Reunion du 17 janvier

Réunion publique d’information sur l’éolien : salle comble.

Le maire de l’Hôme-Chamondot , Monsieur Patrice Michel-Flandin, a accueilli dans la salle des fêtes vendredi 17 janvier 2020 au soir Fabien Bouglé pour une réunion publique d’information sur l’éolien qui a connu un franc succès avec plus de 200 personnes présentes.

Organisée à l’initiative de l’association L.A.V.R.E ( libre association de vigilance et de résistance à l’éolien) et BNE (Belle Normandie environnement) la réunion s’adressait à tous ceux qui, élus ou particuliers, souhaitaient s’informer sur une transition énergétique qui leur est imposée à marche forcée en milieu rural.

L’éolien est un sujet sensible sur lequel souffle de plus en plus fort un vent de polémique, surtout depuis les déclarations récentes du Président E. Macron. Lors d’une récente table-ronde consacrée à l’écologie à Pau, il a exprimé son scepticisme sur le développement de l’éolien terrestre en France : « Soyons lucides : la capacité à développer massivement l’éolien terrestre est réduite. » Il a même ajouté que « le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays » et estimé pour conclure que « l’éolien , on ne peut pas l’imposer d’en haut. »

Une position saluée le vendredi matin même sur Europe 1 et le soir en réunion publique par Fabien Bouglé, lanceur d’alerte écologiste auprès du gouvernement, auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur les énergies renouvelables de l’Assemblée nationale, qui a peut être contribué à une prise de conscience nouvelle sur l’éolien. Cette prise de conscience doit, selon lui, mener à stopper l’éolien, comme nombre de pays européens, en raison de graves impacts sur les populations.

Fabien Bouglé a développé lors de son intervention de nombreux thèmes contenus dans son livre« La face noire de la transition écologique » * en soulignant en particulier l’impact dramatique sur la planète, et en chine en particulier, de l’exploitation des « terres rares », ces groupes de métaux nécessaires à la constitution des éoliennes. Montages financiers frauduleux, subventions gouvernementales irresponsables, responsabilités du démantèlement, impact sur la santé des hommes et des animaux, autant de sujets qui ont été entendus par une assistance attentive à une information basée sur des études sérieuses. Fabien Bouglé est invité et entendu dans toutes les régions de France. Dans l’Orne il a été particulièrement écouté et apprécié.

Christophe Grizard a rendu compte de son expérience vécue en région de Somme où les éoliennes ont dramatiquement envahi tout le paysage. Il a surtout apporté les clefs nécessaires aux élus des communes ou aux agriculteurs sollicités par des promoteurs sans scrupules pour comprendre ce qu’ils signent, ce à quoi ils s’engagent et les risques qu’ils encourent, enfin les bénéfices réels qu’ils peuvent espérer, bien inférieurs au cours du temps à ceux que les promoteurs leur annoncent.

Des échanges avec l’assistance ont permis à des associations venues de l’Orne, de l’Eure et de l’Eure-et-Loir de s’exprimer. Monsieur Texier, Président de BNE a rappelé que 70 associations étaient déjà fédérées par son association et que des actions communes seraient poursuivies auprès des préfectures.

Sylvie Laplasse , présidente de "Sauvegarde du pays de Courtomer" a fait part de son retour d'expérience à Trémont (projet de densification du parc éolien existant). Elle a notamment insisté sur les "déceptions" fiscales pour les municipalités, car les retombées s'amenuisent considérablement dans le temps.

Philippe Blime, Président de L.A.V.R.E et Anne de Murat ont rappelé quel était leur combat judiciaire face aux deux premiers projets éoliens prévus sur Charençey ainsi que leurs craintes à l’annonce d’un troisième projet qui porterait à 12 le cumul des éoliennes géantes encerclant ainsi totalement la nouvelle commune. Un constat basé sur la diffusion d’un prospectus de la société RES.

Les promoteurs ne renoncent jamais, c’est ce que Monsieur Patrice Michel-Flandin, a rappelé en sa qualité de maire soumis à des pressions de promoteurs, et en soulignant aussi que « même le silence pouvait être une menace » !

Un franc succès pour cette réunion qui aura peut être apporté des éléments concrets de réflexion à des élus ou agriculteurs placés devant des choix lourds de conséquence pour eux-mêmes et pour leurs concitoyens.

Presse

Le Perche

Ouest-France