No 41 à 60

41.  26 juillet 1926 — Il y a quatre degrés dans la Volonté Suprême.

(1) Je continue mon abandon habituel dans la Volonté Suprême, et mon toujours aimable Jésus, en venant, me dit:

(2) «Ma fille, la lumière du soleil ne profite pas également à tout le monde — pas à cause du soleil parce que mes œuvres contiennent le bien universel et font du bien à tous sans aucune restriction, mais, à cause des créatures. 

«Supposons qu'une personne reste dans sa chambre: elle ne profite pas de toute la luminosité de la lumière et si elle jouit d'une lumière douce, elle ne jouit pas de sa chaleur. D'un autre côté, une personne à l'extérieur bénéficiera de plus de lumière et ressentira la chaleur du soleil. La chaleur purifie et désinfecte l'air putride et en profitant de cet air purifié, la personne se revigore et se sent plus saine, — elle profite davantage des biens que le soleil apporte à la terre.

«Mais passons plus avant. Une troisième personne se place à l'endroit où les rayons du soleil frappent [directement] la surface de la terre. Cette dernière, frappée par les rayons, se sent brûlée par la chaleur du soleil; la vivacité de sa lumière est si grande que ses yeux, éblouis, peuvent à peine regarder la terre; elle se voit comme transfusée dans la lumière (en quelque sorte). Bien que ses pieds reposent sur la terre, elle ressent très peu de la terre et d'elle-même [et de sa propre personne]; elle vit entièrement pour le soleil. Tu vois la grande différence qu'il y a entre la première, la deuxième et la troisième...

«Allons encore plus loin. Une quatrième personne s'envole dans les rayons solaires et s'élève jusqu'au centre de sa sphère. Elle est brûlée par l'intensité de la chaleur qu'il contient en son centre et la vivacité de la lumière l'éclipse totalement. Elle reste perdue, dissoute, consumée par le soleil lui-même. Cette quatrième personne ne peut plus regarder la terre, ni penser à elle-même. Et si elle regarde, elle regardera la lumière et sentira le feu; pour elle, les choses n'existent plus [tout a cessé d’exister] car la lumière et la chaleur ont remplacé sa vie. Quelle grande différence il y a entre le troisième et le quatrième!

«Mais toute cette diversité ne dépend pas du soleil, mais des créatures, — selon qu'elles s'exposent ou non à la lumière du soleil. Or, le soleil est l'image1 de ma Volonté qui, plus que le soleil, darde Ses rayons pour convertir ceux qui veulent vivre dans son Royaume, tout de lumière et d'amour; et l’image de ces quatre personnes représente les quatre degrés de la vie dans ma Volonté.

«On peut dire que la première ne vit pas dans le Royaume de ma Volonté mais seulement dans la lumière que, depuis mon Royaume, le Soleil de ma Volonté propage à tous. Elle vit en dehors de Ses frontières et si elle bénéficie d'un peu de lumière, c'est à cause de la nature de la lumière qui se diffuse partout. Sa nature, ses faiblesses et ses passions l'entourent telles une maison, formant un air infecté et putride; en le respirant, cette personne vit malade, sans avoir la force de faire le bien. Malgré tout, elle est résignée et supporte le mieux possible les problèmes de la vie car, bien que douce, la lumière de ma Volonté apporte toujours ses bienfaits. 

«La seconde est l'image de celle qui a franchi ses premiers pas aux frontières du Royaume de la Volonté Suprême. Elle bénéficie non seulement de plus de lumière, mais aussi de la chaleur; donc l'air qu'elle respire est pur et en le respirant — elle sent ses passions mourir en elle, elle est constante dans le bien, elle supporte les croix non seulement avec patience, mais avec amour. Mais comme elle n'a fait que quelques pas à l'intérieur des limites de ma Volonté, elle regarde la terre et sent le poids de la nature humaine.

«La troisième est l'image de celle qui a pénétré dans les confins de ce Royaume [au delà des limites de ce Règne]. La lumière est si grande qu'elle lui fait tout oublier. Elle ne ressent plus rien d'elle-même: le bien, les vertus, les croix, se transforment en sa propre nature2. La lumière l’éclipse, la transforme et lui permet, vaguement, de regarder de loin ce qui ne lui appartient plus.

«La quatrième est la plus heureuse. Elle est l'image de celle qui vit non seulement dans mon Royaume, mais qui l'a acquis. Elle est consumée totalement par le Soleil de ma Volonté Suprême. La lumière l'éclipse si intensément qu'elle devient elle-même — lumière et chaleur; elle ne peut regarder autre chose que la lumière et le feu; toutes choses se transforment pour elle en lumière et en amour.

«Il y a donc une différence de degrés dans le Royaume de ma Volonté selon que les créatures veulent, ou non, s'emparer de Ses biens, mais les premiers degrés sont les poussées et les chemins pour atteindre le dernier. Mais pour toi qui dois faire connaître ce Royaume, il est absolument nécessaire que tu vives au dernier degré.»

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1 est l'image = est une représentation imaginaire 

2 le bien, les vertus, les croix, se transforment en sa propre nature = le sens de cette phrase m'échappe quelque peu (Asa)

42.  29 juillet 1926 — Tout ce que Notre Seigneur a fait, en vertu de la Divine Volonté, a affecté la Création toute entière. Qui la mettra à nouveau en fête ?

(1) Je faisais ma tournée habituelle dans le Royaume de la Volonté Suprême. Étant arrivée au point où la Divine Volonté agissait dans l'Humanité de Notre Seigneur, j'ai regardé Ses larmes, Ses soupirs, Ses gémissements. Tout ce qu'IL faisait était investi par la lumière de sa Volonté, de sorte que les rayons de cette lumière étaient perlés des larmes de Jésus, remplis de Ses soupirs et investis de Ses gémissements douloureux et aimants. Et comme la Création était remplie et investie par la Volonté Suprême, les rayons de lumière investissaient tout et perlaient toutes les choses créées de Ses larmes; toutes les choses étaient investies de Ses soupirs, de Son amour et toutes gémissaient avec Jésus. Ensuite, le doux Jésus est sorti de moi et posant sa tête sur mon front, il m'a dit:

(2) «Ma fille, le premier homme, en péchant, a perdu une Volonté Divine, et c'est pourquoi il a fallu que mon Humanité — unie au Verbe éternel, sacrifie sa volonté humaine en tout, pour réacquérir cette Divine Volonté et la redonner à la créature. Ainsi, mon Humanité n'a même pas donné un seul souffle de vie à sa volonté humaine, mais l'a gardée seulement pour la sacrifier et payer pour la liberté que l'homme avait prise de rejeter, avec tant d'ingratitude, cette Volonté Suprême; et, en la perdant, tous ses biens lui manquèrent, — son bonheur, sa domination et sa sainteté, tout fut gâché pour lui. Si l'homme avait perdu une chose humaine donnée par Dieu, un ange, un saint aurait pu la lui rendre, mais comme il a perdu une Volonté Divine, il a fallu un autre Homme et un autre Dieu pour La lui redonner. 

«Maintenant, si J'étais venu sur la terre seulement pour racheter l'homme, une goutte de mon sang aurait suffi, une petite douleur de ma part l'aurait sauvé. Mais je suis venu non seulement pour le racheter mais aussi pour lui rendre ma Volonté qu'il avait perdue. Ma Divine Volonté est donc descendue dans toutes Mes douleurs, dans toutes Mes larmes, dans Mes soupirs et gémissements, dans tout ce que j'ai fait et souffert,pour reprendre la domination sur tous les actes humains et sur tous, et ainsi, former à nouveau, Son Royaume parmi les créatures. Alors, quand Moi, petit enfant, je pleurais, vagissais, gémissais, ma Divine Volonté, plus qu'un rayon solaire, investissait toute la Création de mes larmes, de mes gémissements et de mes soupirs, de sorte que les étoiles, le soleil, le ciel bleu, la mer, la petite fleur, tout le monde pleurait, vagissait, gémissait et soupirait, parce que la Volonté Divine qui était en Moi était la même que celle qui régnait dans toute la Création. Et comme 'connaturellement', les étoiles pleuraient, le ciel gémissait, le soleil gémissait, la mer soupirait...

«La lumière de ma Volonté transportait Mon écho dans toutes les choses créées, et, répétant mon acte, les choses créées tenaient compagnie à leur Créateur. Oh! si tu savais l'assaut que reçut la Divine Majesté en entendant mes larmes, mes gémissements et mes soupirs dans toute la Création! Toutes les choses créées, animées par ma Volonté, prostrées aux pieds du trône divin, l'assourdissaient avec leurs gémissements, l'attiraient avec leurs larmes, l'apitoyaient par leurs soupirs et leurs prières. Mes peines, résonnaient en elles et L'obligeaient à céder les clés du Ciel et à implorer, à nouveau, la venue du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Mon Père Céleste, ému de pitié et ému par sa propre Volonté qui pleurait, gémissait, priait et souffrait dans toutes Ses œuvres, a remis les clés et redonné son Royaume. Mais par sécurité, IL [le Père Céleste] a placé son Royaume dans mon Humanité, pour qu'au moment opportun JE puisse le rendre à la famille humaine. Voi pourquoi il était impératif, pour Moi, d’accomplir les actions humaines, de descendre dans l’ordre des actions humainesparce que ma Divine Volonté devait reprendre Sa domination, en substituant l’ordre de Sa Divine Volonté dans tous les actes des créatures. Vois donc combien ce Royaume me coûte, avec combien de peines Je l'ai racheté. C'est pourquoi Je l'aime tant, et Je veux à tout prix l'établir parmi les créatures.»

(3) Et moi: "Mais dis-moi, mon Amour, si tout ce que Tu as fait était investi par l'unité de la lumière de la Volonté Suprême, cette Volonté étant Une, Elle ne peut être disjointe ou séparée de Ses actes! Ainsi, la Création n'était plus seule mais garde la compagnie de Tes actes, de Ton amour, de Tes gémissements et donc, il n'y a pas ce silence de mort dont tu m'as parlé l'autre fois." Jésus, toute bonté, ajouta:

(4) «Ma fille, tu dois savoir que — tant que mon Humanité est restée sur la terre, de même que la Reine Souveraine, dans la Création il n'y a eu ni solitude, ni silence sépulcral. [Pourquoi?] Parce que, en vertu de la lumière de la Volonté Divine, Celle-ci se trouvant partout, comme la lumière — Elle se répand et se répand dans tout, Elle se multiplie dans toutes les choses créées; Mon acte se répétait partout parce que la Volonté est Une. 

«Tout cela est si vrai que la Création a donné des signes perceptibles de cela à Ma naissance et bien plus encore à Ma mort... au point que le soleil s'est assombri, les pierres se sont brisées, la terre a tremblé, comme si chacun pleurait son Créateur, son Roi...  ils pleuraient pour Celui qui les avait accueillis à une fête, qui avait rompu leur solitude et le silence de la tombe. Et tous, ressentant l'amertume d'une si dure privation, ils montrèrent des signes de douleur et de larmes et retournèrent une fois de plus au deuil de la solitude et du silence, parce que, à mesure que Je quittais la terre, il n'y avait plus la personne qui émettait la voix dans la lumière de ma Volonté, et qui, formait l'écho, faisant parler et opérer la Création.

«Cela se produit comme pour ces instruments métalliques qui, avec art, enferment [enregistrent] la voix de celui qui parle ou chante: l'instrument parle, chante, pleure, rit. Cela se produit grâce à l'écho de la voix qui a parlé mais si on enlève l'ingéniosité qui produit ce chant, l'instrument reste silencieux. D’autre part, Je ne suis pas venu pour la Création sur la terre mais Je suis venu pour l'homme. Tout ce que j'ai fait — douleurs, prières, gémissements et soupirs, Je les ai laissés pour le bien des âmes plus que pour une nouvelle Création, car tout ayant déjà été créé en vertu de mon pouvoir créateur, tout est maintenant dans l'acte de sauver l'homme.

«En plus de cela, la création a été faite pour l'homme, dans laquelle il devrait être le roi de toutes les choses créées. En se retirant de Ma Divine Volonté, l'homme a perdu le régime1 et la domination dans le Royaume de la Création; il n'a plus eu, non plus, la capacité de former des lois, comme il est d'usage habituel pour un roi qui possède un Royaume. Ayant perdu l'unité de la lumière de ma Volonté, il n'a plus su gouverner, il a perdu la force de domination, ses lois n'ayant aucune valeur. La création est devenue pour l'homme comme un peuple qui se rebelle contre le roi et en fait sa risée [on se moque de lui].

«Mon Humanité a été immédiatement reconnue comme son Roi par toute la Création, parce qu'elle a senti en Moi la force de l'union d'une seule Volonté. Mais quand Je suis parti, elle [la Création] est restée à nouveau sans Roi et s'est enfermée dans son silence, attendant une fois de plus — celui qui, dans le Royaume de ma Volonté, émettra sa voix pour la faire résonner en Lui [pour faire résonner sa voix, tel un écho, dans le Royaume de ma Volonté]

«Mais sais-tu qui est celui qui fera à nouveau célébrer2 toute la Création, qui fera son écho et la fera parler à nouveau? C'est toi, ma fille, qui reprendras la domination, le régime dans le Royaume de ma Volonté. Sois donc attentive, et que ta fuite [ton envol] dans ma Volonté soit continue...»

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1 le régime = Organisation politique, économique, sociale (d'un État), régime parlementaire, présidentiel.

2 célébrer  = Accomplir solennellement, célébrer un mariage, une victoire, fêter,

43.  1er août 1926 — Le secret de Jésus. La force et le bien de son secret.

(1) Je soupirais pour mon doux bien, la Vie de ma vie, et ne le voyant pas venir, je me suis dit: "Comme sa privation est dure. Ah! Jésus ne m'aime plus, parce que — non seulement les caresses, les baisers, les grandes démonstrations d'amour qu'IL me donnait si abondamment auparavant sont terminées, mais aussi parce que sa présence aimable et captivante se fait de plus en plus attendre." Oh mon Dieu, comme c'est triste! Quel martyre continu...! Quelle vie sans vie, sans air, sans respiration...! Mon Jésus, aie pitié de moi, de ta petite exilée. Mais pendant que je pensais cela et bien plus encore, mon toujours aimable Jésus est sorti de moi et, posant ses bras sur ma poitrine, IL m'a dit:

(2) «Ma fille, tu te trompes en disant que que Je ne t'aime plus autant qu'avant. Sache que mes baisers, mes caresses, les démonstrations d'amour que Je t'ai faites étaient l’épanchement de Mon amour que je ne pouvais contenir en Moi. Comme il n'y avait pas beaucoup de travail à faire entre toi et Moi, Je m'amusais à te démontrer nombre signes d'amour et divers stratagèmes amoureux. Cela a servi à te préparer au grand travail qui devait être fait entre toi et Moi et quand on travaille, on n'a pas le temps de se divertir mais l'amour ne cesse pas pour autant; il se multiplie au centuple, se confirme et se scelle. 

«Maintenant, ma fille, après t'avoir démontré l'effusion de Mon amour 'contraint', J'ai voulu te donner ce qui était contenu en Moi, J'ai voulu te communiquer le grand secret du Royaume de ma Volonté, en te donnant les biens qu'IL contient. Et lorsque des secrets importants sont communiqués, — et celui-ci est le secret le plus important de toute l'histoire de la Création —, les divertissements, les baisers et les caresses sont mis de côté; d'autant plus que l'œuvre du Royaume de la Volonté Suprême est exubérante et la plus grande qui puisse exister dans toute l’histoire du monde. C'est pourquoi le fait de te manifester Mon secret surpasse tous les amours réunis parce que dans le secret il y a la participation de sa vie, de ses propres biens; dans le secret il y a la confiance, il y a la mission. Cela te semble-t-il peu de chose que ton Jésus ait confiance en toi, et que tu sois l'objet de son espérance? Mais pas de n'importe quelle confiance et espérance, mais de la confiance de te confier le Royaume de ma Volonté et de l'espérance que tu Me sauveras Ses droits et que tu Me le fera savoir.

«Maintenant, t'ayant confié le secret de ma Volonté, — la partie essentielle de la Vie Divine —, je ne pourrais rien te donner de plus grand que cela. Alors, comment dis-tu que je t'aime moins qu'avant? Tu dois plutôt dire que c'est le grand travail qui t'est demandé, à toi et à Moi, dans le Royaume de ma Volonté. Tu dois savoir que Je suis toujours occupé et pleinement résolu à travailler en toi; J'étends ta capacité, Je t'enseigne, plusieurs fois je vais travailler avec toi, d'autres fois je te rattrape, bref, Je suis toujours occupé, — et cela dit que Je t'aime de plus en plus, mais, avec un amour plus fort et plus substantiel.»

