MONCASSIN

Le 8 juin 1944, 2 jours après le débarquement, un accrochage très sanglant avec l’ennemi allait endeuiller le Corps Franc Pommiès au carrefour de MONCASSIN (D2-D237). La section Lartigau (Compagnie Marchal) du C.F.P., installée depuis la veille au château de Lapalu, attendait l’arrivée de l’Etat-Major du chef Pommiès. On met en place un dispositif de surveillance : 5 hommes sont postés au carrefour. Leur mission est de diriger sur le cantonnement les autorités qui se présenteraient et également de donner l'alerte au cas où l'ennemi se manifesterait. Le groupe, commandé par le gendarme Roger LACAZE, est installé au carrefour avec consigne d'accueillir les résistants attendus et de n’intervenir que si l'ennemi prenait la direction de MONCASSIN.

Ils sont trompés par l’arrivée de 2 ou 3 Tractions-avant, immatriculées dans le département mais transportant des gendarmes allemands ; elles apparaissent au loin, venant de SAINT-MÉDARD … La fusillade est immédiate et le chef de groupe, le Gendarme Lacaze, est abattu au cours de cet accrochage.

Louis Désangles, grièvement blessé à la poitrine, pourra être secouru mais décédera quatre ans plus tard des suites de ses blessures ; deux prisonniers seront envoyés en déportation : Charles Gèze mourra dans le « train de la mort » (2-5 juillet 1944) tandis que Georges Bixel pourra revenir.

Maurice ABADIE (fils du maire de Clermont) sera une victime civile, collatérale, de cet accrochage car il sera arrêté le même jour mais vers 16 heures. Il sera déporté et mourra dans le convoi qui, du 2 au 5 juillet, devait l’amener de Compiègne à Dachau.