprentissage de la pratique professionnelle commerciale. Les élèves-apprenti des écoles de commerce de Genève y effectuent des stages pour se former dans des conditions similaires à celles d’une entreprise. Nous les nommons ici, de part le cadre légal et la structure organisationnelle de l'Espace Entreprise, les stagiaires.

L’Espace Entreprise est un concept relativement récent qui a pour ambition de créer un lien entre l’école et le monde professionnel. Il répond à une demande récurrente des entreprises d’offrir une formation d’employé-e de commerce qui soit en adéquation avec l’évolution des besoins du marché. Le but est de permettre une plus grande employabilité des futurs certifiés.

Objectifs

1) Améliorer les processus et les scénarios d'apprentissage en lien avec les évaluation "certificatives" de la partie pratique du CFC d'employé de Commerce.

2) Se préparer à l'examen oral de la partie pratique du CFC - pour la partie "entretien professionnel"

Le projet

Sur ce site vous trouverez la présentation d'un projet initié cette année par la Direction de l'Espace Entreprise, dont je fais partie. Notre réflexion ici mène à re-penser un mode d'évaluation appelé "Contrôle de Compétences". Cette évaluation sommative est obligatoire pour les apprentis employés de commerce en 2ème année de pratique à l'Espace Entreprise. Comme son nom l'indique, elle vise le "contrôle". Elle est une exigence certificative pour l'obtention du CFC.

Dual vs plein-temps

Le CFC d'employé de commerce peut être obtenu selon deux modèles. Le plein-temps et le dual. Dans le premier la partie pratique peut être délivrée par un institut de formation ou par l'école elle-même. Cette formation est constituée de 3/4 de cours théoriques et 1/4 de pratique. En opposition à l'autre modèle ou la partie pratique est réalisée en Enterprise et inversement proportionnelle au premier. On observe donc ici 2 grands écarts majeurs quant à la formation à la pratique professionnelle.

1) La durée de la formation pratique (bien plus long pour le dual)

2) le contexte de travail (immersion en entreprise pour le dual - réalisation de stages de pratique avec une majorité d'élèves vs adulte)

Avec au bout du compte le même examen!

Les enjeux du contrôle de compétence

A l'origine de cette évaluation, est née la volonté et la responsabilité de la CIFC de vérifier de la bonne marche, de l'intérêt et de la progression d'un apprenti employé de commerce en situation duale, c'est -à-dire immergé en entreprise.

La CIFC, Communauté d'intérêts de la formation commerciale, est un partenaire très étroit de l’Espace Entreprise puisqu'il est responsable de la branche de formation et d’examen «Services et administration » du CFC d’employé/e de commerce. Elle définit et conçoit les examens "certificatifs" au niveau national, elle est le lien entre les entre les entreprises et l'école

Cette forme d'évaluation certificative se pondère avec une autre évaluation de la CIFC, l'Unité de Formation et, combinées représentent 25% de la note finale de la pratique professionnelle.

Ce modèle est-il pertinent pour des apprentis plein-temps? A noter que l'Espace Entreprise possède un outil d'évaluation et de développement des compétences. Egalement, et comme mentionné plus haut, les stagiaires sont entourés, encadrés et évalués en permanence par des formateurs dédiés à un groupe stagiaire.

L'enjeu du temps comme variable fondamentale dans la procédure d'apprentissage.

Nous somme partis, dans la réflexion que nous menons ici, du constat que le temps ou les périodes de stages étaient finalement assez courtes et ne permettait finalement que peu aux apprentis de prendre conscience des compétences qu'ils avaient acquises lors de leur stage (difficulté à contextualiser, dévalorisation de leur travail, intégration et transferts de compétences insuffisants, nous faisons ici notamment référence à la notion de "transfert" de compétences d'un contexte à un autre)

Notre enjeux ici vise donc à tenter de mieux "valoriser" en faisant prendre conscience des compétences acquises et non de "contrôler" ces compétences métiers, méthodologiques ou sociales.

Gérer sa réputation digitale ou sa e-réputation: former et sensibiliser!

Si LinkedIn n'est pas facebook, ou alors avec un facebook " en costume" comme ou l'entend, il a cette particularité de laisser à l'usager de gérer notamment sa confidentialité. Comme facebook on peut gérer son profil en décidant de le rendre public ou non. Evidemment, sur un profil comme LinkedIn, l'idée étant de se rendre visible par des personnes de son réseau, des entreprises ou encore des recruteurs. Ce qui implique un certain nombre de paramètres intéressants, à faire découvrir et partager avec les apprenants. Comme:

  • Développer la notion de "réseautage" (qui implique dés fois un mélange subtil entre réseau personnel et professionnel). Qui leur sera indispensable pour leur futur professionnel.
  • Derrière chaque média social, se cache un modèle d'affaire: mon intérêt vs les médias sociaux (des gens paient LinkedIn pour accéder à votre profil ou vous contacter directement) vos données sont analysées et collectées. Comprenons comment ça fonctionne et adaptons nous
  • Nous ne sommes pas chez nous mais chez les autres avec les autres, donc "ne disons pas n'importe quoi"

Le réseautage

Au-delà de cette sensibilisation à la portée des ces outils digitaux, le fait d'avoir un compte LinkedIn bien fait, montre au-delà du contenu que vous êtes conscient de votre visibilité et présence sur le web (McLuan: le message c'est le contenu!) De plus, le fait de gérer se compte nous permettra d'introduire une notion encore "impalpable" mais pourtant tellement présente (ne serait-ce qu'à l'intérieur de l'Espace Entreprise) : le réseautage. Ce fameux réseau qui vaut aujourd'hui tout autant que nos compétences professionnelles.