44.   4 août 1926 — Celle qui est dans la Divine Volonté est en sécurité où qu’elle soit, car en Elle il y a quatre étages [paliers, niveaux, plans].

(1) Mes journées, mes heures sont toujours un cauchemar, — par l'absence si dure de mon doux Jésus! Oh! comme il est pénible de passer de la lumière aux ténèbres, alors que nous croyons devoir jouir de la lumière, elle s'enfuit comme l'éclair et nous restons dans l'obscurité, encore plus qu'avant! Et tandis que je me trouvais sous le poids de la privation de la lumière de mon doux Jésus, et sentant que je n'en pouvais plus, — ma chère Vie, mon Bien suprême se déplaça en moi. Et moi en le sentant, je lui dit: "Jésus, comme Tu me quittes! Sans Toi, je ne sais pas où je suis." Et LUI, toute bonté, me dit:

(2) «Ma fille, comment, tu ne sais pas où tu es? N'es-tu pas dans ma Volonté? La Maison de ma Volonté est grande et si tu ne restes pas à un étage, tu l'es à un autre car Elle contient quatre étages: le premier est la partie basse de la terre, c'est-à-dire: la mer, la terre, les plantes, les fleurs, les montagnes et tout ce qui existe dans la partie inférieure de l'univers. Ma Volonté y domine et règne partout; Sa place est toujours celle de Régente et Elle tient tout sous son contrôle. Le deuxième étage est — le soleil, les étoiles, les sphères, le troisième est le ciel bleu et le quatrième est Ma patrie et celle des saints. Dans tous ces plans, ma Volonté est Reine; Elle occupe la première place d'honneur. Ainsi, quel que soit le plan où tu te trouves, sois sûre que tu es toujours dans ma Volonté.

«Si tu fais le tour de la partie inférieure de l’univers, tu trouveras ma Volonté qui t’attend dans la mer afin que tu puisses t'unir à Elle et faire ce qu'Elle fait, tandis qu'Elle réalise Son amour, Sa gloire et Sa puissance. Ma Volonté t'attend sur les montagnes, dans les vallées, dans les prairies fleuries. En toutes choses, Elle [ma Volonté] t'attend pour que tu lui tiennes compagnie afin que tu n'oublies rien, puisque tu seras le répétiteur de Ses actes. Et quand tu auras parcouru le premier étage, passe au deuxième. Là, tu trouveras ma Volonté qui t’attend avec majesté dans le soleil, — afin que sa lumière et sa chaleur te transforment, te faisant perdre ton être [tes connaissances], et qu'ainsi tu apprennes à aimer et glorifier comme comme une Volonté Divine sait aimer et glorifier. Parcoure donc Notre maison, dans les œuvres de ton Créateur, car partout IL t'attend pour que tu apprennes Ses voies et répète ce que ma Volonté fait dans toutes les choses créées; ainsi tu seras sûre de te trouver toujours dans la Volonté Suprême et non seulement cela, mais tu te retrouveras toujours avec Moi. Et même  si tu ne me vois pas toujours, tu dois savoir que Je suis inséparable de ma Volonté et de mes œuvres. Donc, étant en Elle, Je reste avec toi et tu restes avec moi.»

(3) Cela dit, IL disparut comme un éclair et je suis restée dans le noir, encore plus qu'auparavant, poursuivant mes actes dans la Volonté Suprême. Mais pendant que je faisais cela, je le priai de revenir auprès de sa petite fille, en lui disant: "Mon Jésus, je te prie, en vertu de Ta propre Volonté, [et comme Elle se trouve dispersée dans toute la Création, la remplissant toute, c'est donc Ta propre Volonté qui te prie], je te prie dans le soleil, de revenir à ta petite nouveau-née, je te prie en chaque étoile, je te  prie dans le ciel bleu pour que Tu te dépêches de revenir vers celle qui ne peut pas vivre sans Toi, je te supplie dans la mer, dans ses vagues tonitruantes, dans son doux murmure de revenir bientôt à ta petite exilée. Mon amour, n'entends-Tu pas, ma voix dans ta Volonté qui résonne dans toutes les choses créées et toute la Création qui prie, supplie, soupire, pleure, pour que Tu reviennes vers la petite fille de ta Volonté? Toutes ces voix ne Te touchent-elles pas? Tous ces soupirs ne Te poussent-ils pas à voler vers moi? Oh! Jésus, sais-Tu que c'est ta Volonté qui te prie et que si Tu ne L'écoutes pas, Elle ne peut descendre? Mais je pense que Tu ne peux pas t'empêcher de L'écouter." Mais pendant que je disais cela et bien plus, mon doux Jésus bougea en moi et me transforma complètement en Lui en me partageant Son amertume, qui était déjà trop grande. Oh! Mon Dieu! que de choses tristes IL a montrées, et Son cœur en était transpercé. Puis, comme s'IL voulait se réconforter, IL me dit, en se montrant avec son habituel stylo lumineux à la main:

(4) «Ma fille, mettons tout de côté, parlons du Royaume de la Volonté Suprême qui m'intéresse tant. Ne vois-tu pas comme Je suis toujours en train d'écrire au plus profond de ton âme Ses mérites, Ses lois célestes, Sa puissance, Ses merveilles divines, Sa beauté enchanteresse, Ses joies infinies, Son ordre et l'harmonie parfaite qui règne dans ce Royaume du Divin Fiat? Je fais d'abord les préparatifs en formant en toi toutes les propriétés, puis Je te parle, afin qu'en ressentant ces propriétés en toi, tu puisses être la porte-parole de ma Volonté, son héraut [son messager, son crieur], son télégraphe et la trompette qui, par son tintement, attire l'attention des passants à t'écouter. Les enseignements que Je te donne sur le Royaume de ma Volonté sont comme de nombreux fils électriques. Lorsque les bonnes communications et les préparations nécessaires sont faites, un seul fil suffit pour éclairer des villes et des provinces entières; la force de l'électricité, plus rapide que le vent, éclaire les lieux publics et privés. Les enseignements sur ma Volonté sont les fils; la force de l'électricité est le "FIAT" lui-même, qui, avec une rapidité enchanteresse, forme la lumière qui chasse la nuit de la volonté humaine et l'obscurité des passions. Oh, comme Elle est belle, la lumière de ma Volonté! En La voyant, les dispositifs sont placés dans les âmes pour les unir [les relier] aux fils des enseignements, afin de jouir, de recevoir la force de la lumière que contient l'électricité de ma Suprême Volonté. Veux-tu voir comment cela se passe? Regarde. Je prends un des fils de mes enseignements lié à ton âme, et tu émets ta voix à l'intérieur de ce fil en disant, "je T'aime, je T'adore, je Te bénis et tout ce que tu voudras dire..."Fais attention et regarde

(5) Moi, je dit: "Je t'aime". Ce "Je t'aime" se transforma en caractères de lumière et la force électrique de la Volonté Suprême le multiplia de sorte que ce "Je t'aime" de lumière parcourut toute la voûte des cieux, se fixa dans le soleil, dans chaque étoile, pénétra dans les cieux, se fixa en chaque bienheureux [en chaque saint] formant sa couronne de lumière aux pieds du trône divin et, entra dans le sein de la Suprême Majesté, bref, là où se trouvait la Divine Volonté qui formait partout — sa lumière électrique.

(6) «Ma fille, as-tu vu la force de l'électricité du Fiat Suprême et comment Elle atteint tout? L'électricité de la terre se répand, tout au plus, en bas, n'ayant pas la puissance pour atteindre les étoiles, mais la force de mon électricité se répand en bas, en haut, dans les cœurs, partout! Et lorsque les fils seront posés, avec quelle rapidité enchanteresse Elle se frayera un chemin parmi les créatures.»

45.  8 août 1926 — Plus l’âme s’identifie à Dieu, plus IL peut lui donner et plus elle peut recevoir. Exemple de la mer et du petit fleuve [ruisseau].

(1) Me trouvant dans mon état habituel, je me sentais complètement abandonnée dans les bras de Jésus. Et Lui,  bougeant en moi, me dit:

(2) «Ma fille, plus l'âme s'identifie à Moi, plus Je peux lui donner et plus elle peut prendre de Moi. Cela se passe comme entre une mer et un petit fleuve [un ruisseau], séparés seulement par un mur, — à tel point que si l'on supprimait le mur, la mer et le petit fleuve ne formeraient qu'une seule mer. Maintenant, si la mer déborde, le petit fleuve étant voisin, il reçoit l'eau de la mer; si les vagues tonitruantes s'élèvent, en descendant elles se déversent dans le petit fleuve. L'eau de la mer s'infiltre par les fissures du mur de sorte que le petit fleuve reçoit en permanence l'eau de la mer; étant petit, il gonfle de plus en plus puis rend à la mer l'eau reçue, pour la recevoir à nouveau. Cela arrive parce que le petit fleuve est près de la mer! S'il avait était éloigné de la mer, elle ne pourrait rien lui donner et lui, ne pourrait rien recevoir d'elle, la distance le mettant dans la condition de ne même pas connaître la mer.»

(3) Mais pendant qu'IL disait cela, IL montra à mon esprit, l’acte pratique [concret] de la mer et du petit fleuve, puis IL répéta:

(4) «Ma fille, la mer — c'est Dieu, le petit fleuve — c'est l'âme, le mur qui sépare l'un de l'autre — c'est la nature humaine, qui fait distinguer Dieu et la créature. Les débordements, les vagues qui montent continuellement de la mer pour se déverser dans le petit fleuve représentent ma Divine Volonté qui veut tant donner à la créature afin que le petit fleuve [de l'âme] — se remplissant et se gonflant, déborde, forme ses vagues gonflées par le vent de la Volonté Suprême et se déverse dans la mer divine pour se remplir à nouveau, de façon à ce qu'il puisse dire: "Je vis la vie de la mer, et bien que je sois petit, je fais aussi ce qu'elle fait, je déborde, je forme mes vagues, je m'élève et j'essaie de donner à la mer ce qu'elle me donne." Ainsi, l'âme qui s'identifie à Moi et se laisse dominer par ma Volonté, est la répétitrice des actes divins; son amour, ses adorations, ses prières et tout ce qu'elle fait sont l'effusion de Dieu qu'elle reçoit. Elle peut dire encore: "C'est Ton amour qui t'aime, Tes adorations qui t'adorent, Tes prières qui te prient; c'est Ta Volonté qui m'investit et me fait faire ce que Tu fais, — pour Te les rendre comme Tes choses."

(5) Jésus devint silencieux, mais ensuite, comme saisi par un irrésistible accent d'amour, IL ajouta:

(6) «Oh! puissance de ma Volonté, comme tu es grande! Toi seule unis l'Être le plus grand, le plus élevé avec l'être le plus petit et le plus bas et n'en forme qu'un; toi seule as la vertu de vider la créature de tout ce qui ne t'appartient pas afin de former en elle, 'grâce à Tes reflets', ce Soleil Éternel dont les rayons remplissent le Ciel et la terre et se confondent avec le Soleil de la suprême Majesté. Toi seule as cette vertu de communiquer la force suprême pour que, avec Ta force, la créature puisse s'élever jusqu'à cet acte unique du Dieu Créateur. 

«Ah, ma fille, la créature qui ne vit pas dans l'unité de ma Volonté perd la force unique! Elle reste comme désunie de cette force qui remplit le Ciel et la terre et qui soutient l'univers tout entier  comme s'il n'était qu'une petite plume. Lorsque l'âme ne se laisse pas dominer par ma Volonté, elle perd cette force unique dans toutes ses actions, et comme ses actes ne naissent pas d'une seule force, ils restent séparés les uns des autres: l'amour est divisé, l'action est séparée, la prière est disjointe. Les actes des créatures 'divisés' sont pauvres, mesquins et sans lumière; la patience est pauvre, la charité est faible, l'obéissance est boiteuse, l'humilité est aveugle, la prière est silencieuse, le sacrifice est sans vie et sans vigueur car, faute de ma Volonté, il leurs manque la force unique qui unit tout et donne la même force à chaque acte de la créature. Et non seulement les actes restent séparés les uns des autres, mais ils sont gâtés par la volonté humaine, et donc, chacun reste avec son propre défaut.

«Ceci est arrivé à Adam. En se retirant de la Volonté Suprême, il a perdu la force unique de Son Créateur. Se retrouvant avec sa force humaine limitée, il a ressenti des difficultés dans son fonctionnement, d'autant plus que la force qu'il mettait à accomplir une action l'affaiblissait, et que devant en faire une autre, il ne ressentait plus la même force [une fatigue]. Ainsi, il éprouva de première main la pauvreté de ses actions; n'ayant pas la force unique, non seulement ses actions étaient divisées, mais, chacune avait son propre défaut. 

«Cela s'est passé comme d'un riche seigneur qui possède des propriétés très étendues. Tant qu'elles appartiennent à un seul maître, il se montre et fait de grandes dépenses; qui sait combien de domestiques il a sous ses ordres et avec les gros revenus qu'il reçoit, il fait toujours de nouvelles acquisitions. Mais supposons que ces propriétés soient partagées avec d'autres héritiers. Eh bien, la grande force de la seigneurie est perdue. Elle ne peut plus être mise en valeur comme avant ni acquérir de nouveaux biens; elle doit limiter ses dépenses et ses serviteurs sont peu nombreux. Donc sa grandeur a disparu; de la seigneurie il ne reste que des traces. 

«Adam, en se retirant de ma Volonté, a perdu la force unique de son Créateur et, en même temps, a perdu sa seigneurie [sa noblesse], sa domination. Il n'a plus ressenti la force de se montrer dans le bien. Il en est de même pour ceux qui ne sont pas complètement abandonnés dans les bras de ma Volonté car, avec Elle, la force du bien devient une deuxième nature et la pauvreté n'existe plus.»

46.  12 août 1926 — La Volonté Divine ne peut régner si les trois puissances de l’âme ne sont pas ordonnées en Dieu.

(1) Les privations de mon doux Jésus s'allongent. Oh, comme il me fait désirer son retour! Comme les heures, les jours apparaissent des siècles sans Lui, mais des siècles de nuit, pas de jours! Puis, alors que j'attendais son retour avec anxiété, comme un éclair, IL sortit de mon intérieur et, me serrant contre Lui, IL me dit

(2) «Ma fille, l'homme a été créé par Dieu avec trois puissances [pouvoirs]: LA MÉMOIRE, L’INTELLECT ET LA VOLONTÉ, et ce, pour qu'il puisse entretenir les liens de communication avec les Personnes Divines de la Sacro-sainte Trinité. Ce sont comme des chemins pour monter vers Dieu, comme des portes pour entrer, comme des pièces pour former une demeure continue [perpétuelle, permanente] de la créature pour Dieu et de Dieu pour la Créature. Ce sont les voies royales de l'Un et de l'autre — les portes d'or que Dieu a placées au plus profond de l'âme, pour pouvoir entrer dans la suprême Souveraineté de la divine Majesté, la chambre sûre et inébranlable où Dieu doit faire son séjour céleste.

«Or, pour pouvoir former son Royaume au plus profond de l'âme, pour élever la créature à l'image et à la ressemblance de Son Créateur, ma Volonté veut retrouver ces trois pouvoirs donnés à la créatureen ordre avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

«Ma Volonté ne sortirait pas de ses domaines [de ses propriétés, de sa seigneurie] si les trois puissances de l'âme étaient en ordre avec Dieu et Son Règne serait heureux et naturel car, étant en ordre avec Dieu, ces trois puissances mettraient de l'ordre en elles-mêmes et en dehors d'elles; les Royaumes de la Volonté de Dieu et de la créature ne seraient pas séparés; ils formeraient un seul Royaume et donc, ce serait un seul domaine et un seul régime [le règne de la divine Volonté serait un]. D'autant plus que ma Volonté ne sait pas régner là où il n'y a pas d'ordre et d'harmoniequalité indissociable [inséparable] et propriété indispensable des Personnes Divines; l'âme ne pourra jamais être ordonnée et harmonisée avec son Créateur si elle ne garde pas ses trois puissances ouvertes, prêtes à recevoir les qualités ordonnées et les propriétés harmonisées de Dieu, de telle sorte qu'en trouvant les divines harmonies et l’ordre suprême du Royaume Divin et du royaume humain, — ma Volonté en fasse un seul Royaume et y règne avec sa pleine domination.

