Compréhension de l'écrit

Tu trouveras dans cette section des textes et des questionnaires pour vérifier la compréhension de ceux-ci.

Ma visite d'Istanbul

Texte

Ma visite d’Istanbul[1]

à partir d'un texte de Madame-Oreille

En mai, je suis allée plusieurs jours à Istanbul. Il m’a fallu quelques temps pour apprivoiser la ville, comprendre que tous les quartiers ne sont pas voyageuses-solo-friendly, et qu’il se joue ici un véritable choc culturel, avec des quartiers très traditionnels, figés dans le passé, et des quartiers très modernes. On le voit aux habits des locaux, aux commerces, aux regards qu’on vous jette, à l’ambiance générale. Istanbul est sans doute à l’image de la Turquie, tiraillée entre l’occidentalisation et la religion, toujours très présente.

J’ai déambulé dans les marchés, je me suis aventurée dans des petites rues, et j’ai gardé, au final, un très bon souvenir.

J’ai aimé le pont de Galata, traversé dans tous les sens, à toutes les heures, toujours bondé, mais toujours avec cette ambiance particulière. Les voitures et les pécheurs à l’étage, les piétons et les restaurants en dessous, un joyeux mélange d’odeurs, de sons, et toujours la vue de chaque côté du pont.

J’ai aimé le quartier de Galata, ses petits bars, son ambiance, les gens qui discutent facilement, passer la journée à boire du jus d’orange, frais, pressé devant moi...

J’ai aimé le palais de Topkapi au matin, quand on a les lieux encore un peu pour soi.

J’ai aimé les bazars, même si on voit bien que certaines boutiques sont faites pour les touristes qui veulent repartir avec des trucs colorés.

J’ai diné sur les toits, deux fois, pour la vue. Une chose est sûre : c’est cher, et ce n’est pas là qu’on mange le mieux. Mais j’ai aimé regarder le soleil tomber sur les mosquées, et observer l’animation de tout en haut, repérer des détails qu’on ne voit pas losqu’on en en bas.

J’ai fait l’excursion touristique sur le Bosphore : aller jusqu’au bout, monter au chateau, apercevoir la mer noire, au loin, prendre un bus jusqu’à Kanlica et attendre le bateau du retour en mangeant un yaourt avec du sucre glace. Délicieux. Il parait qu’ils en ont parlé dans Thalassa. Puis remonter dans le bateau, observer les petits villages et voir Istanbul autrement.



Note[1] Le titre original de cet article est “Istanbul en photos”. Tu peux le lire en suivant ce lien: https://www.madame-oreille.com/istanbul-en-photos/. Il comporte de nombreuses photos des sites visités.

Questionnaire de compréhension

D'où vient la coutume des oeufs de Pâques?

Texte

D’où vient la coutume des oeufs de Pâques ?

Du simple œuf dur coloré aux plus prestigieux œufs de Fabergé, l’oeuf de Pâques est resté une tradition dans le monde entier. En Italie, de nos jours encore, on fait bénir les oeufs de Pâques que l’on place au centre de la table. Les oeufs de Pâques russes et ukrainiens sont de véritables oeuvres d’art, aux motifs et aux couleurs très symboliques et géométriques, avec des représentations chrétiennes comme la croix, le Christ lui-même.

En Occident, dans les campagnes ou les jardins de la maison en ville, une mystérieuse chasse aux oeufs s’organise au petit matin du dimanche de Pâques. Selon la tradition, en revenant de Rome, les cloches qui se sont tues depuis le jeudi Saint au soir, y répandaient, oeufs, cloches, cocottes et autres gourmandises. La coutume d’offrir des œufs ou des lapins en chocolat est d’origine commerciale.

La tradition allemande veut, pour les enfants, que ce soit un lapin blanc invisible qui les cache. Aux États-Unis et en Alsace, c’est un lièvre ; en Thuringe, une cigogne ; en Westphalie, un renard ; en Suisse, un coucou.

