Sylvie, 53 ans, est mère de trois enfants dont Amélia. Elle travaille comme femme de ménage pour une structure de personnes en situation de handicap physique et comme auxilliaire de vie. Elle est toujours restée à Mulhouse sa ville natale. Elle a été invitée pas sa fille Amélia à rejoindre la cabane au fond du jardin de Dedici.

"C’est Amélia qui m’a fait découvrir Dedici. Elle m’a présentée à Michel Leclerc et elle m’a demandé de participer aux réunions de renforcement. J’étais contente d’y rencontrer d’autres parents. Au début, je parlais pas beaucoup puis peu à peu, je me suis sentie en confiance, je me suis sentie écoutée, j’ai commencé à m’exprimer.

J’ai dit oui à la cabane à laquelle Amélia m’a invitée .

 On est allées boire un verre au Bureau, c’était un moment de convivialité. C’est Amélia qui a choisi les sujets de discussion, surtout autour de son avenir. Quand elle pose des questions, je réponds mais parfois, je ne sais pas répondre. Chloé non plus."

Comment voyez-vous les projets d’Amélia? 

Elle a des projets qui lui tiennent à cœur. 

Je la soutiens à fond. 

L’appartement, c’est un bon plan, elle va vers plus d’autonomie… même si elle reste toujours mon bébé. C’est elle qui a choisi les Papillons blancs, son studio, ses meubles.

Elle voudrait partir en vacances avec son grand frère (10 ans plus âgé), je pense qu’un jour ce sera possible. Et puis elle a son grand projet de partir en Asie dans trois quatre ans. J’y crois. Je partirai avec elle pour découvrir sur place cette musique de Corée du Sud kpop qu’elle aime tant.

Qu’est-ce qui vous a plu dans la cabane au fond du jardin? 

La cabane a changé beaucoup de choses pour moi et pour elle.

 Il y a maintenant une grande confiance. 

Avant, je ne parlais pas beaucoup avec mes enfants. Maintenant, c’est le contraire.

C’est aussi plus facile pour moi de parler à l’éducatrice, Chloé. On a appris à se connaître. La cabane m’a permis de me rapprocher d’Amélia et de Chloé. Ça a débloqué des silences entre nous, des incompréhensions.

La cabane confirme qu’Amélia est à égalité avec les autres. Elle a d’ailleurs toujours été à mes yeux une enfant ordinaire, pas une enfant handicapée. Elle est très débrouillarde, elle observe tout, elle est exigeante. C’est mon regard positif sur Amélia qui la fait aller de l’avant. Je le sais.

Dedici est un pilier pour moi. Je sais que je suis pas seule. Je vis des moments difficiles. Je les surmonte car j’ai en moi une force intérieure. Je la transmets à Amélia et à mes deux autres enfants.

Propos recueillis par B.d'A