«Ah ma fille, combien de désordre règne dans les trois puissances de l'âme humaine! On peut dire qu'elles nous ont fermé les portes au nez, elles ont barricadé les rues pour gêner Notre passage et rompre les communications avec Nous, alors que ces trois puissances étaient le plus grand cadeau que Nous avons fait à l'homme en le créant. Ces trois pouvoirs devaient lui permettre — de comprendre Celui qui l'avait créé, de grandir à Son image [à Sa ressemblance] et de transfuser sa volonté dans celle de son Créateur pour donner "à son Créateur" le droit de faire régner Sa Volonté en l'homme. C'est pourquoi la Volonté Suprême ne peut régner dans l'âme si ces trois puissances — LA MÉMOIRE, L’INTELLECT ET LA VOLONTÉ — ne se donnent la main pour revenir au but pour lequel Dieu a créé l’homme. 

«Alors, prie pour que ces trois puissances reviennent à l'ordre et à l'harmonie de leur Créateur et que ma Volonté Suprême puisse régner avec son plein triomphe.»

47.  14 août 1926 — Tristesse de l'âme [de Luisa] à l'annonce de la publication des écrits concernant la Volonté de Dieu. Paroles de Jésus à ce sujet.

(1) Mon pauvre cœur nage dans la mer d'amertume des privations de mon doux Jésus. S'IL vient, c'est comme un éclair qui s'enfuit et dans la lumière de cet éclair je vois le pauvre monde, ses graves maux et les liens des nations qui s'unissent les unes aux autres pour déclencher des guerres et des révolutions, attirant ainsi des châtiments du Ciel si graves qu'ils détruisent des villes et des peuples entiers. Oh, Dieu, qu'elle est grande la cécité humaine! Et alors que l'éclair de sa présence aimable se termine, je reste dans le noir, encore plus qu'avant, avec la pensée de mes pauvres frères, dispersés dans le dur exil de la vie! Mais cela ne suffisait pas à remplir mon pauvre cœur d'une intense amertume; autre chose s'ajouta, étouffant ma pauvre existence de ses vagues tonitruantes et submergeant ma pauvre âme — à savoir la nouvelle de la publication prochaine des écrits sur la Très Sainte Volonté de Dieu, puisque notre Monseigneur Archevêque avait donné son approbation en plaçant lui-même l'imprimatur. Mais ce n'est pas tout. 

Le coup le plus fatal à ma pauvre âme fut la nouvelle qu'on allait mettre dans les écrits, non seulement ce qui concernait la Divine Volonté parce que je m'étais convaincue que la gloire de Dieu l'exigeait, après les maintes insistances de Notre-Seigneur et des supérieurs, et que je ne pouvais m'opposer à la Volonté de Jésus, misérable et petite comme je suis mais qu’ils allaient ajouter 'l'ordinaire' [les habitudes] que Jésus gardait avec moi et tout ce qui m'avait été donné, même sur les autres vertus et circonstances. Cela m'étant trop pénible, j'ai dit et redit mes raisons pour lesquelles cela ne devait pas se faire.

Alors, pendant que je me trouvais si opprimée, mon doux Jésus, bougeant dans mon intérieur, comme s'IL sentait le poids de mon oppression, me prit dans ses bras, me secoua et me dit:

(2) «Ma fille, qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'il y a? Relève-toi, Je ne veux pas que tu sois si opprimée, au lieu de me remercier, tu t'attristes? Tu dois savoir que pour que ma Volonté Suprême soit connue, J'ai dû préparer les choses, arranger les moyens, accabler l'Archevêque de ces actes de domination absolue de ma Volonté, auxquels l'homme ne peut Me résister; J'ai dû accomplir un de mes plus grands prodiges. Crois-tu qu’il soit facile d’obtenir l’approbation d’un évêque? C'est très difficile. Et combien de chicanes, combien de difficultés! Et s'ils approuvent, c'est avec beaucoup de restrictions, supprimant presque, les plus belles nuances et les couleurs qui ressortent le plusde tout ce que ma bonté a révélé avec tant d'amour. Ne vois-tu donc pas le triomphe de ma Volonté dans l'approbation de l'Archevêque?

«C'est pourquoi il y a une grande nécessité que les connaissances de la Volonté Suprême soient connues ainsi que Ma grande gloire. Comme une rosée bienfaisante, elles atténueront les ardeurs des passions, comme le soleil levant, elles dissiperont les ténèbres de la volonté humaine et enlèveront la torpeur que possèdent presque toutes les créatures, même en faisant le bien, parce qu'il leur manque la vie de ma Volonté. Mes Manifestations à Son sujet seront comme un baume qui guérira les blessures que la volonté humaine a produites. Ceux qui auront le bonheur de Les connaître sentiront couler une nouvelle vie de lumière, de grâce et de force pour accomplir Ma Volonté en tout. Non seulement cela, mais, comprenant le grand mal de leur propre volonté, ils l'abhorreront et se libéreront du joug accablant de la volonté humaine, pour se placer sous la douce domination de la Mienne.

«Ah, tu ne sais pas, ni ne vois ce que Je sais et vois; alors, laisse-Moi le faire1 et ne sois pas opprimée! Au contraire, tu aurais plutôt dû te dépêcher et exhorter toi-même, celui [l'Archevêque] que J'ai si amoureusement poussé, pour qu'il s'engage. En fait, dis-lui ça: "Dépêchez-vous et ne perdez pas de temps".

«Ma fille, le Royaume de ma Volonté est inébranlable2 et dans les connaissances à Son sujet, J'ai mis tellement de lumière, de grâce et d'attraction — pour le rendre victorieux, que lorsque celles-ci seront connues, elles mèneront une douce bataille contre la volonté humaine qui restera vaincue. Ces connaissances constitueront un mur très haut et très solide, plus que l'Eden terrestre, qui empêchera l'ennemi infernal d'entrer pour harceler ceux qui, vaincus par elles, passeront leur vie dans le Royaume de ma volonté. Ne t'inquiètes donc pas et laisse-Moi faire; Je ferai tout pour que le Fiat Suprême soit connu.»

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1 laisse-Moi le faire = laisse-Moi engager plus avant le processus pour la publication de tout ce que Je t'ai dit et fait sur ma Volonté [c'est mon interprétation personnelle. Asa]

2 inébranlable = immuable, impérissable, imperturbable, inaltérable, indestructible, indiscutable, permanent, stable

48.  18 août 1926 — Jésus encourage celui qui doit entreprendre l’impression des écrits de la Très Sainte Volonté de Dieu. Puissance des actes accomplis dans la Divine Volonté.

(1) Pendant que je priais, je me suis retrouvée hors de moi, et en même temps, je voyais le révérend père qui devait s'occuper de l'impression des écrits sur la Très Sainte Volonté de Dieu. Notre Seigneur était à ses côtés. Il prenait toutes les connaissances, effets et valeurs qu'IL a manifestés sur la Volonté Suprême, les transformait en fils de lumière et les scellait dans l'intelligence du révérend père, de manière à former — comme une couronne de lumière autour de sa tête. Et pendant qu'IL faisait cela, il lui disait:

(2) «Mon fils, la tâche que je t'ai confiée est grande. Il est donc nécessaire que Je t'apporte beaucoup de lumière, afin que tu comprennes clairement ce que J'ai révélé, parce que l'impact de ces connaissances sera plus ou moins grand, selon la clarté avec laquelle elles seront exposées — bien qu'en elles-mêmes, elles soient très claires. Puisque ma Volonté est la lumière descendant du Ciel, Elle ne trouble pas la vue de l'esprit1, ni ne l'éblouit. Au contraire, Elle a la vertu de fortifier, éclairer l'intellect humain pour Se faire comprendre, aimer, et de mettre au plus profond de l'âme le Principe de son origine2  véritable but pour lequel l'âme a été créée, l'ordre entre le Créateur et la créature. Et chacune de mes paroles, les manifestations, les connaissances sur ma Volonté Suprême, sont autant de coups de pinceau pour ramener l'âme à l'image3 de son Créateur. Tout ce que J'ai dit sur ma Volonté sert à tracer le chemin, former l'armée, rassembler le peuple élu, préparer le palais, aménager le terrain où doit se former le Royaume de ma Volonté, et donc, gouverner et dominer. C'est pourquoi la tâche [la mission] que Je te confie est grande; Je te guiderai, Je resterai près de toi pour que tout se fasse selon ma Volonté.»

(3) Après cela, IL a béni le père et est revenu vers ma petite âme, reprenant ses dires:

(4) «Ma fille, combien JE me soucie de ma Volonté, et comme JE l'aime et désire qu'ELLE soit connue! Cela est tellement dans mon intérêt que JE suis prêt à accorder n'importe quelle grâce à quiconque veut prendre soin de LA faire connaître. Oh! comme JE voudrais que cela se fasse vite, car JE vois que tous mes droits me seront restitués et que l'ordre entre Dieu et la créature sera rétabli. JE ne donnerai plus MES biens aux générations humaines à moitié, mais dans leur intégralité, et JE ne recevrai plus d'elles des choses incomplètes, mais toutes entières. Ah ma fille! pouvoir et vouloir donner, mais ne trouver personne à qui donner est toujours une douleur et un fardeau sans espoir d'être allégé.

«Si tu savais avec quelle jalousie d'amour JE suis autour de l'âme quand JE la vois disposée à faire ses actes dans ma Volonté! Avant que l'acte ne commence, JE laisse couler en elle la lumière et la vertu de ma Volonté — pour que l'acte prenne son principe, son origine, sur la vertu que contient ma Volonté. Lorsque l'âme forme son acte, la lumière et la vertu divines l'investissent et le développent, et à mesure que l'âme complète son acte, la lumière est scellée en lui et le transforme en un acte divin. Et oh! combien ma Suprême Bonté se réjouit de voir que la créature possède cet acte divin! À ces actes, mon amour éternel ne dit jamais "c'est assez"; IL donne et donne toujours. Face à des actes divins formés par la créature — dans ma Volonté — MON AMOUR NE SAIT PAS COMMENT SE LIMITER; ces actes étant divins, IL doit les récompenser avec un amour infini et sans limites.

«Ne vois-tu pas et ne ressens-tu pas par toi-même avec quel amour JE te guide, t'accompagne et réussis souvent à faire avec toi ce que tu fais? Et cela pour donner à tes actes la valeur — d'une valeur divine! Comme je suis heureux de voir qu'en vertu de ma Volonté, tes actes sont divins, semblables aux MIENS; il n'y a plus de distance entre ton petit amour et le MIEN, entre ton adoration et la MIENNE, entre tes prières et les MIENNES. Investis par la lumière de la Volonté éternelle, tes actes perdent leur finitude, les apparences humaines et acquièrent la substance infinie et divine; transformées tout ensemble, — les œuvres de Dieu et de l'âme n'en forment qu'UNE. Sois donc attentive à ce que ton envol dans ma Volonté soit constant.»

(5) Après cela, mon toujours aimable Jésus revint et se montra tout fatigué, souffrant et comme agité à cause des grandes offenses des créatures. Je voulais le calmer, lui donner du repos, mais ne le pouvais pas. L'idée m'est venue de faire mes actes habituels dans le FIAT Suprême, et ce faisant, Jésus s'est calmé et s'est reposé, puis il m'a dit:

(6) «Ma fille, les actes dans ma Volonté sont plus que des rayons solaires, lesquels, si tu les regardes, ta vue reste éclipsée par la lumière, de sorte que tu ne peux plus rien voir ni distinguer. Si la lumière du soleil a tant de force, les actes accomplis dans ma Volonté le sont encore plus. SA LUMIÈRE a la force d'éclipser et de détourner le mal des créatures, afin qu'elles ne fassent pas de choses pires; et avec la force de sa lumière, ELLE empêche les offenses de M'atteindre

«Et tout comme la lumière du soleil — parce qu'elle contient la similitude, l'IMAGE, du SOLEIL ÉTERNEL du FIAT SUPRÊMEcontient toutes les couleurs, et que de celles-ci dérivent les innombrables effets, produisant d'innombrables biens pour les générations humaines, alors qu'apparemment rien d'autre ne se voit que de la lumière blanche et brillante, il en est de même pour le SOLEIL ÉTERNEL de MA VOLONTÉ

«IL est UNE SEULE lumière: LA LUMIÈRE DE MA VOLONTÉ, mais en ELLE sont enfermées, comme de nombreuses couleurs, toutes les similitudes divines, lesquelles contiennent des effets infinis et des fontaines jaillissantes — d'amour, de bonté, de miséricorde, de puissance, de science, bref, toutes les qualités divines. 

Par conséquent, l’opération dans ma Volonté contient une telle puissance et une telle harmonie qu’elle réconcilie et repose ton bien-aimé Jésus.»

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1  la vue de l'esprit =   la vue de l'intelligence

2 le principe de son origine =   la source de son origine

3 à l'image  =   à la ressemblance de son Créateur

49.  22 août 1926 — Les actes accomplis dans la Volonté Suprême prennent l'image des qualités divines. Ce que signifie la privation de Dieu et comment la Reine souveraine l'a vécue. Ce que signifie être chef de mission.

(1) Je me sens comme immergée dans la Volonté éternelle de mon adorable Jésus, et, autant que possible, je fais ma tournée à travers la Création1 pour tenir compagnie à tous les actes que la Divine Volonté y opère. Mais pendant que je faisais cela, mon BIEN suprême et unique s'est manifesté dans mon intérieur. Me regardant complètement, IL numérotait, un à un, tous mes actes et les plaçait autour de LUI pour en jouir. Puis, Il me dit:

(2) «Ma fille, JE compte tous tes actes pour voir s'ils atteignent le nombre établi par Moi, et puisque ma Volonté contient toutes les qualités divines, chacun de tes actes accomplis en Elle prend l'image d'une qualité suprême; regarde-les comme ils sont beaux: certains possèdent l'image de ma sagesse, certains l'image du bien, certains l'amour, certains la force, certains la beauté, certains la miséricorde, certains l'immuabilité, certains l'ordre, enfin toutes mes qualités suprêmes. Chacun de tes actes prend une image distincte, mais ils se ressemblent, s'harmonisent, ils se donnent la main et ne forment qu'un seul acte.

«Comme elle est belle l'opération de la créature dans ma Volonté. Elle ne fait rien d'autre que de produire des images divines! Et JE prends plaisir à m'entourer de MES images pour jouir des fruits de MES qualités, dans la créature, lui donnant la vertu de reproduire davantage d'images divines, parce que je veux voir l’Être Suprême — copié et scellé dans ces images. Voilà pourquoi J'AI tellement d'intérêt à ce que la créature fasse MA VOLONTÉ et vive en ELLE; c'est pour répéter MES œuvres.»

(3) Après cela, je pensais en moi-même: "Comme c'est dur la privation de mon doux Jésus... On sent la vraie mort de l'âme, cela arrive comme lorsque l'âme quitte le corps: bien qu'il possède les mêmes membres, ils sont vidés de vie, ils sont inertes, sans mouvement et n'ont plus de valeur. Voilà comment me semble ma petite âme sans Jésus: elle possède les mêmes facultés mais vidée de vie. Une fois Jésus parti: la vie, le mouvement, la chaleur sont finis, et donc la douleur est atroce, indescriptible, incomparable à toute autre douleur! Ah! la Mère Céleste n'a pas souffert de cette douleur, parce que SA sainteté la rendait inséparable de Jésus, et donc ELLE n'a jamais été sans LUI." Mais pendant que je pensais cela, mon Jésus bien-aimé s'est déplacé en moi en me disant:

(4) «Ma fille, tu as tort; MA privation n'est pas une séparation mais une douleur. Et tu as raison de dire qu'elle est plus que mortelle, mais cette douleur a la vertu — non pas de séparer mais de consolider l'union inséparable avec MOI, par des liens plus forts et plus stables. Non seulement cela, mais chaque fois que l'âme reste comme privée de MOI, sans que ce soit sa faute, JE ressuscite, renais, en elle, avec de nouvelles connaissances, lui permettant de ME comprendre avec plus d’amour, et MOI, JE l'aime encore plus et avec de nouvelles grâces, pour l'enrichir et l'embellir davantageet elle s'élève à une nouvelle Vie Divine, à un nouvel amour et à une nouvelle beauté. Il est juste qu'il en soit ainsi: comme l'âme souffre d'une douleur mortelle, elle2 est remplacée par une nouvelle Vie Divine. S'il n'en était pas ainsi, JE me laisserais vaincre [surpasser] par l'amour de la créature, ce qui ne peut pas être.

