Henri Vallot,

 la cartographie et l'aménagement touristique de la montagne

Après avoir découvert les ingénieurs qui, comme Simonin, publiaient des articles sur le monde industriel dans la revue Le Tour du Monde, j'ai concentré mes recherches autour des ingénieurs voyageurs, qui, comme Marcel Dieulafoy ont collaboré directement ou indirectement à la revue Le Tour du Monde. Ces ingénieurs vous sont présentés dans la partie "Ingénieurs voyageurs"

Henri Vallot n'appartient pas au corpus d'ingénieurs voyageurs. C'est son intérêt pour la Vallée de Chamonix, les travaux de cartographie et d'aménagement touristique, qu'il y a réalisés, qui ont suscité mon intérêt pour cet ingénieur Centralien.

Tout travail historique révèle son lot de surprises… Quelques recherches entreprises en 2014 pour étoffer un article sur Henri, le cousin méconnu de l’omniprésent Joseph Vallot, à paraître dans la revue des Centraliens, marquent le début de l’aventure… Une conférence pour les Amis du Vieux Chamonix en 2015, la rencontre avec ses descendants…  l’article s’étoffe au point de devenir un livre. Il y a la partie visible de l’iceberg : les activités topographiques et géodésiques d’Henri Vallot, celles qui avaient un peu attiré l’attention sur cet ingénieur centralien, mais aussi, la partie cachée, ses activités régulières et efficaces, basées sur ses compétences de constructeur, de cartographe, et d’organisateur, au sein du Club Alpin et du Touring Club. De nouvelles recherches s’imposaient pour replacer l’œuvre d’Henri Vallot dans le contexte plus large de l’aménagement touristique de la montagne piloté par ces deux sociétés dont il a été membre. C’est dans ce contexte que j’ai étudié leur rôle sur la période 1874-1924.

Présentation 'sway' d'Henri Vallot (1853-1922)

En attendant le site, je vous invite à consulter cette présentation qui complète mon livre

Autour d'Henri Vallot, de ses travaux et de ses engagements.

Articles et communications

Henri Vallot (1853-1922) Promotion 1876

Ingénieur, géodésien et topographe

La carrière du Centralien Henri Vallot (1853-1922) s’est en partie déroulée dans la trace, et parfois à l’ombre, de son cousin Joseph Vallot (1854-1925), scientifique, acteur et mécène de l’aventure savante au Mont-Blanc, de 1890 à 1920.

Fils et petit-fils d’ingénieurs, héritiers, très fortuné pour Joseph, plus modeste mais avec la garantie d’une certaine liberté pour Henri, ils ont apporté une contribution importante à la connaissance du Massif du Mont Blanc. Sans l’esprit d’entreprise et la fortune de Joseph Vallot, Henri Vallot n’aurait jamais réalisé son œuvre, mais sans la constance, la précision et l’acharnement au travail de son cousin, le rayonnement de Joseph eut été sans doute moins important.

Refuge et observatoir Vallot. Photo Louis Lecarme

Texte de l'article dans la revue Centraliens

Article paru dans la revue du club Alpin  en 2017- N°267

Henri Vallot, un ingénieur au service du Club Alpin

Extrait de l'article

Un Vallot peut en masquer un autre

Joseph Vallot (1854-1925), est bien connu à Chamonix. On lui doit la construction de la station scientifique d’altitude (4350 mètres) ou observatoire qui porte son nom. Il y a, à la sortie de la ville, la grande villa, qu’il avait fait construire, et sa petite dépendance appelée aussi observatoire, où travaillent encore des scientifiques. La ville lui a attribué un tronçon de sa rue principale. Ce nom renvoie aussi aux Guides Vallot si utiles à plusieurs générations d’alpinistes, mais il s’agit de Charles, son petit cousin, Entre Joseph et Charles, il y a le père de Charles, Henri Vallot (1853-1922), cousin de Joseph, si proche de lui que certains les donnent pour frères. Entraîné dans l’aventure par Joseph, associé à toutes les entreprises de son cousin, Henri a consacré ses temps de loisir à la cartographie et à l’aménagement touristique de la montagne, deux activités bénévoles pratiquées au sein du Club Alpin et du Touring Club de France. À Chamonix, une plaque discrète apposée sur un bloc morainique au bord d’un sentier dont il avait proposé le tracé rappelle ses travaux topographiques Pour la découvrir, il faut s’éloigner du centre ville et marcher une vingtaine de minutes en sous-bois… longtemps envahie par la mousse elle est maintenant bien entretenue, mais bien peu de chamoniards sauraient vous en indiquer l’emplacement.

Chamonix, annexe de la villa Vallot, construite par Joseph pour accueillir les scientifiques, Photo C Lagarde 2015

Le congrès du CTHS,  organisé à Pau en 2017  m'a fourni l'occasion de présenter la Commission de Topographie du Club Alpin français et la rôle d'Henri Vallot en son sein.  

