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Dernière mise à jour 3 août 2022
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Antoine Savoye "Retour sur Edouard Charton", publié en 2014
En 2005, j'ai participé à mon premier congrès du Comité des Travaux historiques et scientifiques, à La Rochelle; le texte de ma communication s'appuyait sur cette publication qu'il a dirigée pendant près de 30 ans et qui compte parmi les meilleures revues de vulgarisation de la découverte et de l'exploration au dix-neuvième siècle.
Actes du 130ème congrès national des sociétés historiques et scientifiques,
La Rochelle, 2005, Collection CTHS Histoire, N°34, éditions du CTHS, 2008, pages 499 à 517
La revue Le Tour du Monde et la découverte des nouveaux mondes industriels
En février 1860, la Librairie Hachette lance la revue Le Tour du Monde. Édouard Charton prend la direction de cette publication dont il est l’initiateur et qu’il va diriger jusqu’à la fin de sa vie, en 1890. Déjà convaincu par son expérience au Magasin pittoresque de l’importance des illustrations, il les juge encore plus indispensables pour Le Tour du Monde :
« Il paraîtra naturel toutefois que nos efforts tendent à donner aux gravures du Tour du Monde une importance égale à celle du texte même. Si dans les œuvres poétiques ou romanesques les gravures ne sont qu'un ornement, dans les relations de voyage elles sont une nécessité. Beaucoup de choses, soit inanimées, soit animées, échappent à toute description : les plus rares habiletés du style ne parviennent à en communiquer à l'esprit des lecteurs qu'un sentiment vague et fugitif. Mais que le voyageur laisse la plume, saisisse le crayon, et aussitôt, en quelques traits, il fait apparaître aux yeux la réalité elle-même, qui ne s'effacera plus du souvenir1. »
Ce périodique a publié les récits de voyageurs célèbres et d’explorateurs de renom : Savorgnan de Brazza, Livingstone, Stanley, Amundsen, Jules Crevaux, Mouhot, Francis Garnier, Gallieni… Il a ouvert ses colonnes à la spéléologie (Henri Martel) et à l’alpinisme (Whymper). Il a aussi témoigné de la course aux matières premières et conduit ses lecteurs à la découverte de nouveaux mondes industriels, moins exotiques mais parfois tout aussi étranges que les mondes inconnus. Nous suivons, parmi ces témoins occasionnels ou volontaires de l’aventure industrielle, trois voyageurs, Louis Simonin, Charles Grad et Camille Lemonnier, dont les récits illustrent trois visions du monde industriel européen au XIXe siècle.
[1] Éd. Charton, avant-propos aux rééditions du premier volume annuel, Le Tour du Monde, 1860.
Texte publié Sous la direction de Christiane Demeulenaere-Douyères Explorations et voyages scientifiques de l’Antiquité à nos jours Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques CTHS HISTOIRE N°34 (2008) Pages 499-517
Édouard Charton et la revue Le Tour du Monde, pages 217-264
Catalogue d'une exposition présentée du 1er juillet au 1er octobre 2006
au Chateau de Valencay
au Chateau d'Azay-Le-Ferron
à la Salle des Augustins du Blanc
Organisée par les Amis de la Bibliothèque du Blanc
Streak Design Ltd, Ile Maurice, 2006.
Édouard Charton prenant la direction de la revue de voyages, Le Tour du Monde, écrivait en 1860 : « Il paraîtra naturel toutefois que nos efforts tendent à donner aux gravures du Tour du Monde une importance égale à celle du texte même…» Persuadé depuis longtemps de l’importance de l’image, il réussit dans cette entreprise car il disposait de tout un réseau de dessinateurs et de graveurs, tissé depuis 1833, à la tête de la revue illustrée Le Magasin pittoresque.
J'ai étudié plus particulièrement ce réseau à l'occasion d'une conférence, présentée sous forme d'invitation au voyage, en 2007. Toutes les informations concernant les voyageurs et les illustrateurs choisis pour cette conférence ont été reprises pour enrichir la partie du site Edouard Charton consacrée à la revue Le Tour du Monde. Plus récemment, j'ai réalisé une présentation sway à laquelle vous pouvez accéder.
En 2007, j'ai présenté au congrès du CTHS, à Arles, un travail qui était un prolongement à ma communication de 2005 sur les nouveaux mondes industriels et à mes recherches sur les illustrations. Elle s'intéressait plus particulièrement à la la représentation du travail des mineurs de charbon, et des populations de ces régions où «les beautés de la nature ont disparu devant les merveilles de l’industrie », en étudiant les illustrations de quatre articles, publiés entre 1863 et 1884.Les hommes au travail .