«Et puis, il n'est pas vrai de dire que la Reine Souveraine n'a jamais été privée de MOI: séparée 'jamais' mais privée 'oui' ; et cela n'a pas compromis la hauteur de sa sainteté mais l'a plutôt augmentée. Combien de fois l'ai-JE laissée dans l’état de foi pure, car, devant être la Reine des douleurs et la Mère de tous les êtres vivants, — elle4 ne pouvait se passer de la plus belle parure3 , du plus brillant joyau, lui conférant le caractère de Reine des martyrs et de Mère Souveraine de toutes les douleurs. Cette douleur d'être laissée dans la foi pure l'a préparée — à recevoir le dépôt de mes doctrines, le trésor des sacrements et tous les biens de MA rédemption. La privation de MOI étant 'la plus grande' douleur, elle met l'âme en condition de mériter d'être la gardienne 'la dépositaire' des plus grands dons de son Créateur, de ses plus hautes connaissances et de ses secrets. Combien de fois ne l'ai-je pas fait pour toi? Après une de mes privations, JE t'ai manifesté la plus haute connaissance de ma Volonté, et avec cela, JE suis venu faire de toi la dépositaire — non seulement de Sa connaissance, mais de ma Volonté elle-même. Et puis, la Reine Souveraine, en tant que Mère, devait posséder tous les états d'esprit, donc aussi l'état de foi pure pour pouvoir donner à ses enfants — cette foi inébranlable qui fait mettre son sang et sa vie pour la défendre et l'attester. Si elle4 ne possédait pas ce don de la foi, comment pourrait-elle le donner à ses enfants?

(5) Cela dit, IL disparut et mon esprit voulait penser à beaucoup de choses étranges, et peut-être même insensées, mais j'essayais malgré tout d'accomplir mes actes dans l'adorable Volonté de Dieu. Mais pendant que je faisais cela, je pensais en moi-même: "Si vivre dans le Royaume suprême de la Divine Volonté exige tant d'attention, tant de sacrifices, il y en aura très peu qui voudront vivre dans un Royaume aussi saint." Et mon doux Jésus, en revenant, me dit:

(6) «Ma fille, celui qui est appelé à être chef d'une mission doit embrasser, non seulement tous les membres, mais il doit les soutenir, les dominer et constituer 'lui-même' la vie de chacun, même si les membres ne donnent pas vie au chef et ne font pas ce qu'il fait, chacun agissant séparément et faisant son propre travail. Ainsi, celui qui est appelé comme chef de mission, embrassant tout ce qui est approprié pour pouvoir accomplir la tâche qui lui est confiée, souffrant plus que tous et aimant tous, prépare: la nourriture, la vie, les leçons, les fonctions — selon les capacités de ceux qui voudront le suivre dans sa mission. 

«Ce qui est nécessaire pour toi, qui dois former l'arbre avec toute la plénitude des branches et la multiplicité des fruits, ne sera pas nécessaire à ceux qui ne doivent être que branche ou fruit. Leur tâche sera de rester incorporés à l'arbre afin de recevoir les humeurs vitales qu'il contientse laisser dominer par ma Volonté sans jamais donner vie à leur volonté en quoi que ce soit, tant internes qu'externes, connaître ma Volonté et la recevoir comme sa propre vie afin de la laisser accomplir sa Vie divine. En somme, leur tache sera de laisser ma Volonté régner et dominer en tant que Reine.

«Ainsi ma fille, celui qui doit être le chef doitsouffrir, travailler et faire seul, tout ce que les autres font ensemble. C'est ce que J'ai fait; en tant que chef de la Rédemption, JE peux dire que j'ai tout fait par amour pour tous, pour leur donner la vie et les mettre tous en sécurité. Et il en est de même pour la Vierge Immaculée! Étant Mère et Reine de tous, à quel point n'a-t-elle pas souffert? À quel point n’a-t-elle pas aimé et travaillé pour toutes les créatures? Personne ne peut dire qu'ils NOUS ont égalés, autant en souffrance qu'en amour. Tout au plus peut-on Nous ressembler partiellement, mais nous atteindre? ... personne ne le peut. 

«Ayant été à la tête de tous, la Reine souveraine et moi disposions de toutes les grâces et de tous les biens; la force était en NOTRE pouvoir, la domination [le règne] était à NOUS, le Ciel et la terre obéissaient à nos signes et tremblaient devant notre puissance et notre sainteté. Les rachetés ont pris nos miettes et mangé nos fruits; ils se sont guéris grâce à NOS remèdes, ils se sont fortifiés grâce à NOS exemples, ils ont appris NOS leçons, ils ont ressuscité [ils se sont relevés] au prix de NOS vies, et s'ils sont glorifiés, c'est en vertu de NOTRE gloire! Mais le pouvoir est toujours à NOUS, la source vivante de tous les biens découle toujours de NOUS, — à tel point que si les rachetés s'éloignent de NOUS, ils perdent tous les biens et redeviennent malades et plus pauvres qu'avant.

«Voilà ce que signifie être un leader [être un chef]. Il est vrai que l'on souffre beaucoup, on travaille beaucoup et il faut préparer le bien pour tous, mais ce que l'on possède surpasse tout et tous. Il y a une telle distance entre ceux qui sont chef d'une mission et ceux qui doivent en être membres que l'on peut comparer la tête au soleil et le membre à une petite lumière. C'est pourquoi JE t'ai dit à plusieurs reprises que ta mission est grande, — car il ne s'agit pas seulement de sainteté personnelle, mais d'embrasser tout et tous et de préparer le Royaume de ma Volonté pour les générations humaines.»

(7) Après cela, je suivais les actes dans la Volonté Suprême5; ils étaient tous convertis en lumière et formaient un horizon de lumière éblouissante avec des nuages vif-argent. Et là où cette lumière pénétrait, tout se transformait en lumière; elle avait le pourvoir, la force — de tout vider pour tout remplir de sa lumière la plus éclatante. Jésus ajouta:

(8) «Ma fille, il n'y a rien de plus pénétrant que la lumière; elle se répand partout avec une rapidité enchanteresse, apportant ses effets bienfaisants à tous ceux qui se laissent investir par elle. La lumière ne refuse pas de faire son bien — que ce soient les gens, la terre, l'eau, que ce soit une plante ou quoi que ce soit d'autre. Sa nature est d'éclairer et de faire le bien. Et c'est pourquoi elle ne laisse personne de côté,  elle apporte son baiser de lumière à tous et leur donne le bien qu’elle contient.

(9) «Ma Volonté est plus que la lumière. Elle se répand partout et apporte le bien qu'elle contient; les actes qui y sont accomplis forment l'atmosphère d'or et d'argent qui a la vertu de vider toutes les ténèbres de la nuit de la volonté humaine. Avec sa lumière bienfaisante, elle apporte le baiser de la Volonté éternelle pour disposer les créatures à vouloir entrer dans le Royaume du Fiat Suprême. Chaque acte que tu accomplis en Elle — est un nouvel horizon que tu fais surgir pour l'œil de l'intellect humain pour le faire aspirer à la lumière du bien que possède ma Volonté. 

«Ma fille, pour préparer ce Royaume, il faut du travail, il faut des lois célestes, qui sont toutes des lois d'amour. Les lois des peurs, des punitions, de la condamnation n'entreront pas dans ce Royaume, parce que les lois d'amour de ma Volonté sont — amicales, filiales, fruits d’un amour mutuel entre le Créateur et la créature. Ainsi, les craintes et les condamnations n'auront ni vigueur ni vie et s'il y a quelques souffrances, ce sera la douleur du triomphe et de la gloire. Sois donc attentive, car il s'agit de faire connaître un Royaume céleste, de manifester ses secrets, ses prérogatives, ses biens, d'inciter les âmes à l'aimer, à le désirer et à leur permettre d'en prendre possession.»

___________

ma tournée à travers la Création = ma ronde à travers la création

elle = la vie de l'âme; l'âme aime tellement Jésus que lorsqu'elle est privée de Sa présence, elle meurt "d'amour". Jésus, alors renaît en elle parce qu'IL aime l'âme encore plus qu'elle. Quand il renaît en elle, IL apporte de nouvelles connaissances pour que l'âme LE comprenne mieux et l'aime encore plus, et LUI, à cause de cela, IL l'aime plus, l'embellit, l'enrichit. 🤔 C'est comme une rétroaction positive. J'aime Jésus et alors JESUS m'aime plus et comme JESUS m'aime plus, j'aime encore plus Jésus. ❤️ ❤️❤️ Plus TU m'aimes, plus je t'aime et plus je t'aime, plus TU m'aimes. 💥Jésus ne se laisse pas surpasser en l'amour.  [La petite compréhension d'Asa]

3 la plus belle parure = le fait de fonctionner dans la foi pure

4 elle = la Vierge Marie, notre mère du ciel

5 je suivais les actes dans la Volonté Suprême = je continuais mes actes dans la Volonté Suprême? [Asa]

50.  25 août 1926 – La Divine Volonté fait de toute la Vie de Notre-Seigneur — un seul acte dans Son intérieur.

(1) Je me souvenais de tous les actes de Notre-Seigneur pour m'unir à LUI mais pas seulement; aussi pour retrouver Sa Très Sainte Volonté opérant dans tous Ses actes afin de fusionner avec Elle et faire que mon acte soit un acte unique [avec le Sien]. Ainsi, j'aurais voulu être conçue avec Jésus, naître avec Jésus, gémir, pleurer, souffrir, prier, verser mon sang avec le Sien et mourir avec Jésus. Maintenant, pendant que je pensais à cela, IL a bougé en moi, en me faisant sentir qu'il était là, dans mon cœur; levant les bras pour me serrer contre LUI, IL m'a dit:

(2) «Ma fille, ma Vie entière fut un seul acte — issu de cet acte unique de l'Éternel qui n'a pas de succession d'actes. Et si dans mon Humanité, la succession de mes actes se voyait extérieurement, pas à pas, c'est-à-dire — être conçu, naître, grandir, oeuvrer, marcher, souffrir et mourir, dans l’intérieur de mon Humanité, ma Divinité, le Verbe éternel uni à mon âme, tout cela formait un acte unique de ma Vie tout entière. Donc, la succession des actes extérieurs que l'on a vu [de ma Vie] furent l'aboutissement d'un acte unique débordant au dehors, en formant la succession de ma Vie extérieure. Mais dans MON intérieur, comme j'ai été conçu, en même temps je suis né, j'ai pleuré, j'ai gémi, j'ai marché, j'ai opéré, j'ai parlé, j'ai prêché l'Évangile, j'ai institué les sacrements, j'ai souffert et j'ai été crucifié. C’est pourquoi tout ce qui s'est vu à l’extérieur de mon Humanité, peu à peu, pas à pas, n'était à l'intérieur qu'un seul acte, long, continu et qui continue encore

«Ainsi, comme j'ai été conçu, à partir de l'acte unique de l'Éternel, JE suis resté dans l'acte de toujours me concevoir, de toujours naître, de toujours gémir et pleurer. Bref, tout ce que JE faisais restait en acte et comme un acte continu, parce que tout ce qui sort de Dieu et reste en Dieu ne subit pas de changements, ni n'augmente, ni ne diminue; une fois l'acte accompli, il reste avec la plénitude de Vie qui ne finit jamais et qui peut donner la vie à chacun, autant qu'il le souhaite.

«Ainsi, ma Volonté a maintenu et maintient tout en acte, — toute ma Vie, tout comme elle maintient la vie du soleil en acte, sans lui permettre de diminuer ou d'augmenter sa lumière, sa chaleur et ses effets, tout comme elle conserve l'étendue du ciel avec toutes les étoiles, sans jamais rétrécir ni perdre une seule étoile et comme de bien d'autres choses créées par Moi. Ainsi ma Volonté Suprême maintient la vie de tous les actes de mon Humanité, sans perdre un seul souffle. Or, ma Volonté, où elle règne, ne sait pas faire des actes séparés; SA nature est un acte unique, multiple dans ses effets, mais dans l'acte — ELLE est toujours UNE. C'est pourquoi ELLE appelle l'âme qui se laisse dominer par ELLE, à l'union avec SON acte unique, afin que celle-ci retrouve tous les biens, tous les effets que seul, l’acte unique d’un Dieu peut posséder. Alors, que ton attention soit de rester unie à cet acte unique de l'Éternel, si tu veux trouver toute la Création et toute la Rédemption en train de s'accomplir [les retrouver en acte]; dans cet acte unique tu trouveras — la longueur de mes douleurs, de mes pas, de ma crucifixion continue, tu trouveras tout! Ma Volonté ne gaspille rien; en Elle, tu resteras identifiée à MES actes et tu prendras le fruit de ma Vie entière. 

«Si tel n'était pas le cas1, il n'y aurait pas beaucoup de différence entre Mes actions et celles de mes saints. Mais puisque Les Miennes sont un acte unique, entre Elles et les leurs, il y a la même différence qu'entre le soleil et la petite flamme, qu'entre la grande la mer et la goutte d'eau, qu'entre l'immensité des cieux et le petit trou. Seul MON ACTE UNIQUE détient le pouvoir de Me donner à tout le monde et de tout embrasser; et même s’il donne, il ne perd jamais rien.»

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1 Si tel n'était pas le cas = un seul acte, long, continu et qui continue encore.

51.  27 août 1926 — Jésus donne le titre au livre de sa Volonté.

(1) Étant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus m'a fait voir le révérend père qui allait s'occuper de la publication des écrits sur l'adorable Volonté de Dieu. Et Jésus, se plaçant près de lui, lui dit:

(2) «Mon fils, le titre que tu donneras au livre que tu imprimeras sur ma Volonté sera celui-ci: 'Le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures. Livre du Ciel. Le rappel des créatures à l'ordre, à la place et au but, pour lesquels elles ont été créées par Dieu.' Tu vois, Je veux aussi que le titre-même corresponde à la grande œuvre de ma Volonté. Je veux que la créature comprenne que la place qui lui est assignée par Dieu est dans ma Volonté, et que, jusqu'à ce qu'elle y entre — elle sera sans place, sans ordre, sans but; elle sera une intruse dans la Création, sans le droit du destin [sans avenir]. Et donc, elle ira errante, sans paix, sans héritage, et moi, ému de compassion pour elle, je lui crierai continuellement: "Viens chez toi, viens dans l'ordre, viens prendre ton héritage, vivre dans ta maison! Pourquoi veux-tu vivre dans la maison d'un étranger? Pourquoi veux-tu occuper un terrain qui n’est pas le tien? N’étant pas à toi, tu y vis malheureuse et deviens la servante et la risée de toutes les choses créées. Toutes les choses créées par Moi, parce qu'elles sont à leur place, sont en ordre et en parfaite harmonie avec toute la plénitude de leurs biens, qui leur sont assignés par Dieu. Toi seule veux être malheureuse, mais d'un malheur volontaire. Viens donc à ta place! Là, je t'appelle et je t'attend." C'est pourquoi celui ou celle qui se propose de faire connaître ma Volonté est mon porte-parole, et je lui confie les secrets de Son Royaume.

(3) Après cela, Jésus me montra toute la Création, comment toutes les choses créées sont à la place voulue par Dieu, et donc en parfait ordre et en complète harmonie — entre elles et avec la Volonté Suprême. Et parce qu'elles restent à leur place, leur existence reste intacte, belle, fraîche et toujours nouvelle; l’ordre apporte à tous — le bonheur commun et la force universelle. Quel enchantement de voir l'ordre, l'harmonie de toute la Création! Et Jésus, reprenant la parole, ajouta:

(4) «Ma fille, comme Nos œuvres sont belleselles sont Notre honneur et Notre gloire éternelle, elles restent toutes à leur place et chaque chose créée remplit parfaitement sa fonction; seulement l'homme est notre déshonneur dans notre œuvre créatrice, car, en se retirant de notre Volonté, il marche [à l'envers] avec la tête au sol et les pieds en l'air. Quel désordre! Quel désordre! C'est dégoûtant de voir ça. En marchant la tête en bas, il rampe sur la terre; tout est bouleversé, transformé. Sa vue n'a pas l'espace nécessaire pour regarder. Il ne peut pas, non plus,se déplacer dans l'espace pour connaître les choses, ni se défendre si l'ennemi est derrière, ni marcher très loin, car, le pauvre, il doit ramper avec sa tête au lieu de marcher. Or, la tâche de marcher appartient aux pieds et celle de la tête est de dominer.

«Donc, faire sa propre volonté est la véritable et parfaite chute de l'homme et le désordre de la famille humaine. C'est pourquoi JE suis tellement intéressé à ce que Ma Volonté soit connueafin que l’homme retourne à sa place et ne rampe plus la tête par terre, mais qu'il marche avec ses pieds! Ainsi, il ne causera plus son déshonneur et LE MIEN, et rétablira son honneur, et LE MIEN. Vois par toi-même les créatures! Ne te paraissent-elles pas laides, quand tu les vois marcher la tête contre terre? N’es-tu pas désolée de les voir si désordonnées?»