Des origines antiques

La coutume d’offrir des oeufs décorés, teints ou travaillés existait bien avant l’ère chrétienne. Comme le printemps est la saison de l’éclosion de la nature, l’oeuf, représentant la vie et la renaissance, a été probablement le premier symbole utilisé lors de rituels qui datent de la nuit des temps. Au printemps, les Égyptiens et les Perses avaient pour habitude de teindre des oeufs et de les offrir pour symboliser le renouveau de la vie. Dans l’antiquité gauloise, les druides teignaient les oeufs en rouge en l’honneur du soleil.

Pour les Juifs, l’oeuf est le symbole de la vie mais aussi de la mort. La libération du peuple hébreu a coûté la vie à de nombreuses personnes, et le bonheur n’est jamais absolu pour les hébreux. A Pessa’h les Juifs trempent un oeuf dans de l’eau salée en souvenir de toutes les larmes versées suite à la perte de leur indépendance.

Une coutume chrétienne

De nombreuses fêtes païennes célébraient donc la résurrection de la nature symbolisée par l’œuf, porteur d’un germe de vie. Mais c’est très probablement de l’interdiction faite par l’Église, jusqu’au XVII° siècle, de consommer des œufs pendant le Carême qu’est née la tradition des œufs de Pâques. Comme on ne pouvait empêcher les poules de pondre, on conservait précieusement ces œufs jusqu’à la fête de Pâques, à partir de laquelle il fallait écouler le stock !

Source : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/careme-et-paques/semaine-sainte-paques/371454-dou-vient-coutume-oeufs-paques/, article consulté le 15 avril 2020


Exercices (compréhension et vocabulaire)

La fête de Sant Jordi à Barcelone


Texte

La fête de sant jordi à Barcelone

Le 23 avril , Barcelone célèbre la fête du livre, des roses et des amoureux. C'est l'occasion pour les Catalans de célébrer leur patron, Sant Jordi, et de fêter dans la rue cette curieuse tradition populaire.

En quoi consiste la fête de Sant Jordi et quand a-t-elle lieu ?

Cette festivité, qui se déroule au printemps - le 23 avril -, est l’une des plus originales de Catalogne. Il s'agit d'une fête éminemment populaire qui associe la culture au romantisme, et célèbre le même jour le livre et les amoureux. Ce jour-là, la coutume veut que les couples s'échangent des cadeaux : les hommes reçoivent un livre et les femmes une rose. Mais il est de plus en plus courant que les amoureux s’offrent mutuellement aussi bien des roses que des livres, sans aucune distinction de genre. Barcelone prend des airs de gigantesque librairie et d’immense boutique de fleurs à ciel ouvert. Dans les rues, la foule s'empresse devant les stands de livres et de roses, à la recherche d'un cadeau pour la personne bien-aimée, mais aussi pour la famille et les amis. Dans toute la ville, des stands proposent les dernières publications des maisons d'édition, des auteurs consacrés signent leur ouvrage et l'air est embaumé du doux parfum des roses.

Quelle est l’origine de cette fête ?

Cette fête doit son originalité à un mélange de traditions datant d'époques différentes. Au fait que Sant Jordi (« Saint Georges ») soit le patron de la Catalogne depuis le XVe siècle s'ajoutent la légende de Saint Georges terrassant le dragon pour sauver la princesse et la population de la furie de l’animal (selon la légende, des roses rouges émergèrent du corps de l'animal traversé par l'épée de Saint Georges, qui en offrit une à la princesse) et l'ancienne coutume médiévale consistant à se rendre à la chapelle de Sant Jordi du palais de la Generalitat, où se déroulait habituellement une foire aux roses ou « aux amoureux ». Pour cette raison, en Catalogne, Sant Jordi est également connu comme le patron des amoureux.