Résumé : Les hommes au travail : Mines et mineurs dans la revue Le Tour du Monde (1860-1914)
Édouard Charton prenant la direction de la revue de voyages, Le Tour du Monde, écrivait en 1860 : « Il paraîtra naturel toutefois que nos efforts tendent à donner aux gravures du Tour du Monde une importance égale à celle du texte même…» Persuadé depuis longtemps de l’importance de l’image, il réussit dans cette entreprise car il disposait de tout un réseau de dessinateurs et de graveurs, tissé depuis 1833, à la tête de la revue illustrée Le Magasin pittoresque. Utilisant le corpus d’images du Tour du Monde nous découvrons une trentaine d’articles, parus entre 1860 et 1899, illustrés d’au moins une gravure consacrée aux mines (or, argent, diamants, métaux divers, soufre et charbon). Souvent le rédacteur ne consacre que quelques lignes à une mine située sur sa route, parfois il s’agit de quelques pages à l’intérieur d’un propos plus général mais la mine peut aussi constituer le but même du voyage et le cœur du récit. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la représentation du travail des mineurs de charbon, et des populations de ces régions où «les beautés de la nature ont disparu devant les merveilles de l’industrie1 », en étudiant les illustrations de quatre articles, publiés entre 1863 et 1884.
[1] Buzonnière, Voyage en Écosse, 1832
En 2007, j'ai découvert le travail d'un universitaire japonais, Keiko Masumo, de l'université de Waseda, qui analysait les emprunts du Yoshi shiryku, la première description du monde, en japonais, publiée à l'ère Meiji.
Une amie japonaise me l'ayant traduit, j'ai mis en ligne, un résumé des principales informations, en 2007, sous le titre :
L'original en japonais n'est malheureusement plus accessible en ligne...
A gauche, exemple de gravure copiée de l'image du Tour du Monde située à droite
Ma rencontre avec Louis Delaporte, membre de la mission du Mékong, co-auteur et dessinateur d'un article paru dans la revue Le Tour du Monde, remonte à 2010, au détours d'une rue de Saint-Prix (95).
J'ai écrit un premier article pour la revue Vivre en Val d'Oise. Il a été publié la même année, dans le dernier numéro de cette revue, malheureusement disparue.
J'ai approfondi le sujet pour présenter une conférence à Ermont, à l'occasion de l'exposition Angkor, Naissance d'un mythe. Louis Delaporte et le Cambodge, organisée au Musée Guimet en 2013/2014.
Jane Dieulafoy (1851-1916) voyageuse, archéologue, écrivain, et photographe, est un personnage pittoresque de la seconde moitié du dix -neuvième siècle.
Appréciée des cercles scientifiques et mondains, elle a conquis la liberté de porter toute sa vie le costume masculin, qu’elle avait adopté lors de ses premiers voyages.
Madame Dieulafoy a partagé toutes ses aventures, archéologiques et mondaines, avec son mari Marcel Dieulafoy. C’est une figure atypique du féminisme parce qu’elle a affirmé, en couple, sa liberté de s’épanouir dans ses activité intellectuelles et de revêtir le vêtement qui lui convenait le mieux, sans adhérer à toutes les revendications du féminisme.
Avec le Magasin pittoresque, Edouard Charton se fait vulgarisateur. Pionnier en la matière il ouvre la voie à Tissandier, fondateur de la Nature, qui reconnait en lui son maître. Le congrès du CTHS de Grenoble, en 2006 Grenoble, m'a permis d'aborder le sujet de la vulgarisation déjà traité à l'occasion d'une conférence à poitiers.
Tradition et innovation Thème 4 Enseignement des sciences et culture scientifique Diffusion des sciences
Résumé La science et la technique, sont passées au dix-neuvième siècle du statut de ‘connaissances utiles’ à celui de ‘bonne littérature’ recommandée à la jeunesse et au peuple. Vers 1830, c’est le temps des philanthropes et des saint-simoniens, jeunes gens désintéressés qui veulent, dans la tradition encyclopédique, apporter leur contribution à la diffusion des connaissances. La science, sous sa forme officielle, se dévoile au grand public grâce à Arago en 1835, mais elle ne s’émancipe qu’après 1850 avec la création de journaux spécialisés d’abord lus par quelques érudits (Le Cosmos de l’Abbé Moigno), puis accessibles au plus grand nombre par la variété des sujets abordés et la qualité des illustrations (La Nature de Tissandier). Nous analyserons les étapes qui ont jalonné ce parcours, du Magasin pittoresque de Charton (1833) à la Nature de Tissandier (1873), préparant le règne d’écrivains spécialisés, vulgarisateurs ou romanciers, reconnus et appréciés comme Louis Figuier ou Jules Verne.