(5) J'ai regardé et j'ai vu les têtes en bas et les pieds en l'air. Jésus a disparu et je suis restée à regarder ce vilain spectacle des générations humaines. Du fond de mon cœur, j'ai prié pour que sa Volonté soit connue.

52.  29 août 1926 — La nature du vrai bien n’appartient qu’à la Volonté Suprême. Bénédiction de Jésus sur le titre à donner aux écrits de sa Très Sainte Volonté.

(1) Mon pauvre esprit revient toujours au centre suprême de la Volonté éternelle; et si parfois je pense à autre chose, Jésus lui-même, avec une de ses paroles, attire mon attention pour traverser la mer interminable de sa Très Sainte Volonté. Alors, comme je pensais à autre chose, mon doux Jésus, jaloux, me serra contre lui et me dit:

(2) «Ma fille, JE te veux toujours dans ma Volonté, car en Elle se trouve la nature du bien [VRAI BIEN]. Un bien ne peut être appelé 'vrai bien' que lorsqu’il — ne finit jamais, n’a ni commencement, ni fin.

«Le bien, quand il a son début et sa fin, est plein d'amertume, de peur, d'anxiété et même de désillusion. Tout cela rend le bien lui-même malheureux, et bien souvent, nous passons facilement — du bien des richesses à la misère, de la bonne fortune au malheur1 , de la santé à la maladie, parce que tous les biens qui ont un commencement sont: incertains [vacillants, instables], transitoires [éphémères], périssables [caduques], et ils se résolvent à la fin, à rien [ils finissent dans le néant]. 

«Par contre, ma Volonté Suprême possède la nature du VRAI BIEN puisqu'Elle n'a ni commencement ni fin. Le bien [que l'on fait en Elle] est toujours égal, toujours plein, toujours stable; il n'est sujet à aucune mutation. C'est pourquoi tout ce que l'âme fait entrer dans la Volonté Suprême, tous les actes qu'elle Y forme, acquiert la nature du vrai bien parce qu'ils s'accomplissent dans une Volonté stable, immuable, qui contient des biens éternels et incommensurables2 . L'amour, la prière, les remerciements3, tout ce que l'on peut faire [dans ma Volonté] — se déroule dans le commencement éternel4 qui ne finit jamais et acquiert la plénitude de la nature du bien. Ainsi, la prière récolte toute sa valeur et son plein fruit5 . Toi-même, tu ne peux comprendre où s'étendent les fruits et les bienfaits de la prière dans ma Volonté! Elle tourne dans l'éternité, elle se donne à tous et en même temps, elle reste toujours pleine de ses effets.

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votre amour acquiert la nature du véritable amour, de cet amour inébranlable qui ne faillit jamais, qui ne finit jamais, qui aime tout le monde et se donne à tous et reste toujours avec la plénitude du bien de la nature du véritable amour, et donc de tout ce qui est repos.

ton amour acquiert la nature de l'amour véritable, indestructible, qui ne diminue ni ne cesse, qui aime pour tous, se donnant à tous, tout en gardant la plénitude du bien de la nature de l'amour véritable et de tout le reste. 

ton amour acquiert la nature du véritable amour, de cet amour incassable qui ne diminue jamais, qui ne finit jamais, qui aime tout le monde et se donne à tous et demeure toujours avec la plénitude du bien de la nature du véritable amour, et ainsi de suite de tout le reste.

Votre amour acquiert la nature du véritable amour – de cet amour inébranlable qui ne faillit jamais, qui ne finit jamais, qui aime tout, se donne à tous et demeure toujours avec la plénitude du bien de la nature du véritable amour ; et ainsi de tout le reste.

Ton amour acquiert la nature de l’amour véritable – de cet amour immuable qui ne faillit jamais, qui jamais ne se termine, qui aime tous et se donne à tous en demeurant toujours dans la plénitude du bien de la nature de l’amour véritable ; et ainsi de suite pour tout le reste.

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À tout ce qui entre dans ma Volonté, sa force créatrice communique sa propre nature et les convertit en ses actes, car elle ne tolère pas qu'elle agisse de manière différente des siens, et par conséquent on peut dire que les actes de la créature accomplis dans ma Volonté , ils entrent dans les voies impénétrables de Dieu, et tous les innombrables effets ne peuvent pas non plus être connus.

La force créatrice de ma Volonté communique sa propre nature à tout ce qui entre en Elle, ne tolérant aucun acte dissemblable aux siens, cela signifie que les actes de la créature entrent dans les voies impénétrables de Dieu, dont on ne peut connaître les innombrables effets. 

À tout ce qui entre dans ma Volonté, sa force créatrice communique sa propre nature et les convertit en ses propres actes, car elle ne tolère pas qu'elle agisse de manière différente des siennes, et c'est pourquoi on peut dire que les actes de la créature accomplis dans ma Volonté, ils entrent dans les voies impénétrables de Dieu, et tous leurs innombrables effets ne peuvent être connus.

À tout ce qui entre dans ma Volonté, la puissance créatrice de ma Volonté communique sa propre nature et la convertit en ses propres actes, car elle ne tolère pas qu'il y ait en elle des actes différents des siens. On peut donc dire que les actes de la créature accomplis dans ma Volonté entrent dans les voies impénétrables de Dieu, et que personne ne peut connaître tous leurs innombrables effets.

À tout ce qui entre dans ma Volonté, la puissance créatrice de ma Volonté communique sa propre nature et le convertit en ses propres actes, parce que ma Volonté ne peut tolérer d’avoir en elle des actes différents des siens. On peut dire par conséquent que les actes de la créature accomplit dans ma Volonté entrent dans les voies impénétrables de Dieu, et personne ne peut en connaître les innombrables effets. 

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Ce qui n'a ni commencement ni fin devient incompréhensible aux esprits créés qui ont leur propre commencement, parce que, faute d'eux la force d'un acte qui n'a pas de commencement, toutes les choses divines et tout ce qui entre dans ma Volonté deviennent insondables et impénétrables. Voyez donc le grand bien d'opérer dans ma Volonté, jusqu'où la créature s'élève, comment la nature du bien lui est rendue, puisque son Créateur est sorti de son sein.

Tout ce qui est illimité demeure incompréhensible aux esprits créés, car, ne possédant pas la force d'un acte illimité, toutes les choses divines et ce qui entre dans ma Volonté, deviennent pour eux insondables et impénétrables. Tu vois l'avantage d'œuvrer dans ma Volonté, à quel niveau Elle élève la créature, de quelle façon la nature du bien lui est rendue, telle qu'elle sortit du sein de son Créateur. 

Ce qui n'a ni commencement ni fin devient incompréhensible pour les esprits créés qui ont leur commencement, car sans la force d'un acte qui n'a pas de commencement, toutes les choses divines et tout ce qui entre dans ma Volonté deviennent impénétrables et ne peuvent être compris. Voyez donc le grand bien d'agir dans ma Volonté, à quel point cela élève la créature, comment la nature du bien lui est restituée, tout comme son Créateur l'a tirée de son sein.

Ce qui n'a ni commencement ni fin se rend incompréhensible aux esprits créés, qui ont un commencement, car comme en eux manque la puissance d'un acte sans commencement, toutes les choses divines et tout ce qui entre dans ma Volonté se rendent impénétrables et impénétrables. impénétrable. Voyez donc le grand bien d'opérer dans ma Volonté : à quelle hauteur elle élève la créature, comment elle retrouve la nature du bien, tout comme elle a été délivrée du sein de son Créateur.

Ce qui n’a ni commencement ni fin se rend incompréhensible aux esprits créés qui ont un commencement, parce que ces esprits n’ont pas la puissance d’un acte qui n’a pas de commencement et que toutes les choses divines qui entrent dans ma Volonté leur rendent ces actes impénétrables et insondables. Tu vois ainsi le grand bien de l’action accomplie dans ma Volonté – à quelle hauteur elle élève la créature, comment elle lui redonne la nature du bien tout comme il est sorti du sein de son Créateur. 

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Au contraire, tout ce qui peut être fait en dehors de ma Volonté, même s'il était bon, ne peut pas être appelé vrai bien, car la nourriture divine, sa lumière, manque et ils sont différents de mes actes, enlevant la ressemblance avec l'âme de l'image divine, parce que ma seule Volonté est celle qui la fait grandir à ma ressemblance, et si on l'enlève, la plus belle, la plus grande valeur est enlevée aux actions humaines, pour qu'elles soient des œuvres vidées de substance, vie et valeur, ils sont comme des plantes sans fruits, comme des aliments sans substance, comme des statues sans vie, comme des travaux sans salaire, qui fatiguent les membres des plus forts.

Tandis que ce qui est réalisé en dehors de ma Volonté, tout en étant le bien, ne peut avoir le qualificatif de bien véritable, d'abord parce qu'il lui manque l'aliment divin, sa lumière, ensuite parce que ces biens sont dissemblables aux miens, et en enlevant à l'âme la ressemblance de l'image divine, on enlève, à l'action humaine, le plus beau, la valeur la plus grande et cela donne des œuvres, vides de substance, de vie, de valeur, telles des statues sans vie, du travail sans rémunération, qui fatiguent les membres les plus forts. 

D'un autre côté, tout ce qui peut être fait en dehors de ma Volonté, même s'il est bon, ne peut pas être appelé vrai bien, car il lui manque la nourriture divine, sa lumière, et ils sont différents de mes actions, et donc ils enlèvent la similitude. à l'âme de l'image divine, car c'est seulement ma Volonté qui la fait grandir à ma ressemblance, et une fois cette ressemblance supprimée, la chose la plus belle, la plus grande valeur, est retirée de l'action humaine, ce sont donc des œuvres vides de de substance, de vie et de valeur, ils sont comme des plantes sans fruits, comme des aliments sans substance, comme des statues sans vie, comme des travaux sans salaire qui fatiguent les membres des plus forts.

En revanche, tout ce qui peut être fait en dehors de ma Volonté, même s'il est bon, ne peut pas être appelé vrai bien – d'abord parce qu'il manque la nourriture divine et sa lumière, et que ces actes sont différents de mes actes, si l'on considère loin de l'âme la ressemblance de l'image divine. En fait, c'est ma Volonté seule qui la fait grandir à mon image ; une fois que ma Volonté est supprimée, le meilleur est supprimé – la plus grande valeur des œuvres humaines. Ce sont donc des œuvres vidées de substance, de vie et de valeur – elles sont comme des plantes sans fruits, des aliments sans substance, des statues sans vie, des œuvres sans rétribution, qui fatiguent les membres des plus forts.

Par contre, tout ce qui peut être fait en dehors de ma Volonté, même un bien, ne peut être appelé un vrai bien – premièrement parce que l’aliment divin et sa lumière en sont absents, et que ces actes sont différents des miens et enlèvent à l’âme la ressemblance à l’image divine. En fait, c’est ma Volonté seule qui fait grandir l’âme à ma ressemblance ; si ma Volonté est absente, le meilleur est enlevé – la plus grande valeur des œuvres humaines. Ses œuvres sont alors vides de substance, de vie et de valeur – elles sont comme des plantes sans fruits, de la nourriture sans substance, des statues sans vie, des œuvres sans rétribution qui fatiguent les branches les plus solides. 

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Oh! la grande différence entre opérer dans ma Volonté et opérer sans Elle. Alors fais attention, ne me donne pas ce déplaisir en me faisant voir en toi un acte qui ne me ressemble pas."

Oh! la grande différence entre œuvrer dans ma Volonté et en dehors d'Elle. Sois donc attentive, ne me 
donne pas la douleur, de voir en toi, un acte privé de ma ressemblance." 

Oh, quelle grande différence entre agir dans ma Volonté et agir sans Elle ! Soyez donc attentif, ne me donnez pas ce déplaisir de me faire voir en vous un acte qui ne reflète pas ma ressemblance.

Oh! quelle est la différence entre opérer dans ma Volonté et opérer sans Elle. Soyez donc attentifs et ne me donnez pas cette peine de me faire voir ne serait-ce qu'un seul acte en vous qui ne donne pas mon image.

Oh ! que la différence est grande entre l’action dans ma Volonté et l’action sans elle. Sois par conséquente attentive et ne me cause pas la peine de voir en toi un seul acte qui ne soit pas à ma ressemblance.

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(3) Après avoir disparu pendant un court instant, IL revint inquiet à cause des offenses reçues, voulant se réfugier en moi pour prendre un peu de repos, alors je Lui dis: " Mon amour, j'ai beaucoup de choses à te dire, à définir entre Toi et moi; je veux te demander de faire connaître ta Volonté pour que son Règne ait son plein triomphe, mais si Tu te reposes, je ne peux rien Te dire, je dois me taire pour Te laisser Te reposer." Jésus, m'interrompant, avec une tendresse indicible me serra très fort contre Lui et, en m'embrassant, IL m'a dit: 

(4)" Ma fille, qu'elle est belle cette prière sur tes lèvres demandant le triomphe du Règne de la Suprême Volonté, elle fait écho à ma propre prière, à mes soupirs, à toutes mes peines. Maintenant, Je veux voir quel est le titre que tu souhaites donner aux écrits parlant de ma Volonté." 

(5) Cela disant, IL prit le livre dans ses mains et se mit à lire ce qui fut écrit le 27 Août; IL restait pensif en lisant, comme dans un état contemplatif et je n'osais rien dire en entendant son cœur battre si fort, comme s'il était en train d'éclater; ensuite, IL serra le livre contre Lui en disant: 

(6)" Je bénis le titre de tout mon cœur, et tous les mots concernant ma Volonté." 

(7) Et, en levant sa main droite, IL prononça les mots de la bénédiction et disparut. 

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1  de la bonne fortune au malheur = d'une vie qui va bien, pleine de promesses, à une vie pleine de malheureux imprévus.
2   incommensurables = sans mesure
 les remerciements = les actions de grâces
 le commencement éternel = le principe éternel
5  son plein fruit = son fruit complet

52.  29 août 1926 — Seule la suprême Volonté possède la nature du vrai bien. Bénédiction de Jésus sur le titre qui doit être donné aux Écrits sur sa très sainte Volonté. LEMYZE

            ... Après quoi il disparut pour revenir un peu plus tard, comme troublé à cause des offenses reçues. Prenant refuge en moi, il voulut se reposer et je lui dis :

            Mon Amour, j’ai beaucoup de choses à te dire – beaucoup de choses à établir entre toi et moi ; je dois te demander que ta Volonté soit connue et que son Royaume ait son plein triomphe. Si tu te reposes, je ne peux rien te dire – je dois garder le silence pour te laisser te reposer.

            Et Jésus, m’interrompant avec une indicible tendresse me pressa très fort contre lui et, m’embrassant, il me dit :

            Ma fille, comme elle est belle sur tes lèvres la prière pour le triomphe du Royaume de la suprême Volonté. Elle est l’écho de ma propre prière, de mes soupirs et de toutes mes œuvres. Je veux maintenant voir ce que tu as écrit concernant le titre qui doit être donné à mes écrits sur ma Volonté.

            Et en disant cela, il prit le livre dans ses mains et sembla lire ce qui avait été écrit le 27 août. En lisant, il demeurerait pensif comme s’il se plaçait lui-même dans une profonde contemplation, de telle sorte que je n’osais lui dire quoi que ce soit ; j’entendais seulement son Cœur qui battait très très fort, presque jusqu’à exploser. Puis il pressa le livre contre sa poitrine en disant :

            Je bénis ce titre – je le bénis de tout mon Cœur et je bénis tous les mots qui concernent ma Volonté.

            Et levant sa main droite, avec une ravissante majesté, il prononça les paroles de bénédiction. Après quoi, il disparut.

53.  31 août 1926 — En créant le monde, Notre-Seigneur a aussi créé tous les biens contenus dans le Royaume de sa Volonté pour le bonheur des créatures. La volonté humaine paralyse la vie de la Divine Volonté dans l’âme.