Circulations montagnardes, circulations européenne III. Des passages : contraintes et dynamiques  Sous-thème : III.3. Parler, nommer, cartographier 

Henri Vallot (1853-1922) et la Commission de topographie du Club alpin français 

 Résumé : Au fur et à mesure que les hommes s’approprient le domaine de la haute montagne, ils éprouvent le besoin d’en connaître, avec de plus en plus de précision, la topographie, et de consigner leurs connaissances sur des cartes où les altitudes et la représentation du relief seront de plus en plus minutieuses et proches de la « vérité topographique ». C’est dans ce contexte que va se développer, à la fin du XIXe siècle, dans les massifs français des Pyrénées et des Alpes, une cartographie officieuse, privée, œuvre d’une cohorte d’alpinistes et de passionnés du milieu montagnard, membres du Club alpin français. 

La création en 1903 d’une Commission de topographie au sein du Club, dont l’ingénieur centralien Henri Vallot sera jusqu’à la déclaration de guerre en 1914, l’« âme » et la « cheville ouvrière » va fédérer toutes ces initiatives privées, et leur conférer une légitimité. Après avoir retracé la situation avant la création de la commission, nous examinerons le rôle d’Henri Vallot au sein de cette commission, avant d’évoquer quelques acteurs importants de cette parenthèse cartographique et scientifique, où collaborent cartographes professionnels de l’armée et cartographes amateurs passionnés de haute montagne.

Texte publié Sous la direction de Nicole Lemaître

Des routes et des hommes :l a construction des échanges par les itinéraires et les transports Texte en édition électronique- Collection Actes des Congrès des Sociétés Historiques et Scientifiques  Télécharger le texte

Texte publié 

Contribution au livre Paru en décembre 2019

"Joseph et Henri Vallot, trente années de photogrammétrie en haute montagne (1893-1923)"

Ouvrage collectif :

Aimé Laussedat (1819-1907), Le précurseur de la photogrammétrie

ouvrage coordonné par Laurent Polidori, Paris Publi-Topex, décembre 2019

Ancien élève de Polytechnique, officier du Génie, il a modernisé la topographie en proposant d'effectuer des mesures sur des photographies plutôt que sur le terrain. Henri  et Joseph Vallot ont appliqué les méthodes photogrammétriques pour réaliser leur carte du Massif du Mont-Blanc

Références du livre 

Conférences à Chamonix



Henri Vallot, l'arpenteur du Mont-Blanc

Conférence organisée par Les Amis du Vieux Chamonix le 5 août 2015





Présentation

L’ingénieur Henri Vallot (1853-1922) a été pendant plus de trente années, à partir de 1887, associé aux entreprises de son cousin Joseph Vallot (1854-1925), scientifique, acteur et mécène de l’aventure savante au Mont-Blanc. Ses travaux s’étant déroulés dans la trace, et souvent à l’ombre, de Joseph, sa notoriété est loin d’être à la hauteur des efforts fournis et des résultats obtenus.

Après une première partie consacrée aux origines de la famille Vallot, à la jeunesse et à la carrière d’ingénieur d’Henri Vallot, une seconde partie évoquera en détail les projets auxquels il a participé à Chamonix, en particulier dans le domaine de la cartographie alpine.

Acteur majeur d’une approche scientifique et technique plus précise de la cartographie topographique, présent sur le terrain, il élabore des méthodes et perfectionne les instruments. Membre fondateur avec Paul Helbronner de la Commission de topographie du Club Alpin, faisant preuve d’un véritable prosélytisme dans ce domaine, il forme des alpinistes, topographes bénévoles, aux techniques de levés en montagne.

On peut citer d’importantes retombées de ce projet : détermination des altitudes, étude des glaciers, nivellement et adduction d’eau des communes de la haute vallée de l’Arve… et même le tourisme (sentiers et tables d’orientation).

Henri Vallot participe aussi, soit au sein de la Commission des travaux en montagne et des guides du Club Alpin, soit au Comité de tourisme en montagne du Touring Club de France à la construction de refuges et à la création de sentiers… Son fils Charles a exploité et prolongé l’œuvre d’Henri et Joseph, en  publiant les cartes du massif et les fameux topoguides Vallot.

Il est indéniable que sans l’esprit d’entreprise et la fortune de son cousin, Henri Vallot n’aurait jamais réalisé son œuvre, mais sa constance, sa précision et son acharnement au  travail mis au service de la connaissance et de l’accès à la montagne méritent d’être rappelés en ce 150ème  anniversaire de l’âge d’or de l’alpinisme.

Présentation  SWAY à partir des diapositives de la conférence de 2015

et d'une conférence de 2017 pour l"Association des Centraliens à Paris





"Les sentiers aussi ont une histoire.....