Texte publié Sous la direction de Gérard Pajonk Concepts, cultures et progrès scientifiques et techniques..., Collection Actes des Congrès- CD Rom CTHS ISSN 1773-0899/2009 et Edition électronique : Texte telechargeable
Actes du 134ème congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Bordeaux, 2009.
Collection CTHS Histoire, N°48, éditions du CTHS, 2008, pages 413 à 434
Publié avec le soutien de la Société d'études robespierristes (SER) et de l'Institut d'histoire de la Révolution française (IHRF)
Résumé : Un immense bas-relief en bronze, placé entre deux portes donnant accès à l’hémicycle du Palais-Bourbon, représente Mirabeau signifiant à Dreux-Brézé le refus du Tiers état, constitué en Assemblée nationale, de se disperser. Cette œuvre de Dalou est le seul témoin d’un projet de monument commémoratif à la gloire de l’Assemblée constituante lancé, puis défendu pendant plus de dix ans, par le sénateur de l’Yonne Édouard Charton, par ailleurs directeur du populaire Magasin pittoresque et collaborateur des Editions Hachette.
En dépit d’un vote favorable, obtenu après d’âpres débats au Sénat en 1879, de l’ouverture d’un premier crédit en 1881, et du choix d’un projet par un jury, ce monument qui aurait dû être achevé et érigé à Versailles pour le centième anniversaire des Etats-généraux, le 5 mai 1889, et devait-être, d’après Charton, « un des plus beaux du siècle », ne fut jamais construit. Édouard Charton alerta en vain le ministre Lockroy, très occupé par l’organisation de l’Exposition Internationale qui devait marquer le centième anniversaire de 1789, à défaut de le commémorer.
Actes du Colloque international organisé par le Laboratoire HTTP-Cnam, la Bibliothèque du Cnam, le Musée des Arts et Métiers, les Archives Nationales, (…avec le concours de Centrale Histoire)
CNRS ÉDITIONS, 2012, pages 155 à 167
Au cours de ces recherches, j'ai découvert les liens unissant Jules Charton à Gustave Eiffel, et constatant que même dans les bonnes biographies d'Eiffel l'épisode présenté comme l'inauguration de la Tour Eiffel, en réalité la fête de fin de chantier organisée par Eiffel pour ses collaborateurs et ses ouvriers ne reflétait pas la vérité, j'ai publié, sous le titre Trois Centraliens et un drapeau, un article rétablissant, après la lecture des journaux de 'époque et de divers témoignages, la vérité sur cet épisode
Conférence présentée en 2009 à Ermont, texte revu et complété, en 2017, récemment publié ce texte sur le site Academia Edu.
Projet Formigé proposé pour commémorer le centenaire de la révolution française à Versailles (jamais réalisé)
A gauche, gravure représentant la statue de Chatrousse "Les crimes de la guerre", publiée dans la revue Le Magasin pittoresque
Actes du 136ème congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Perpignan 2011,
Collection Actes des congrès des sociétés historiques et scientifique
CD-ROM, 2013, pages 77 à 89.
Résumé :Le Magasin pittoresque, dirigé par Édouard Charton (1807-1890) depuis sa fondation en 1833, ne traite jamais directement de l’actualité. Pour son directeur, celle-ci ne présente un intérêt que si elle permet de dégager des enseignements et des principes moraux. Ce traitement distancié fait appel à des supports divers, illustrations commentées, conversations, nouvelles. Les articles du Magasin pittoresque, consacrés de 1870 à 1874 à la guerre et à la paix ne dérogent pas à cette règle. Nous verrons comment la guerre, traitée au travers de ses conséquences tragiques et de ses destructions, est étroitement associée à la paix, signe de renouveau. Nous en dégagerons les idées directrices pour les comparer aux engagements humanistes et politiques, antérieurs (Société de la Morale chrétienne, Saint simonisme) et contemporains (« Préfet de Gambetta », élu républicain, témoignages en faveur de Reclus et de Courbet), de son direct
En acceptant de prendre la direction du Magasin pittoresque en 1833, le jeune saint-simonien Édouard Charton y voit une opportunité pour combattre l’ignorance. Cette date marque pour lui le début d’une longue carrière au service de l’édition. Il dirige cette « encyclopédie en désordre », comme il la qualifiait lui-même, jusqu’en 1888. En 1860, la Librairie Hachette lui confie la direction de la revue de voyages Le Tour du Monde, et en 1864, celle d’une nouvelle collection encyclopédique, La Bibliothèque des Merveilles. Après un rappel rapide de la biographie d’Édouard Charton, des spécificités du Magasin pittoresque et de la Bibliothèque des Merveilles, nous nous intéresserons aux rédacteurs, plus de quatre cents, représentant toutes les branches du savoir, qu’il a su intéresser et mobiliser, pour construire une œuvre encyclopédique, caractérisée par le pragmatisme et l’absence d’esprit de système.