            Je faisais mes actes, mes petites rondes, dans la sainte Divine Volonté à ma manière habituelle. Je vois que je ne peux rien faire d’autre que parcourir ce cher héritage que m’a légué mon doux Jésus, et dans lequel il y a tant à faire et à apprendre que ni ma courte vie d’exil ni l’éternité tout entière ne suffiront à remplir toutes mes fonctions dans cet héritage dont on ne peut apercevoir les limites – ni où il commence ni où il finit. Et plus on le parcourt, plus on apprend de choses ; cependant, bien des choses que l’on peut voir ne peuvent être comprises et l’on voudrait que le doux Jésus puisse nous donner ses explications, sinon, on ne peut que tout admirer sans pouvoir le décrire. Et me surprenant alors que je faisais mes actes dans son adorable Volonté, mon toujours aimable Jésus me dit :

            Ma fille, vois combien de choses nous avions créées par notre Fiat dans la Création pour le bien de la nature de l’homme : rien ne manquait de ce que notre Volonté avait établi de faire. Rien ne manquait à notre appel et tout était également établi de ce que nous devions faire pour le bien des âmes. Tout a bien été créé et surpassait des milliers et des milliers de fois tous les biens qui peuvent être vus dans la Création. Mais des choses qui devaient servir au bien de la nature de l’homme et celles destinées au bien de son âme – tout allait demeurer en dépôt dans notre Volonté parce que nous ne confions nos choses à personne, sachant que seule notre Volonté les préserve toutes pour nous, entières et admirables, tout comme elles sont sorties de notre Sein divin. De plus, seule notre Volonté possède le pouvoir de préserver et de multiplier de sorte que lorsqu’elle donne, elle ne perd rien et conserve tout comme nous l’avons voulu.

            Que de choses contient ma Volonté que je dois donner aux créatures – mais il leur faut pour cela entrer dans son Royaume pour les recevoir. Tout comme la nature humaine n’aurait jamais pu participer aux biens de la Création si je n’avais pas voulu vivre sous les cieux et avoir une place sur la terre où les choses créées par moi m’entouraient comme une couronne, de la même manière, si l’âme ne vient pas vivre sous le ciel de ma Volonté, parmi les biens que notre paternelle bonté a créés pour la rendre heureuse, l’embellir, l’enrichir, la créature ne sera jamais capable de participer à ces biens – ils lui resteront comme inconnus et étrangers. Et cela d’autant plus que chaque âme sera un ciel distinct que notre suprême Volonté prendra plaisir à orner d’un soleil plus radieux et d’étoiles plus brillantes que celles que l’on peut voir dans la Création – toutes plus belles les unes que les autres.

            Vois la grande différence : pour la nature humaine, il y a un soleil pour tous, alors que pour les âmes, il y a un soleil pour chacune d’elles, un ciel particulier, une fontaine toujours jaillissante, un feu qui ne s’éteint jamais, un air divin à respirer, une nourriture céleste qui fait grandir l’âme de façon admirable dans la ressemblance à Celui qui l’a créée. Oh ! combien de choses ma Volonté n’a-t-elle pas préparées et établi de donner à celle qui veut vivre dans son Royaume, sous son règne doux et libéral. Ma Volonté ne veut pas confier ses biens en dehors de son Royaume, car elle sait que s’ils sortent de ses frontières, ils ne seront ni appréciés ni compris. Elle sait également comment préserver et garder ses biens en vie, et seule celle qui vit dans ma Volonté est capable de comprendre son céleste langage, de recevoir ses dons, de voir ses beautés et de former une vie unique avec elle. Par contre, celle qui ne veut pas vivre dans son Royaume est incapable de comprendre ses biens ; sa langue ne sera pas capable de parler ni de s’adapter au langage de mon Royaume. Elle ne pourra pas non plus regarder ses beautés – au contraire, elle sera aveuglée par l’intense lumière qui y règne.

            Tu vois ainsi depuis combien de temps tous les biens que nous devons donner aux enfants de notre Fiat suprême ont été créés par Notre sein paternel. Tout a été créé depuis le moment de la Création, et nous ne retirerons rien à cause du retard – nous continuerons d’attendre. Dès que la créature placera sa volonté comme un escabeau sous la Nôtre pour se laisser dominer, nous lui ouvrirons les portes pour la laisser entrer, car c’est la volonté humaine qui nous a fermé ses portes en ouvrant celles des misères, des faiblesses et des passions. Ce n’étaient pas leur mémoire ou leur intelligence qui les avaient dressées contre leur Créateur, bien qu’elles y aient concouru, mais ce fut leur volonté qui eut son premier acte et brisa tous les liens, toutes les relations avec une Volonté si sainte. Et comme la volonté inclut tous les biens et tous les maux – c’est elle qui règne et domine. Aussi, dès que la volonté cesse de vouloir le bien, tout se dérègle, perd l’ordre de son origine et devient laid. Et comme c’est la volonté humaine qui s’est dressée elle-même contre la Mienne en privant l’homme de tous les biens, c’est pourquoi je veux sa volonté pour lui donner la Mienne en échange et lui rendre tous les biens qu’il a perdus. Par conséquent, ma fille, sois attentive et ne donne jamais vie à ta volonté si tu veux que la Mienne règne en toi.

            Après quoi il garda le silence, demeurant tout affligé à cause du grand mal produit dans les créatures par la volonté humaine, au point de défigurer la belle image infusée en elles lors de la création. Et, soupirant, il ajouta :

            Ma fille, la volonté humaine paralyse la vie de ma Volonté dans l’âme, car sans ma Volonté, la Vie divine ne circule pas dans l’âme mieux qu’un sang très pur qui préserve son mouvement, sa vigueur, l’usage parfait de ses facultés mentales pour la faire grandir sainte et en bonne santé, afin que nous puissions reconnaître en elle Notre ressemblance. Combien d’âmes demeurent paralysées sans ma Volonté ! Quel spectacle pitoyable de voir les générations humaines presque toutes paralysées dans leur âme et par conséquent irrationnelles, aveugles devant le bien, sourdes à la vérité, muettes pour enseigner, inertes pour accomplir de bonnes œuvres, immobiles sur le chemin du Ciel, parce que la volonté humaine qui empêche la circulation de ma Volonté forme une paralysie générale dans l’âme des créatures. C’est comme pour le corps : la majorité des maladies, spécialement les paralysies, sont causées par un manque de circulation du sang. Si le sang circule bien, l’homme est fort, robuste et sans inquiétude. Mais si quelque irrégularité commence dans la circulation du sang, c’est alors qu’apparaissent les indispositions, les faiblesses et la consomption ; et si la circulation devient très irrégulière, il reste paralysé parce que le sang qui ne circule pas et ne coule pas rapidement dans ses veines forme les plus grands maux de la nature humaine. Qu’est-ce que les créatures ne feraient pas si elles savaient qu’il existe un remède pour régulariser la circulation du sang ! Elles iraient vers celui qui sait pour ne plus être malades. Et pourtant, il y a le grand remède de ma Volonté pour éviter tous les maux de l’âme, ne pas être paralysé dans le bien, mais grandir fort et robuste en sainteté – et qui prend ce remède ? C’est pourtant un remède offert gratuitement et il ne faut pas chercher partout pour l’obtenir ; il est toujours prêt à se donner lui-même pour se constituer la vie régulière de la créature. Quelle tristesse, ma fille ! Quelle tristesse !

            Après avoir dit cela, il disparut.

54.  3 septembre 1926 — Le désir de l’âme aiguise son appétit pour les bienfaits de Jésus. Comment la Divine Volonté pénètre et convertit ses effets dans notre nature.

            Je me sentais tout identifiée à mon doux Jésus et je le priais du fond du cœur de veiller sur ma pauvre âme afin que rien ne puisse y entrer qui ne soit pas sa Volonté. Mon cher Dieu, ma douce Vie se manifesta alors en moi et me dit :

            Ma fille, le désir d’un bien et de le connaître purge l’âme et dispose son intelligence à le comprendre, sa mémoire à se le rappeler : sa volonté sent son appétit aiguisé pour en faire sa nourriture et sa vie, ce qui invite Dieu à lui donner ce bien et à le lui faire connaître. Désirer un bien et vouloir le connaître est semblable à l’appétit pour une nourriture. Lorsqu’il y a de l’appétit, on en sent le goût, on la mange avec plaisir, on est heureux et satisfait d’avoir pris cette nourriture et on conserve le désir d’en reprendre. Par contre, s’il n’y a pas d’appétit, cette même nourriture qui est savourée par quelqu’un peut causer la nausée et le dégoût à une autre personne qui n’a pas d’appétit pour cette nourriture, au point même de la faire souffrir. Tel est le désir pour l’âme – il est comme l’appétit ; et en voyant que le désir pour mes choses est son délice, au point d’en faire sa nourriture et sa vie, je les lui en donne en abondance sans jamais me fatiguer de donner. Mais si l’âme ne les désire pas, elle éprouvera de la nausée pour mes choses et cette parole de l’Évangile sera répétée : ‘Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance ; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a.’ Juste punition pour celui qui ne désire pas, qui n’a pas d’appétit et ne veut rien connaître des choses qui m’appartiennent. Et s’il lui reste quelque chose, il est juste que cela lui soit enlevé et donné à celui qui possède beaucoup.

            Après quoi je pensais et m’identifiais à la sainte Divine Volonté et, me retrouvant dans son immense lumière, je sentais ses rayons divins pénétrer profondément en moi au point de me transformer dans sa lumière même. Et Jésus sortit de mon intérieur et me dit :

            Ma fille, combien la lumière de ma Volonté est belle, pénétrante, communicative et transformante ! Elle est plus que le soleil qui, en brillant sur la terre, donne avec libéralité les effets que contient sa lumière ; il n’attend pas non plus qu’on le lui demande et, spontanément, sa lumière couvre la surface de la terre et donne ce qu’elle a à tout ce qu’elle rencontre. Elle donne de la douceur et du goût au fruit, de la couleur et du parfum à la fleur, de la croissance aux plantes ; à toutes choses, le soleil donne les effets et les biens qu’il contient, sans excepter personne – il suffit que sa lumière les touche, les pénètre et les réchauffe pour accomplir son œuvre. Ma Volonté est plus que le soleil ; pourvu que l’âme s’expose à ses rayons vivifiants et bannit l’obscurité et la nuit de sa volonté humaine, sa lumière se lève et investit l’âme, pénètre ses fibres les plus intimes pour disperser les ombres et les atomes de la volonté humaine. Lorsque sa lumière brille sur l’âme et qu’elle la reçoit, ma Volonté communique tous les effets qu’elle contient, car, issue de l’Être suprême, ma Volonté contient toutes les qualités de la Nature divine. En l’investissant l’âme, elle lui communique la bonté, l’amour, la puissance, la fermeté, la miséricorde et toutes les divines qualités – non pas superficiellement, mais de façon réelle et propre à transmuter toutes ces qualités dans la nature humaine ; si bien que l’âme ressentira en elle-même, comme lui appartenant, la nature de la véritable bonté, de la puissance, de la douceur, de la miséricorde ; et ainsi de suite pour le reste des suprêmes qualités. Seule ma Volonté a ce pouvoir de convertir ses vertus dans la nature d’une créature – mais seulement pour celle qui s’abandonne et se livre à sa lumière et à sa chaleur, et éloigne de ma Volonté la nuit ténébreuse de sa propre volonté, nuit véritable et parfaite de la pauvre créature.

55.   5 septembre 1926 — Celle qui vit dans la Divine Volonté possède une vaste paternité et une longue lignée ; elle est fille de tous.

            Je me sentais oppressée, ou plutôt comme sans vie à cause de la privation de mon doux Jésus. Cette souffrance est toujours nouvelle et toujours plus perçante, au point de former des plaies nouvelles qui font saigner ma pauvre âme avec douleur. J’étais dans le cauchemar de la souffrance de sa privation lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et, me serrant très fort contre son très saint Cœur, il me dit : 

            Ma fille, notre fille, la fille de la céleste Maman, la fille des Anges et des Saints, la fille des cieux, la fille du soleil, la fille des étoiles, la fille de la mer ; en somme, tu es la fille de tous – tous sont tes pères et tu es une fille pour tous. Vois combien est vaste ta paternité ! Combien ta lignée est longue ! Au lieu d’être opprimée, tu devrais être ravie en pensant que tous sont tes pères et que tu es la fille de tous. Seule celle qui vit dans ma Volonté peut avoir droit à une aussi vaste paternité et à une aussi longue lignée – à être aimée par tous d’un l’amour paternel parce que tous la reconnaissent comme leur fille. En fait, comme les choses créées sont toutes investies par ma Volonté, partout où elle règne, triomphe et domine, ils voient en toi la même Volonté qui règne en eux et ils te considèrent par conséquent comme la fille issue de leur sein. Les liens qui existent entre vous sont si nombreux qu’ils surpassent infiniment les liens naturels qui existent entre un père et un fils. Sais-tu qui n’est pas notre père ? Ceux-là seuls qui ne laissent pas ma Volonté régner en eux ; ceux-là n’ont aucun droit sur toi et tu n’as aucun devoir envers eux – ils sont comme une chose qui ne t’appartient pas.

            Mais sais-tu ce que signifie posséder une aussi vaste paternité et une aussi longue lignée ? Cela signifie être liée par des liens de justice à toutes les richesses, à la gloire, l’honneur, les privilèges que possède une aussi vaste paternité. Ainsi, comme ma fille, ton Jésus te donne en cadeau tous les biens de la Rédemption ; comme Notre fille, tu es dotée de tous les biens de la sacro-sainte Trinité ; comme fille de la Reine souveraine, elle te donne en cadeau ses souffrances, ses œuvres, son amour et tous ses mérites maternels ; comme fille des Anges et des Saints, ils rivalisent entre eux pour te donner tous leurs biens ; comme fille des cieux, des étoiles, du soleil, de la mer, de toutes les choses créées, elles se sentent honorées d’avoir finalement leur fille, de pouvoir lui donner leur héritage ; et ma Volonté même régnant en elles, avec sa lumière éternelle, forme pour toi l’acte de toute la Création, et elles ont toutes le bonheur, la joie, d’être capables de donner leur héritage, car en pouvant donner, les choses créées ne se sentent plus stériles, mais fécondes, et la fécondité apporte la joie, la compagnie, l’harmonie, la gloire, et la répétition de sa propre vie. Combien de pères et de mères sont malheureux, même s’ils sont riches, parce qu’ils n’ont pas de descendants ! En fait, la stérilité en elle-même apporte l’isolement, l’amertume, le manque de soutien et de bonheur ; et s’ils peuvent paraître heureux, ils ont dans leur cœur cette épine de stérilité qui rend amères toutes leurs joies. Aussi, la vaste paternité que tu possèdes et ta longue lignée sont causes de joie pour tous – et bien plus encore pour ma Volonté qui, se bilocalisant, règne en toi et te constitue fille de toutes les choses créées par Elle, de sorte qu’elles ressentent toutes ton soutien et le contentement d’être capables de donner les biens qu’elles possèdent. Par conséquent, ton oppression n’est pas justifiée au milieu de tant de biens, de bonheur, et d’un si grand nombre qui te protègent, te défendent et t’aiment véritablement comme leur fille.

            Après quoi je m’abandonnais dans les bras de Jésus et dans le courant de la Divine Volonté pour faire mes actes habituels ; et Jésus revint et me dit :

            Ma fille, ma Volonté préserve l’âme dans son origine et ne lui permet pas de sortir de son commencement qui est Dieu. Elle maintient intacte l’image divine au tréfonds de son être, dans son intellect, sa mémoire et sa volonté ; et tant que l’âme laisse ma Volonté régner en elle, tout est relié, tout est en relation entre le Créateur et la créature. Mieux encore, elle vit dans les reflets de la suprême Majesté et notre ressemblance en elle grandit continuellement, ce qui la distingue comme notre fille. Par contre, la volonté humaine la fait renier son origine, déchoir de son commencement ; son intellect, sa mémoire et sa volonté restent sans lumière, et la divine image demeure déformée et méconnaissable. La volonté humaine brise tous les liens et toutes les relations divines et oblige par conséquent l’âme à vivre dans le reflet de toutes les passions, de sorte qu’elle devient laide et fille de l’ennemi infernal qui tente de graver en elle son horrible image. Combien de maux sa propre volonté ne cause-t-elle pas ! Elle dévaste tous les biens et produit tous les maux.

            Après quoi mon Jésus béni m’amena hors de moi-même et me montra combien son image avait été déformée dans les créatures. Elle était horrible à voir tant elle était méconnaissable et laide. La sainteté du regard de Jésus répugnait à les regarder, mais la compassion de son très saint Cœur le poussait à avoir pitié des œuvres de ses mains, déformées et enlaidies par leur propre faute. Mais alors que Jésus atteignait un sommet de souffrance en voyant son image si transformée, nous arrivâmes à un endroit où les offenses contre lui été si nombreuses, qu’incapable de le supporter, il changea son apparence de bonté pour assumer l’aspect de justice. Il annonça des menaces de châtiments, de tremblements de terre, d’eau et de feu contre les peuples, pour détruire des hommes et des cités. Je le priais d’épargner les peuples et Jésus, me ramenant dans mon lit, partagea ses souffrances avec moi.