Source: https://www.spain.info/fr/reportajes/la_fiesta_sant_jordi.html, article consulté le 22 avril 2020

Questionnaire de compréhension

À toi de prendre la parole!

Dans ton pays d'origine, y a-t-il une fête qui ressemble à Sant Jordi? La consigne de cet exercices est ici.

Le Ramadam, pour moi, c'est...

Texte

« Le Ramadan, pour moi, c’est … »

Ramadan… Pour moi… de Mohamed Moussaoui, écrivain public (texte adapté)

Comme chaque année, nous observons la communauté musulmane s’acquitter d’une obligation religieuse qui porte le nom de Ramadan. Ramadan est le nom d’un mois du calendrier hégirien, calendrier basé sur les cycles lunaires et suivis pleinement par les musulmans des quatre coins du monde. Beaucoup de personnes pensent que le Ramadan est juste un mois de jeûne et d’abstinence, mais nous verrons au travers de cet article que c’est bien plus que cela. Nous essayerons également de comprendre les multiples raisons qui mènent le musulman à faire le Ramadan.

Pendant le Ramadan, on ne mange pas c’est ça ?

Les musulmans durant le mois sacré du Ramadan et du lever au coucher du soleil s’abstiennent de manger comme de boire, mais pas seulement … Il est également proscrit d’avoir des relations sexuelles en journée.

Et ceux qui disent que l’on ne peut pas mentir, pas se battre, mal parler, etc. ?

C’est une règle générale que de ne pas mentir, de ne pas se battre ou de commettre tout acte répréhensible que ça soit durant, avant ou après le mois sacré du Ramadan. Toutefois, une des raisons qui motivent à s’acquitter convenablement du Ramadan veut que ces prescriptions doivent être encore plus respectées, plus suivies. L’intention étant de faire une suite d’efforts en vue de travailler sur son comportement de tous les jours.

Mais alors, pourquoi on fait le ramadan ?

Certains vous diront que c’est pour ressentir la faim du pauvre. À cela je vous dirai que, malheureusement, beaucoup d’entre eux n’ont pas la chance de se sustenter le soir venu. D’autres vous diront encore que c’est pour purifier son corps d’une certaine nourriture qui serait stockée dans l’estomac. Mais réellement, la raison première, celle qui ne fait pas débat et qui fait l’unanimité, c’est que nous suivons les préceptes du mois sacré du ramadan parce que tout simplement Dieu nous le demande.

L’islam laisse une très grande liberté à l’interprétation personnelle. Je crois que chaque personne jeûne le mois du Ramadan pour des raisons qui lui sont propres et que tous ces croyants exercent des efforts personnels en vue de respecter l’injonction divine.

Pour ma part, je pense que ce sont ces efforts qui définissent au mieux la raison première du Ramadan. En effet, dans notre quotidien nous sommes souvent amenés à répondre à des besoins qui peuvent à la longue dominer chacun de nos gestes et nos habitudes. Le Ramadan se présente comme une cassure face à notre quotidien. Il se veut être une école où chaque personne est à l’écoute de ses besoins et y fait face en y répondant suivant la demande divine.

D’habitude lorsque j’ai faim, je mange … c’est normal c’est même naturel. Mais ce qui est tout aussi naturel c’est sentir la sensation de faim et de soif et de pouvoir y répondre par la patience. L’esprit domine le corps et fait face à ces envies.

Vous constaterez que toutes les personnes qui honorent le mois de ramadan éprouvent des difficultés au début et une nostalgie à la fin. Quand d’autres disent que c’est impossible pour eux de rester toute une journée sans manger, le musulman au bout du compte comprend que c’est accessible à toutes personnes ne souffrant pas d’une maladie contraignante.

Le Ramadan c’est aussi un bilan. Une manière de faire le point au début comme à la fin et de voir l’évolution des choses.

Le Ramadan c’est se faire des promesses, c’est l’engagement de tout un chacun dans le travail de perfectionnement du caractère humain. (…)

Le Ramadan est un investissement personnel où seul l’individu définit son engagement et prend conscience de ses limites.

