Je vais, dans un premier temps, faire une synthèses des différents nouveaux apprentissages que j'ai effectué durant cette expérience.
Premièrement j'ai appris l'humilité, de laisser les élèves cheminer et de ne pas leur montrer le chemin qui amène à l'atteintes des objectifs
J’ai appris à faire confiance dans les capacités de chaque élève, bien que je le faisais aussi au paravent, cette expérience a renforcé cette confiance
J'ai expérimenté pour la première fois une classe inversée. Expérience que j'ai trouvé relativement concluante car le résultat est très bon.
J’ai réalisé l'utilité des TIC. Par exemple par la mise en "réseaux" des feuilles de consigne qui permettent aux élèves d'avoir le choix d'organiser leur travail. En effet c'est une des choses que je retiens sur le sujet c'est que les élèves ont beaucoup apprécier d'avoir les consignes et les critères en tout temps et à l'avance afin de pouvoir s'organiser, de gérer leurs agendas. Ensuite le potentiel offert par le partage d'informations entre pairs et également une plus-value très bénéfique car cela crée du lien entre les élèves et cela leurs permet aussi de "traduire" la théorie avec leurs propres mots et également de la mettre à jours.
En parallèle j'ai pris conscience des "pièges" que peuvent représenter les outils TIC. En effet s'ils ne sont utilisés que comme simples gadgets ils ne servent pas à grand choses et perdent tout leurs sens. Un autre piège des outils TIC que j'ai peu observer ; est la facilité avec laquelle il est possible de surcharger les élèves... En effet lors de mon expérience, les élèves ont beaucoup travaillé chez eux, notamment durant les vacances. Ce qui n'est pas le but... Ils ont pu me le communiquer, mais par "loyauté" ils n'ont pas voulu péjorer cette expérience et ils ont mis les bouchées doubles...
J'ai également pu observer que lorsque les élèves produisent quelque chose de concret, de réel avec en plus une dimension créative, ils prennent plus de plaisir, s’investissent davantage et son fière de ce qu'ils font. C'est un mode de fonctionnement que j'ai beaucoup vécu lorsque je faisais ma scolarité à l'école Steiner et qui, pour moi, a du sens.
J'ai également pu mettre en pratique l'évaluation par les pairs d'une façon pertinente, cadrée et relativement claire pour eux. Je suis assez content de la formule.
J'ai comme d'habitude reproduit ce que nous avons vu à l'IFFP, avec le cours sur les médias et le cours suivant avec production d'un poster, ceci me permet toujours autant de comprendre le sens des cours que je suit dans ma formation.
Pour conclure, je commence à trouver le sens de l'articulation des modules que j'ai suivi à l'IFFP jusqu'ici. En effet je ne pense pas qu'il y a une méthode meilleure qu'une autre entre classe inversée, classe renversée, didactique inductive, déductive, mise en activité x ou y, etc. Le sens que je donne maintenant aux contenus des cours apporter dans le cadre de ma formation à l'IFFP et que l'enseignant devrait avoir la capacité de varier les méthodes d'enseignement. Ceci afin de surprendre, d'adapter et de ne pas entrer dans une routine "sclérosante" autant pour les élèves que pour l'enseignant.
Dans un deuxième temps, je vais partager des questionnements qui restent ouvert après cette expérience
Que se passerait-il si je faisaient "trop" souvent de classe inversée ?". Je pense qu'il est important de créer une relation de confiance avec les élèves au préalable et la formule classe inversée ne me permet pas de me dévoiler dans un premier temps. Et si je ne me dévoile pas, pourquoi le feraient-ils ? Et dans ce cas, comment connaitre les aptitudes de chacun ?
Est-ce que c'est la dynamique de classe, les élèves ou la thématique qui indique la méthode à utiliser ? Est-ce une corrélation de facteur? Est-ce judicieux de l'inscrire dans un processus afin d’amener l'élève à être de plus en plus autonome dans son apprentissage ? En effet, l'école obligatoire les rends "dépendant" et non indépendant et donc à quel vitesse peut-on amené les élèves à être indépendant, autonome et voire même autodéterminé ?
Les outils TIC sont potentiellement intéressant, mais n'offre-t-il pas la possibilité de déshumanisé l'enseignement ? Cette question me vient surtout car, il me semble que, la tendance dans le canton de Fribourg "est à faire un maximum d'économie" et dans cette logique, grâce aux outils TIC il serait envisageable d'avoir des classes bien plus grande, de pouvoir favoriser des cours à distance avec des évaluations sous formes de questionnaires qui se corrigent automatiquement etc...
Je suis convaincu que toute technologie est au service de l'être humain et qu'elle permet de décupler son potentiel. Et qu’en est-il lorsque celui-ci fait une "erreur" se trouve-t-elle aussi décuplée ? Quels potentiels constructifs et quels potentiels destructifs ? L'être humain est-il suffisamment mature pour avoir un accès a tant de technologie ?
Il me reste encore une dernière question "un peu bête" qui me travail : "pourquoi, alors que cette expérience fût si riche en découvertes nous n'avons que 2 minutes pour la présenter?"