56.  7 septembre 1926 — Comment Dieu possède son trône, son Palais royal, sa demeure stable et fixe. La Divine Volonté est Soleil, la volonté humaine est une étoile formée par la pointe des rayons du Vouloir suprême.

            J’allais reprendre mon envol dans le suprême Vouloir pour faire ma visite habituelle dans le Royaume de la Divine Volonté et m’étendre à l’intérieur de ses frontières afin de laisser mon « Je vous aime », mon adoration, mon remerciement, retentir en chaque chose créée. J’étais sur le point de faire cela lorsque je me dis : « Si Dieu est partout, pourquoi prendre mon envol dans le divin Vouloir pour atteindre la hauteur des Cieux, devant la suprême Majesté, transportant toutes les volontés humaines des générations dans mon petit giron pour faire mon acte de sujétion, d’amour et d’abandon pour chaque volonté rebelle, afin de conquérir la Divine Volonté et de l’amener à venir régner sur la terre, dominante et triomphante, parmi les créatures ? Puisqu’elle est partout, je peux aussi bien le faire d’ici. » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

            Ma fille, regarde le soleil : sa lumière descend et couvre la terre entière, mais le soleil demeure toujours en haut là où il est, sous la voûte des cieux, avec toute la majesté de sa sphère, en seigneur qui domine sur toute chose avec sa lumière. Mais même sans descendre, il donne les mêmes effets, il communique les mêmes bienfaits au moyen de ses rayons comme s’il descendait lui-même de la hauteur de sa sphère. D’ailleurs, si le soleil descendait de sa hauteur, étant donné que la terre est beaucoup plus petite et que les créatures sont incapables de supporter une lumière si grande, il brûlerait et éclipserait tout avec sa lumière et sa chaleur ; mais puisque les choses créées par moi ont une similarité avec le sein de miséricorde de leur Créateur, le soleil reste en haut en répandant ses rayons pleins de bonté, d’amour et de bienfaits pour la petite terre.

            Si c’est ce que fait le soleil, image de la véritable lumière du Soleil divin, à plus forte raison le Soleil de lumière, de justice et d’amour de Dieu. Ma Majesté ne s’éloigne pas de la hauteur de son trône, mais demeure toujours ferme et stable à sa place dans son céleste Palais royal ; et mieux que le soleil, Elle émet ses rayons infinis qui transportent ses effets, ses bienfaits, et communique sa Vie-même, comme si Elle descendait vers ceux qui veulent la recevoir. Ainsi, ce que ma Majesté ne fait pas en descendant en personne, elle le fait par l’émanation de ses rayons infinis pour donner sa Vie même et ses bienfaits aux générations humaines. Ma fille, à cause de ta condition de créature et de ta mission du Fiat suprême, il est de ton devoir de monter vers ces rayons que la Majesté suprême émet, pour te présenter devant elle et remplir ta fonction au sein du Soleil éternel, de plonger dans l’origine d’où tu es venue afin de prendre la plénitude de ma Volonté, autant qu’il est possible pour la créature, de la connaître et de la manifester aux autres.

            Tu dois savoir qu’il existe des liens identification entre la Divine Volonté et la volonté humaine et c’est pourquoi j’aime et désire tellement, par droit de création, de paternité, d’amour et de justice que la volonté humaine cède sa place à la mienne, et qu’en se jetant dans ses bras comme un petit enfant, elle se laisse prendre, nourrir et dominer par elle. En créant l’homme, l’Être suprême a placé sa Volonté dans le champ, même si en conséquence tous nos attributs concouraient avec elle, naturellement. Mais le Vouloir suprême était l’acte premier par lequel il prit à cœur la vie de toute la Création, incluant l’homme, se faisant ainsi la vie de tout et de tous, dominant tout, faisant de toute chose sa propriété : comme tout était sorti de mon Vouloir suprême, c’est justice que tout devait lui appartenir. Plus que le soleil, ma Volonté émettait ses rayons, et avec la pointe de ses rayons, animant la nature humaine, elle forma la volonté dans la créature. Vois-tu ainsi ce qu’est la volonté dans les générations humaines ? Bien des pointes différentes de rayons, comme des étincelles dans les créatures, pour former en elles la volonté – mais sans détacher ces étincelles du rayon libéré par le centre du Soleil du Vouloir suprême. Toutes les générations humaines tournent autour de ce Soleil, parce que chaque créature contient la pointe d’un rayon de ce Soleil éternel de ma Volonté.

            Quel n’est pas l’affront pour ce Soleil de voir la circonférence de ses rayons, dont les pointes forment la volonté de chaque créature, convertie – transmuée en obscurité dans la nature humaine, reniant la lumière, l’empire et la vie de ce Soleil qui donna sa Volonté avec tant d’amour, pour que sa Volonté et celles des créatures puissent être un, et que ma Volonté puisse former sa Vie Divine en elles ? Peut-il exister un lien plus fort, plus stable et plus inséparable que celui qui existe entre le centre du soleil et ses rayons ? La lumière est indivisible, et si elle pouvait être séparée, les parties détachées partiraient à la dérive et finiraient dans l’obscurité. Ainsi, l’union d’identification entre la Divine Volonté et la volonté humaine est comparable à celle qui existe entre le soleil et ses rayons, entre la chaleur et la lumière. Le soleil n’a-t-il pas le droit de dominer ses rayons et de recevoir leur sujétion pour former son royaume de lumière sur sa circonférence solaire elle-même ? Il en va de même pour ma Volonté. Lorsque la créature s’en retire, ma Volonté se retrouve sans Royaume, sans empire, sans sujets – elle se sent volée de ce qui lui appartient. Chaque acte qui ne dépend pas de notre Vouloir et une déchirure, un vol de sa lumière ; et en voyant que l’on a volé sa lumière pour la convertir en obscurité, ma Volonté souffre plus qu’une mère qui voit le fruit de son sein lui être enlevé – non pour lui donner la vie, mais pour le tuer ! Ainsi, les pertes que souffre ma Volonté lorsque la créature n’est pas unie à son centre et ne vit pas du Vouloir de sa lumière sont des pertes divines et d’une valeur infinie. Les maux pour les créatures, la laideur qu’elles prennent, sont incalculables et indescriptibles : ma Volonté reste sans Royaume dans les créatures, dépouillée et sans héritage, sans aucun droit à quelque bien que ce soit. Par conséquent, rien n’est plus important, rien n’est plus grand que ma Volonté qui rétablira l’équilibre, l’ordre, l’harmonie, la ressemblance entre le Créateur et la créature. C’est pourquoi je veux faire savoir ce que sont la Divine Volonté et la volonté humaine – afin qu’elles puissent être réconciliées et que ma Volonté puisse acquérir son Royaume, et les créatures retrouver tous les biens perdus.

57.   9 septembre 1926 — Lorsque Jésus parle, il donne le bien que contient sa parole. Dans la Divine Volonté, il n’y aura ni esclaves, ni rebelles, ni lois, ni commandements.

            Je pensais : « Combien la Divine Volonté renferme de puissance et de bienfaits. Qu’en elle tout est paix, tout est bonheur ; personne n’a besoin de commandements pour agir et chacun possède en sa propre nature la force du bien qu’il ne peut s’empêcher d’accomplir. Quel bonheur de sentir sa propre nature convertie en bien, en sainteté, en force. Ainsi, dans le Royaume de la suprême Volonté, il n’y aura pas de lois, mais tout sera amour et notre propre nature sera convertie en loi divine, de sorte que, spontanément, elle voudra faire ce que veut le Fiat suprême. »

            Je pensais à ces choses lorsque mon toujours aimable Jésus, avec sa lumière habituelle qu’il projetait de son intelligence, me dit :

            Ma fille, toutes les choses que je t’ai dites sur ma Volonté étaient des dons que je t’ai faits. La connaissance n’est pas suffisante si l’on ne possède pas le bien que contient cette connaissance. S’il n’en était pas ainsi, la connaissance vous rendrait malheureux parce que connaître un bien et ne pas le posséder est toujours une souffrance. De plus, je ne sais pas faire les choses à moitié ; par conséquent, je commence par disposer l’âme, j’étends sa capacité et c’est alors que je lui donne la connaissance avec le bien qu’elle contient. Et comme les connaissances sur ma Volonté sont divines, sa nature demeure douée de la ressemblance à la Nature divine et, mieux qu’une fille, elle n’attend pas d’être commandée, mais, sans qu’on le lui dise, se sent honorée de faire ce que veut son père.

            Les lois et les commandements sont pour les serviteurs, les esclaves, les rebelles. Dans le Royaume du Fiat suprême, il n’y aura ni serviteurs, ni esclaves, ni rebelles, mais une sera la Volonté – celle de Dieu et celle de la créature – et par conséquent une sera la vie. C’est aussi la raison pour laquelle je te dis tant de choses sur ma Volonté – pour faire des dons en abondance, non seulement pour toi, mais pour toute âme qui veut venir vivre dans mon Royaume, afin qu’elle ne manque de rien, n’ait besoin de rien, mais possède la source des biens en elle-même. Je n’agirais pas comme le Dieu que je suis – grand, puissant, riche, magnanime – si, en ayant constitué le Royaume de ma Volonté, je ne dotais pas celles qui doivent vivre en lui des prérogatives et des qualités que possède ma Volonté. Tu dois également savoir que tout comme toutes choses sont sorties de cet acte unique de Dieu, tout doit retourner à cet acte unique qui n’a pas de succession d’actes. Mais seule celle qui quitte tout pour vivre uniquement de ma Volonté peut revenir à cet acte unique, car lorsque l’âme vit dans ma Volonté, tout ce qu’elle fait se converti en lumière et ses actes sont naturellement incorporés et identifiés avec la lumière éternelle du Soleil de ma Volonté, et, en conséquence, ils deviennent un acte unique avec l’acte unique de ma Volonté. Par contre, en celle qui opère à l’extérieur de ma Volonté, on ne peut pas voir de lumière, mais chacun des matériaux que son œuvre contient et qui ne peuvent être incorporés à la lumière de l’acte unique de Dieu, et l’on verra immédiatement que cela n’est pas Notre chose – que cela ne Nous appartient pas. Ainsi, tout ce qui n’est pas fait en vertu du divin Fiat ne sera pas reconnu par Dieu.

            Imagine que tu voudrais unir la lumière et l’obscurité, le cuivre et l’or, les roches et la terre : ne pourrait-on pas distinguer avec clarté la lumière de l’obscurité, le cuivre de l’or, les roches de la terre ? Et cela parce que ces matériaux sont différents les uns des autres. Mais si tu unissais tout ensemble la lumière avec la lumière, l’obscurité avec l’obscurité, l’or avec l’or, tu ne serais pas capable de distinguer ni de séparer la première lumière de la seconde, la première obscurité de la seconde, la première masse d’or de la seconde. Il en est ainsi avec ma Volonté : ce qu’elle fait dans la créature est lumière et il n’est pas étonnant qu’elle devienne incorporée dans l’acte unique de son éternelle Lumière. Par conséquent, en ces temps orageux et cette course vertigineuse dans le mal, je ne pouvais donner une grâce plus grande que de faire savoir que je veux faire le grand don du Royaume du Fiat suprême. Et pour le confirmer, je le prépare en toi avec tant de connaissances et de dons, afin que rien ne manque au triomphe de ma Volonté. Par conséquent, sois attentive au dépôt de ce Royaume que je fais en toi.

            Après quoi je me sentais inquiète parce que la sainte obéissance m’avait imposé de ne négliger pas même un seul mot de ce que mon Jésus pourrait me dire, alors que je les omets facilement parce que je suis convaincue qu’il n’est pas nécessaire d’écrire et de confier au papier certaines choses intimes, certains épanchements que Jésus fait à ma pauvre âme, mais qu’ils devraient rester dans les profondeurs du cœur. C’est pourquoi je le priais de me faire la grâce de ne pas manquer à l’obéissance. Et Jésus se manifesta en moi et me dit :

            Ma fille, si celui qui te guide et te dirige te donne cette obéissance, cela signifie qu’il a compris que c’est Moi qui te parle, de même que la valeur que contient une seule de mes paroles. Ma parole est lumière, elle est pleine de vie, et celui qui possède la vie peut la donner ; d’autant plus que ma parole contient la puissance créatrice et qu’une seule peut créer d’innombrables vies de grâce, des vies de lumière, des vies de ma Volonté dans les âmes. Tu ne seras toi-même pas capable de comprendre tout le chemin que peut parcourir une seule de mes paroles. Ceux qui ont des oreilles entendront ; ceux qui ont du cœur seront blessés. Celui qui te guide a raison de te donner ce devoir d’obéissance. Ah ! tu ne sais pas à quel point je l’aide et reste auprès de lui lorsqu’il dit mes écrits et les tiens sur ma Volonté, afin de lui faire comprendre toute la force des vérités et du grand bien qu’ils contiennent. Il tourne autour de ma Volonté et en vertu de la lumière qu’il reçoit, il t’envoie cette obéissance. Par conséquent, sois attentive et je pourrai t’aider et te faciliter ce qui te semble difficile.

            Tu dois savoir que mon Cœur est gonflé, qu’il agonise et soupire parce que je veux faire connaître le Royaume du Fiat suprême, les grands biens qu’il contient, et le grand bien que recevront ceux qui le posséderont. C’est précisément dans mon Cœur que je Le garde, et je sens mon Cœur exploser parce que je veux Le laisser sortir. Ne veux-tu pas alors me donner ce soulagement, afin qu’en Le laissant sortir, mon Cœur puisse se libérer et ne plus avoir à souffrir et à soupirer si douloureusement ? Et tu feras cela en faisant connaître ce que je te manifeste concernant ma Volonté, parce que tu me donnes ainsi le champ libre pour ouvrir les voies et préparer la place où je dois étendre le Royaume de ma Volonté. Et si tu ne manifestes pas ce que je te dis, tu fermes les voies et mon Cœur s’enfle davantage. Par conséquent, laisse-Moi faire, et toi – suis-Moi et ne t’inquiète pas.

58.  12 septembre 1926 — Le lien de l’âme avec la Divine Volonté est un lien éternel. L’Humanité de Notre-Seigneur possède le Royaume de la Divine Volonté, si bien que sa Vie entière en dépendait. Former le Royaume de la Divine Volonté dans l’âme, c’est lui transmettre ce que possède l’Humanité de Jésus.

            Alors qu’il me semble que mon toujours aimable Jésus revient et que je crois ne plus jamais le perdre, il s’échappe soudain comme l’éclair et je reste sans Lui – sans Celui qui forme la vie de ma pauvre existence, avec le clou douloureux de mon délire pour le retour de Celui qui fait se lever le soleil dans ma pauvre âme. Mais alors que je délirais pour son retour et craignais qu’il ait pu me quitter, il revint soudainement et me dit :

            Ma fille, ne veux-tu pas te convaincre que je ne peux pas te quitter ? Si ton union avec Moi était liée, formée, scellée sur une base autre que celle de ma Volonté, tu pourrais le craindre ; mais comme elle est liée, écrite, signée sur la base éternelle de ma Volonté, ce qui est éternel n’est pas sujet à des mutations. Au contraire, ton être tout entier, tes désirs, tes affections et même tes fibres les plus intimes sont liés par des liens éternels, et ma Volonté s’écoule en eux pour se constituer leur Vie et les former de la substance divine et éternelle que contient ma Volonté. L’éternité peut-elle être divisée ? Dieu peut-il jamais changer ? L’Être suprême peut-il jamais être séparé de sa Volonté ? Tout cela est inséparable, indivisible. De la même manière, tout ce que ma Volonté unit entre dans l’ordre divin et devient inséparable de Moi. Aussi, comment puis-je te quitter ? S’il n’en était pas ainsi, tout ce que ma Volonté a fait en toi, son art, son fondement, ses manifestations mêmes ne seraient qu’un jeu, quelque chose de superficiel, une façon de parler – et non une réalité.

            Par conséquent, chasse ces pensées que je pourrais te quitter, parce que ce ne sont pas des choses que ma Volonté produit ou qui lui appartiennent. Ma Volonté est un lien ferme et indissoluble. Il paraît inconvenant à celle dont la vie est ma Volonté de s’occuper de quoi que ce soit d’autre ; tu devrais plutôt demeurer ferme dans ta volonté d’étendre les frontières de son Royaume afin qu’il puisse triompher, qu’il puisse être formé en toi, et que tu puisses le transmettre aux pauvres générations qui sont maintenant en train de se tortiller et de former le courant des gouffres dans lesquels elles seront balayées. Mais les châtiments aussi sont nécessaires ; ils serviront à préparer le terrain afin que le Royaume du Fiat suprême puisse se former dans la famille humaine. Ainsi, bien des vies qui seront un obstacle au triomphe de mon Royaume disparaîtront de la surface de la terre et il y aura beaucoup de châtiments et de destruction ; d’autres châtiments seront formés par les créatures elles-mêmes pour se détruire les unes les autres. Cela ne doit cependant pas t’inquiéter ; prie plutôt que tout puisse se produire pour le triomphe du Royaume du Fiat suprême.

