Naissance du courant
Le dadaïsme, plus couramment appelé mouvement Dada, est apparu pendant la Première Guerre mondiale: c'est un mouvement artistique, intellectuel et littéraire qui a voulu se démarquer de par ses valeurs, sa culture et ses formes d’expression peu traditionnelles. En bref, les artistes dadaïstes voulaient afficher un mépris total envers les “vieilleries” du passé. La liberté d’expression passe avant tout. C’est un mouvement important de l’histoire de l’art du XXe siècle. Il est court mais très puissant.
Le terme Dada vient d’un groupe qui se constitue de poètes (Tristan tzara, Hugo Ball,...) et d’artistes (Jean Arp, Sophie Taeuber, Marcel Janco,...).
La date officielle de la naissance du mouvement dadaïste est le 5 février 1916 au Cabaret Voltaire. Les dadaïstes organisaient des soirées scandaleuses consacrées à de nouvelles formes de poésie et d’art.
Le dadaïsme est aussi apparu à New York, au même moment, vers 1915. Il s’est répandu dans l’Europe jusqu’en 1923.
Max Ernst - Au rendez-vous des amis 1922
Précurseurs du Dadaïsme
C’est à Zurich, en Suisse ,que des artistes refusant “la grande boucherie de la guerre et l’esprit guerrier” se réunissaient au Cabaret Voltaire afin de créer le Dadaïsme. Ces artistes, connus sous le nom de Tristan Tzara, Hugo Ball, Jean Arp, Richard Huelsenbeck, Marcel Janco et Hans Richter étaient les fondateurs piliers de ce courant.
Illustration du cabaret Voltaire
Cabaret né en 1916 lors de la première guerre mondiale.
Les artistes fondateurs
Développement du Dada
Tristan Tzara, poète d’origine roumaine, arrive à Paris en janvier 1920. Il est l’un des fondateurs de ce mouvement. Celui-ci rencontre André Breton, Philippe Soupault et Aragon. C’est ensemble qu’ils vont organiser diverses activités qui provoquent le scandale. C’était un mouvement complètement orienté vers le scandale et la provocation. Dada organise des danses improbables, des pièces de théâtre jamais répétées. Ce mouvement encourage tout ce qui désespère le bon goût: bafouillages, contrepèteries, répétitions. La presse n’apprécie guère ces histoires nihilistes et décapantes. “Dada est le triomphe du rien, c’est le vagissement d’une impuissance avide de notoriété”. Chauves, lunettes, blafards, bien vêtus en petits bourgeois nuls, les dadas avaient l’air dadais, de jeunes gens invités d’une sauterie familiale et qui ne savaient pas danser.
Mais le mouvement Dada est bien lancé. En avril 1920, les mots “Dada, dadaïsme, dadaïste” entrent dans le langage courant. Dada trouve des résonances en Allemagne, en Espagne, et aux Etats-Unis. Mais le mouvement implose vers 1923 dans un climat de violences et de récriminations.
Breton se fâche avec Tzara et Francis Picabia. Le Manifeste du surréalisme sur les décombres du dadaïsme est publié en 1924.
Une image d'Entr'acte, film de transition entre dada et surréalisme, par René Clair.
1924
Alfred Stieglitz, photographie de La Fontaine de Marcel Duchamp.
1917