 L'aménagement touristique de la montagne

Conférence organisée par Les Amis du Vieux Chamonix le 16 juin 2017





Présentation

Dès sa création, en 1874, le Club Alpin affiche sa volonté de « publier des renseignements propres à diriger les touristes » et d’œuvrer à la « construction de refuges et de sentiers ». Le Touring Club fondé en 1890, s’intéresse au tourisme sur la totalité du territoire. La création, en 1908, d’une Commission de tourisme hivernal, rapidement transformée en Commission de tourisme en montagne avec pour objectifs, « la mise à l’étude de refuges et abris de montagne, l’établissement de tables d’orientation, la création et jalonnement de sentiers et chemins de montagne », confirme un intérêt spécifique, de certains membres dirigeants, pour les régions montagneuses. Ce comité vient manifestement chasser sur les terres du Club Alpin, et certains ont pu s’en émouvoir, mais finalement les deux entités seront d’autant plus complémentaires sur le terrain, qu’on y retrouve les mêmes acteurs, dont Henri Vallot. 

L’étude de leurs archives permet de comprendre comment elles sont intervenues, souvent en complément d’initiatives locales. Elle permet de découvrir leurs spécificités et de comprendre comment, s’appuyant sur des organisations totalement différentes, elles ont coopéré et coordonné leurs projets d’autant plus facilement qu’il y a eu, pendant toute cette période osmose entre les membres des deux associations. Quelques exemples de réalisations, dans le domaine des refuges, des tables d’orientation et des sentiers permettent d’illustrer le travail accompli sur le terrain.  L’exemple de certains sentiers, actuellement très fréquentés de la vallée de Chamonix, illustrent le rôle clé d’Henri Vallot, d’abord au sein du Club Alpin, puis du Touring Club, pour leur aménagement et permettent de conclure que le cartographe, géodésien qui connaissait parfaitement le terrain, peut être considéré comme l’inventeur des « balcons ». 

2022 - Centenaire de la disparition d'Henri Vallot

Conférences à Chamonix (22 juillet) et à Paris (22 novembre)

Article dans la Revue de l'Histoire de Versailles et des Yvelines Tome 104, 2022

Article dans le Bulletin de la Société Historique d'Auteuil et de Passy Tome XXII-N°168-2023

La Science au sommet, Joseph et Henri Vallot

Conférence organisée par Les Amis du Vieux Chamonix et le crea 

Le 22 Juillet 2022

La conférence du 22 juillet 2022, à Chamonix, avait pour objectif de faire connaître les diverses facettes des entreprises scientifiques de Joseph Vallot dans la vallée de Chamonix, et de rappeler le rôle joué par son cousin Henri Vallot.

Pourquoi Joseph Vallot ? Ce scientifique et entrepreneur, car il faut avoir un sacré esprit d’entreprise pour oser bivouaquer au sommet du Mont Blanc, en 1888     puis y construire, à ses frais, en 1890, une station scientifique, l’observatoire météorologique, physique et glaciaire du Mont Blanc. Outre ses apports à la connaissance de la montagne, il fût un pionnier de la glaciologie de terrain.

Eliane Patriarca a évoqué la figure de Joseph Vallot, rappelant une oeuvre scientifique bien mal connue en dépit de sa notoriété. Sa communication se situait dans le cadre du projet du CREA (Centre de Recherche des Ecosystèmes alpins) de restauration du petit laboratoire construit en vallée par Joseph 

Annie Lagarde Fouquet est intervenue pour évoquer, l'année du centenaire de sa disparition, le rôle important et parfois majeur joué par Henri Vallot dans la plupart des entreprises scientifiques de son cousin Joseph.

En conclusion de cette conférence à deux voix, les conférencières ont souligné en quoi les travaux de Joseph et Henri Vallot, s’inscrivent aussi dans la transition, le passage de la montagne du statut d’objet d’étude et de découverte scientifique, à celui d’espace dédié au tourisme et à l’alpinisme : observatoire refuge construit par Joseph facilitant l’accès au Mont Blanc, cartographie, nouveaux sentiers proposés par Henri, sans oubliér la Collection des Guides Vallot lancée par le fils d’Henri,  Charles Vallot.

PARIS

Henri Vallot (1853-1922), ingénieur, cartographe du Mont-Blanc, membre de la Société Historique d’Auteuil et Passy.

Conférence présentée devant la Société Historique d'Auteuil et Passy, le 22 novembre 2022, à Paris (XVIème)

Henri Vallot est né à Auteuil le 14 mai 1853. Il a vécu Place des Perchamps, dans la propriété familiale, jusqu’à la veille de la guerre de 1914. Chaque été, il séjournait à Chamonix où il se livrait à des travaux de topographie, en quête de la ‘vérité topographique’ du massif du Mont-Blanc. Le centenaire de sa disparition, en 2022, a été l’occasion de le présenter aux membres de la Société historique d’Auteuil et Passy dont il a été membre permanent.

Le texte de cette conférence a été publié dans le Bulletin de l'Association  Tome XXII, N°168 pages 25 à 39


Henri Vallot - Bulletin SHAP2023.pdf

Joseph, Henri et Charles Vallot à Chamonix, les retombées touristiques d'une aventure scientifique

Communication présentée le 13 janvier 2024, devant les membres de l'Association des Chamoniards de Paris

Texte ci-dessous

Texte Vallot 240113.pdf