            Ayant dit cela, il disparut. Je me suis donc mise à faire ma ronde habituelle dans la suprême Volonté. Sa lumière me rendit tout présent – à la fois ce qu’elle avait fait dans la Création et dans la Rédemption. La Divine Volonté, bilocalisée en chacun des actes accomplis, attendait ma petite visite en chacun de ses actes – ne serait-ce qu’une visite en passant là où elle régnait et dominait en Reine – pour avoir la compagnie de sa petite fille. Oh ! quel plaisir ma petite visite me procurait à chacun de ses actes – mon petit « Je vous aime », ma petite adoration, ma gratitude, mon « Merci », ma sujétion ; et comme ses actes sont innombrables, je n’arrive jamais à les atteindre tous. Lorsque nous sommes parvenus aux actes de la Rédemption, mon doux Jésus se fit voir comme un petit enfant, mais si petit qu’il pouvait être contenu dans ma poitrine. Comme il était beau et charmant de le voir si petit se promener, s’asseoir, se placer sur son trône de majesté dans ma petite âme, m’administrant sa Vie, son souffle, ses actes afin que je puisse tout prendre de lui. Mais pendant que je pouvais le voir en moi comme un petit enfant, il est également venu crucifié. La tension de ses membres était telle que l’on pouvait compter un par un tous ses os et ses nerfs. Alors que le petit enfant était enclos dans ma poitrine, le Jésus crucifié se déposa dans tous mes membres, sans qu’une seule parcelle de mon être ne fût possédée par son adorable Personne ; je pouvais ressentir sa Vie plus que ma propre vie.

            Après être restée quelque temps dans cette position avec Jésus, il me dit :

            Ma fille, mon Humanité possède le Royaume de ma Volonté, si bien que ma Vie entière en dépendait ; et du fait d’en dépendre, j’avais l’intelligence du Vouloir suprême, son regard, son souffle, son opération, ses pas, son mouvement et son éternel battement de Cœur. C’est ainsi que je formais le Royaume du Fiat suprême, sa Vie et ses biens dans mon Humanité. Peux-tu voir alors ce que signifie former son Royaume en toi ? Je dois te transmettre ce que mon Humanité possède, laquelle va t’administrer sa pensée, son regard, son souffle et tout ce que je possède pour la formation du Royaume. Vois combien j’aime ce Royaume – je mets ma Vie entière, mes souffrances et ma mort à sa disposition, à sa fondation, sa garde, sa défense, son soutien. Tout en Moi servira à maintenir le triomphe et l’empire absolu de ma Volonté. Ne sois par conséquent pas surprise si tu vois les différents stades de mon âge et de mes œuvres répétés en toi, et si tu me vois maintenant comme un enfant, tantôt jeune, tantôt crucifié. C’est le Royaume de ma Volonté présent en toi, et ma Vie tout entière s’étale à l’intérieur et à l’extérieur de toi en gardienne et en défense de mon Royaume. Par conséquent, sois attentive, et lorsque quelque crainte t’assaille, pense que tu n’es pas seule, mais que tu as ma Vie tout entière pour t’aider à former en toi mon Royaume ; et poursuis ton envol, continuellement, dans l’unité de la lumière suprême de la Divine Volonté. C’est là que je t’attends, pour te donner en retour mes surprises – pour te communiquer mes leçons.

59.  13 septembre 1926 — L’Être divin est équilibré. Le don du divin Fiat place toute chose en commun. En donnant, la Justice veut trouver le soutien des actes des créatures.

            Après avoir fait ma ronde habituelle dans le Vouloir suprême, je priais le bon Jésus au nom de sa Création et de sa Rédemption, au nom de tous, du premier au dernier homme, au nom de la Reine souveraine et de tout ce qu’elle a fait et souffert pour que le Fiat suprême puisse être connu, que son Royaume soit établi avec un triomphe et un empire complets. Mais en faisant cela, je me disais : « Si Jésus lui-même veut et aime tant que son Royaume soit établi parmi les créatures, pourquoi veut-il que l’on prie avec tant d’insistance pour ce Royaume ? S’il le veut, il peut donner son Royaume sans tous ces actes continuels. » Et mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

            Ma fille, mon Être suprême possède l’équilibre parfait, également en donnant mes grâces et mes dons aux créatures ; d’autant plus lorsqu’il s’agit de ce Royaume du Fiat suprême qui est le don le plus grand que j’avais déjà fait au commencement de la Création et que l’homme a rejeté avec tant d’ingratitude. Considères-tu comme une peccadille d’avoir placé une Divine Volonté à sa disposition avec tous les biens qu’elle contient ? Et cela non seulement pour une heure ou une journée, mais pour sa vie entière ? Et le Créateur plaçant son adorable Volonté dans la créature afin de pouvoir mettre en commun sa ressemblance, sa beauté, ses mers infinies de richesses, de joies, de bonheur sans fin ? Ce n’est qu’en possédant notre Volonté que la créature pouvait acquérir les droits de communion, de ressemblance et de partage de tous les biens avec son Créateur. Sans ma Volonté, il ne peut y avoir entre nous de communion ; et si la créature prend quelque chose, ce ne sont que les floraisons et les miettes de nos biens infinis. Aussi, avec un don si grand, un bonheur si immense, un droit à la divine ressemblance avec l’acquisition de noblesse de notre progéniture qui avait été rejetée, crois-tu que la divine Souveraineté pourrait tout simplement donner ce Royaume aux créatures sans être priée et sans même que personne ne pense à recevoir ce Royaume du Fiat suprême ? Ce serait répéter l’histoire qui a eu lieu dans l’Eden terrestre, et peut-être même pire. De plus, notre Justice s’y opposerait à juste titre. Par conséquent, tout ce que je te fais faire, les rondes continuelles dans le suprême Vouloir, tes prières incessantes pour que ma Volonté vienne régner, ta vie sacrifiée durant tant d’années, sans connaître ni le ciel ni la terre et dans le seul dessein de la venue de mon Royaume  – sont autant de soutiens que je place devant ma Justice pour qu’elle puisse abandonner ses droits, et que, se contrebalançant avec nos attributs, elle puisse trouver juste que le Royaume du Fiat suprême soit redonné aux générations humaines. La même chose s’est produite dans la Rédemption ; si notre Justice n’avait pas trouvé les prières, les soupirs, les larmes, les pénitences des patriarches, des prophètes, et tout le bien de l’Ancien Testament, et également une Vierge Reine qui possédait entièrement notre Volonté et qui, prenant la chose à cœur et avec d’incessantes prières, a pris sur Elle la tâche de satisfaire pour toute l’humanité, notre Justice n’aurait jamais concédé la descente si longtemps attendue du Rédempteur parmi les créatures. Ma Justice aurait été inexorable et aurait prononcé un sec ‘Non’ à ma venue sur terre. Et lorsqu’il s’agit de préserver l’équilibre de notre Être suprême, il n’y a rien qu’on puisse faire.

            Or, jusqu’à maintenant, qui a jamais prié avec intérêt, avec insistance, faisant le sacrifice de sa propre vie pour que le Royaume du Fiat suprême puisse venir sur la terre, triompher et dominer ? Personne. Il est vrai que l’Église récite le ‘Notre Père’ depuis ma venue sur terre, prière dans laquelle on demande ‘Que votre Règne arrive’ afin que ma Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel, mais quels sont ceux qui pensent à la demande qu’ils font ? On peut dire que toute l’importance de cette demande portait sur ma Volonté et que les créatures la récitent machinalement, sans la comprendre et sans aucun intérêt pour obtenir ce qu’elles demandent. Par conséquent, ma fille, tout est caché dans le secret lorsque l’on vit sur la terre et c’est pourquoi tout semble un mystère ; et si quelque chose est connu, cela est si limité que l’homme a toujours quelque chose à dire sur tout ce que j’opère dans mes œuvres à travers les voiles des créatures. Elles en arrivent à dire : ‘Et pourquoi ce bien et ces connaissances n’ont-ils pas été donnés avant, alors qu’il y a eu tant de grands Saints ?’ Mais dans l’éternité, il n’y aura pas de secrets, je révélerai tout et montrerai toutes choses et toutes mes œuvres avec Justice, et comment la Justice n’aurait jamais rien pu donner s’il n’y avait pas eu un nombre suffisant d’actes dans la créature pour pouvoir donner ce que la suprême Majesté veut donner. Il est vrai que tout ce que fait la créature est grâce, mais ma grâce elle-même veut trouver le soutien des dispositions et de la bonne volonté de la créature. C’est pourquoi, afin de restaurer le Royaume de ma Volonté sur la terre, il faut un nombre suffisant d’actes de la créature afin que mon Royaume ne reste pas suspendu en l’air, mais puisse descendre pour être formé sur les actes mêmes de la créature, actes formés par elle pour obtenir un bien si grand.

            C’est pourquoi je te pousse tellement à parcourir toutes nos œuvres – dans la Création et la Rédemption – afin que tu puisses placer la partie de tes actes, ton ‘Je vous aime’, ton adoration, ta gratitude, ton ‘Merci’ sur toutes nos œuvres. J’ai souvent fait cela avec toi ; et alors, après notre ronde dans notre Volonté, vient ton refrain qui nous plaît tellement : ‘Suprême Majesté, votre petite fille vient devant vous, sur vos genoux paternels, vous demander votre Fiat, votre Royaume, afin qu’il soit connu par tous. Je vous demande le triomphe de votre Volonté pour qu’elle puisse dominer et régner sur tous. Je ne suis pas la seule à vous le demander, mais j’ai avec moi vos œuvres et votre Volonté même. Par conséquent, au nom de tous, je demande  – j’implore votre Fiat.’ Si tu savais quelle brèche peut ouvrir ton petit refrain dans notre Être suprême ! Nous nous sentons priés par toutes nos œuvres, suppliés par notre Volonté elle-même ; le Ciel et la terre prient à genoux pour nous demander le Royaume de la Volonté éternelle. Par conséquent, si tu veux ce Royaume, continue tes actes afin qu’en atteignant le nombre établi, tu puisses obtenir ce que tu désires avec tant d’insistance.

60.  15 septembre 1926 — Garde et vigilance de Jésus lorsqu’elle écrit. Combien le Royaume du Fiat coûte cher. Les actes accomplis dans le Fiat sont plus que le soleil.

            Après avoir écrit pendant plus de quatre heures, je me sentais épuisée et alors que je commençais à prier sa très sainte Volonté à ma manière habituelle, mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, me serrant contre lui, toute tendresse, il me dit :

            Ma fille, tu es fatiguée – repose-toi dans mes bras. Combien le Royaume du Fiat suprême nous coûte à moi et à toi. Alors que la nuit, parmi toutes les autres créatures… certaines dorment, d’autres s’amusent et que plusieurs vont jusqu’à m’offenser, pour moi comme pour toi, il n’y a jamais de repos, même la nuit : toi, occupée à écrire et moi, à te surveiller et à te communiquer les paroles et les enseignements concernant le Royaume de la suprême Volonté. Et lorsque je te vois écrire, pour que tu le fasses jusqu’au bout et sans te fatiguer, je te soutiens dans mes bras pour que tu puisses écrire ce que je veux, être capable de donner tous les enseignements, toutes les prérogatives, les privilèges, la sainteté et les richesses infinies que possède mon Royaume. Si tu savais combien je t’aime et quel plaisir je prends à te voir sacrifier même ton sommeil et ton être tout entier par amour pour mon Fiat qui désire tant se faire connaître aux générations humaines… Cela nous coûte beaucoup, il est vrai, ma fille ; et pour te récompenser, presque toujours, après avoir écrit, je te laisse te reposer sur mon Cœur qui est submergé de douleur et d’amour : la douleur que mon Royaume ne soit pas connu, et l’amour avec lequel je veux le faire connaître, afin qu’en sentant mon chagrin et le feu qui brûle en moi, tu puisses te sacrifier tout entière et ne rien épargner pour le triomphe de ma Volonté.

            Et alors que j’étais dans les bras de Jésus, la lumière immense de la Divine Volonté qui remplissait le Ciel et la terre m’appela à faire mes actes habituels pour que mon « Je vous aime » et mon adoration résonnent dans la Création tout entière, et qu’elle puisse avoir la compagnie de sa petite fille en chaque chose créée où ma Volonté règne et domine. Puis, après avoir fait cela, mon doux Jésus me dit :

            Ma fille, quelle lumière, quelle puissance, quelle gloire acquiert l’acte de la créature accompli dans ma Volonté ! Ces actes sont plus que le soleil. Alors que le soleil reste tout là-haut, sa lumière éclipse les étoiles et remplit la terre entière, apportant à toutes choses son baiser, sa chaleur, ses effets bénéfiques ; la nature de la lumière est de se diffuser et elle ne fait rien d’autre que donner les biens qu’elle possède naturellement à ceux qui les veulent. Les actes accomplis dans ma Volonté sont symbolisés par le soleil : lorsque l’acte est formé, ma Volonté lui administre la lumière pour former le soleil qui s’élève bien haut, parce que la nature du soleil et d’être en haut, non en bas, sinon il ne serait pas capable de faire le bien qu’il fait. En fait, les choses qui sont accomplies en bas sont toujours circonscrites, individuelles, limitées dans le temps et l’espace ; elles ne sont pas et ne peuvent pas non plus produire des biens universels. Aussi, ce soleil formé par ma Volonté et par l’acte de la créature, en s’élevant  jusqu’au trône même de son Dieu, forme la véritable éclipse : il éclipse le Ciel, les Saints, les Anges ; c’est comme si la longueur de ses rayons prenait le contrôle de la terre ; sa lumière bénéfique apporte la gloire, la joie, le bonheur au Ciel, et la lumière des vérités à la terre ; il disperse les ténèbres, la souffrance causée par le péché, la désillusion des choses éphémères. Le soleil est un, mais sa lumière contient toutes les couleurs et tous les effets pour donner la vie à la terre. De la même manière, l’acte est un – un est le Soleil de ma Volonté formé en elle, mais ses biens et ses effets sont innombrables. C’est pourquoi le Royaume du Fiat suprême sera un Royaume de lumière, un Royaume de gloire et de triomphe. La nuit du péché n’y entrera pas, mais il y fera toujours plein jour ; ses rayons resplendissants seront si pénétrants qu’ils triompheront de l’abîme où la pauvre humanité est tombée.

            C’est pourquoi je te l’ai dit souvent : ‘Ta tâche est grande, parce que je t’ai confié ma Divine Volonté afin qu’en la faisant connaître, tu puisses mettre en sûreté ses droits – si inconnus des générations humaines. Les biens qui en sortiront seront immenses et nous serons toi et Moi doublement heureux d’avoir travaillé à la formation de ce Royaume.’

            Après quoi je pensais en moi-même : « Mon bien-aimé Jésus dit tant de choses admirables sur ce Royaume si saint de la suprême Volonté, mais rien ne semble transparaître à l’extérieur concernant ces choses admirables. Si les prodiges, les grands biens et le bonheur de ce Royaume pouvaient être vus, la face de la terre en serait transformée et un sang pur, saint et noble coulerait dans les veines humaines, convertissant sa nature en sainteté, en joie et en paix éternelle. » À ce moment, Jésus sortit de mon intérieur et me dit :

            Ma fille, ce Royaume du Fiat suprême doit d’abord être bien établi, formé et développé entre toi et moi, puis être transmis aux créatures. La même chose s’est produite entre la Vierge et Moi : Je fus d’abord formé en elle, je grandis dans ses entrailles, je fus nourri à son sein, nous avons vécu ensemble pour former le Royaume de Rédemption entre nous deux, comme si personne d’autre n’existait ; et ensuite ma Vie même et les fruits de la Rédemption que contenait ma Vie furent transmis aux autres créatures. Il en sera ainsi pour le Fiat suprême : nous le ferons d’abord seulement entre nous deux ; et une fois formé, je me chargerai de le transmettre aux créatures. Il est plus facile de bien réussir une œuvre lorsqu’elle est formée en privé, dans le secret du silence de deux personnes qui aiment réellement cette œuvre ; et une fois formée, il est plus facile de la manifester et d’en faire don aux autres. Par conséquent, laisse-moi faire, et sois sans inquiétude.


Deo gratias