Le danger des noix de Tagua

"Cette graine proviendrait d’un palmier. On le trouve très rarement sur notre île, il pousse au cœur des forêts luxuriantes plus au sud sous un climat humide. Les graines possèdent une coquille dure qui se détache et puis une deuxième qui colle à la graine. C’est en ponçant cette dernière que l’on obtient la boule "d’ivoire végétal" que l‘on nomme Tagua ou Corozo. Les graines sont ensuite découpées en morceaux et teintées dans la masse. Ce qui donne au final une multitude de perles aux couleurs vives et acidulées. Les arbres produisent chaque année environ 20 kg de graines parfois beaucoup plus. C’est à peu près le poids des défenses récupérées sur un éléphant de 6 tonnes… "L’ivoire végétal" est une menace pour le commerce de l'ivoire véritable.

Lorsqu'elles sont mûres, les gousses de Tagua tombent par terre et les coques se brisent spontanément, éparpillant sur le sol les graines contenues à l'intérieur. Celles-ci sont alors ramassées. La récolte est annuelle. L'arbre à Tagua donne 10 à 15 fruits, qui possèdent entre 100 et 200 graines de Tagua. L'arbre à Tagua a une durée de vie de 50 ans à partir de sa première floraison, c'est-à-dire à partir de 8-10 ans, et continuera à produire ses 15 à 20 kg d'ivoire végétal par an.

La noix de Tagua est donc une matière naturelle dont la récolte n'a pas d'impact écologique. Une fois quelle a été ramassée, la Tagua fait l'objet d'un long processus de production. On laisse sécher les graines pendant environ 1 mois au soleil. Lorsqu'elles sont devenues assez dures, elles sont décortiquées, puis lissées pour être ensuite découpées. La dernière étape de finition consiste à les travailler sous différentes formes et tailles, à les polir et enfin les teinter.

Bien qu'à faible volume et à son début, la récolte de la Tagua apparaît aujourd'hui comme un des trafics possibles, permettant de lutter contre la déforestation de leurs forêts. Elle est également pour les habitants de leur région une nouvelle source de revenus, et permet d'aider les populations locales à être moins dépendantes de leurs grands propriétaires terriens.

Ainsi, pour élaborer un bouton en "ivoire" végétal, on utilise seulement 7% d'une noix. Le reste, qui représente 93%, est utilisé de plusieurs façons, pour la confection d'autres boutons, ou perles, etc. Ensuite, les résidus inexploitables sont moulu en poudre et servent de compléments alimentaires pour les bovins, et les coquilles des noix comme combustible.

Voici le dessin le plus fidèle que j'ai pu en faire grâce aux autorités qui m'ont laissé une des gousse que les trafiquants arrêtés avaient de caché sur leur bateau."

Aujourd'hui sur le marché d'Ebor, la milice des doyens a arrêté deux trafiquants de perle de tagua. Je ne connaissais pas bien cet espèce de babiole qui est d'origine végétale, j'ai donc consulté les registres de ma famille et je suis tombé sur un descriptif assez précis quand avait fait mon arrière grand-père alors qu'un trafic à grande échelle avait été démantelé. (cf: ci dessus)

Il faut absolument que les autorités soient plus vigilantes si on ne veux pas voir proliférer à nouveau ce genre de trafic.


Gonzo de la dynastie Gonzolienne