par Francky Chamalow le 18/03/17

On était au retour de la Horda

Hier soir, alors que l’on dépassait la demi-heure de jeu dans une rencontre qui sentait malheureusement le bas de tableau sur le terrain comme en tribunes et que les dernières victimes de l’organisation désorganisée du FC Metz s’asseyait pour assister à la rencontre, les regards se sont tournés vers un coin de la Tribune Est Haute, alertés par une voix familière.

Le chœur grenat de la Tribune Est était de retour, représenté par une quarantaine de ses membres. Quarante voix seulement qui ont pourtant métamorphosé l’ambiance morbide d’un stade Saint-Symphorien orphelin de son principal poumon. Quarante voix frénétiques pour prouver que même si certain(s) en rêvai(en)t fort, ils n’étaient pas mort.

Fallait-il alors comprendre que la Horda Frénétik acceptait son triste sort, se rangeait gentiment derrière la politique répressive d’un club qui, à travers les mots de son président, les considère comme “le danger” à neutraliser par le filet de la discorde ?

C’est sous-estimer l’intelligence et la ferveur collective qui anime un groupe comme la Horda Frenetik que de penser cela. Analyse d’une soirée pas comme les autres en Tribune Est.

Une entité mise au défi

Après s’être retrouvé en coursives, les membres de la Horda se sont dirigés, à gorges déployées, là où Bernard Serin souhaiterait les voir jusqu’à la fin de la saison. Ou au moins jusqu’à la fin du match, pour un début. Rangés là-haut derrière une banderole “Ultras Metz Tribune Est” qui appelait à un retour à l’unité du public autour d’une tribune qu’on aimerait de nouveau bruyante, colorée et réchauffante, ils ne resteront qu’un quart d’heure.

Un quart d’heure, jusqu’à la mi-temps, où les chants auront permis de montrer ce que souhaitait la Horda Frenetik : son retour en Tribune Est Basse qu’il fallait traduire à travers le mot “liberté” et une symbiose avec la Tribune Est toute entière, que ce soit en haut, malheureusement derrière le filet d’un parcage à domicile ou en bas, celui d’un but. Tribune Est, debout ! Debout pour pousser les tiens vers les exploits connus jadis !

Là où les plus naïfs auraient pensé à une réaction violente et anarchique face aux mesures ultra-sécuritaires qu’impose un club de football pour son propre public, la Horda Frenetik a répondu avec justesse, se montrant de manière furtive, comme pour faire comprendre que cela n’était qu’un début.

Les obstacles révèlent l’intelligence

Cela ne peut que me conforter ce que je pense. Ce groupe est loué des meilleures intentions pour représenter la culture ultra et redonner vie au Stade Saint-Symphorien populaire que nous avons pour beaucoup connu. Sans oublier ce qu’elle a subi bien entendu, mais en étant consciente par-dessus tout de ce qu’elle peut apporter aux gens de tous bords qui la compose.

Lors de son arrivée hier soir, l’accueil du public autour, aussi bien en Tribune Est Haute que Basse, se prenant au jeu de se lever, de suivre le rythme de ses chants grisants que l’on se surprend parfois à fredonner la semaine, amène à cet unique constat : la Horda est le point central de la Tribune Est, le noyau d’un soleil dont le reste de la tribune serait les rayons, prêts à réchauffer un stade entier.

C’est pourquoi je salue ce “droit de réponse” très mature de la part de la Horda Frenetik. Le chemin à arpenter pour retrouver ce qui lui revient, son bloc en Tribune Est Basse, ne va pas être simple. Mais l’important est d’être vu et entendu de bonne manière, ce qui a été le cas hier soir.

Aussi, si vous souhaitez montrer à l’ensemble de la communauté “FC Metz” que la Horda Frenetik bénéficie d’un soutien populaire qui va au-delà de ses 500 sympathisants et qui rassemble une famille bien réelle, je ne peux que vous conseiller de signer cette pétition pour le retour de la Horda Frenetik en Tribune Est Basse :

Crédit photo : Philippe Derler @PDerler

Vidéos : Twitter @thomasnennig & @DamMetz57