Le Ramadan c’est également les veillées nocturnes à la mosquée à prier plus que d’habitude. C’est le partage avec les autres, ceux qui demandent et ceux vers qui nous allons.

Qu’importent les raisons qui vous amènent à faire le Ramadan, l’important c’est de se fixer des objectifs, d’aller vers une amélioration du Soi.

Source : https://www.cricharleroi.be/2016/06/05/le-ramadan-pour-moi-cest-par-mohamed-moussaoui-ecrivain-public/ , publié le 5 juin 2016

Ce qu’ils disent d’Idir

Leila, 23 ans:

« J’ai pleuré hier soir quand j’ai appris qu’il était mort. Sa chanson A Vava Inouva, c’est ce que me chantait ma mère quand j’étais petite. Idir, c’est un peu comme ma mère »

Exercices (compréhension et vocabulaire)

À toi de prendre la plume!

Autour de la mort d'Idir

Tu trouveras ici plusieurs petits textes parlant de la mort du chanteur kabyle Idir. Chaque petit texte est accompagné de deux exercices: un de compréhension et un de vocabulaire. Les mots de vocabulaire des exercices sont en gras dans le texte. La lecture de chaque texte et la réalisation des exercices qui l'accompagnent devrait te prendre entre 15 et 20 minutes maximum.

Ces textes sont extraits des trois articles suivants :

· Nicolas Crousse, « Idir chantait et incarnait la culture kabyle », journal Le Soir, publié le 3 mai 2020

· Patrick Labesse, « Idir, héros de la chanson kabyle, est mort », journal Le Monde, publié le 4 mai 2020-05-05

· Zahra Chenaoui, « La mort d’Idir fait pleurer l’Algérie », journal Le Monde, publié le 3 mai 2020

Bon travail!

  1. À propos d’Idir

Il était l’un des principaux ambassadeurs de la chanson kabyle à travers le monde. Idir, l’interprète du célèbre « A Vava Inouva », est mort samedi à Paris, des suites d’une maladie pulmonaire.

De son vrai nom Hamid Cheriet, Idir était né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, près de Tizi-Ouzou, la grande ville de Kabylie, région où se concentre la plus grande partie de la minorité berbérophone d’Algérie. Dans ce village, perché sur un replat à 800 mètres d’altitude, face à la chaîne montagneuse du Djurdjura, les habitants n’ont « pas de mot » pour décrire leur tristesse.

Cet homme d’une grande discrétion aimait prendre son temps pour partager ses réflexions sur l’Algérie, l’identité berbère, la langue française, la laïcité, les droits des femmes… Il en parlait avec douceur, pesant le sens de chaque mot.


2. Ce qu'ils disent d'Idir

Leïla

23 ans :

« J’ai pleuré hier soir quand j’ai appris qu’il était mort. Sa chanson A Vava Inouva, c’est ce que me chantait ma mère quand j’étais petite. Idir, c’est un peu comme ma mère »

Aziz Hamdi

30 ans, membre du Groupe de travail sur la politique culturelle en Algérie :

« Sa musique a bercé notre enfance. C’est comme si une grand-mère de ma famille était partie. Et puis… l’intime se mariant à la vie du pays, quand tu commences à jouer de la guitare, tu joues du Idir »

Smail Deghoul

maire de Beni Yenni :

« Les chansons d’Idir, c’étaient de beaux textes, de la belle musique et de la recherche sur notre culture. Il n’est pas seulement un artiste, c’est un ambassadeur de la chanson algérienne en général et de la chanson kabyle en particulier »

Amine Laroug

29 ans, guitariste, qui a eu l’occasion de jouer avec le chanteur.

« Au-delà de la musique, la force d’Idir, c’est d’avoir été fier de sa culture, de l’avoir défendue et de l’avoir portée dans le monde entier »

Abdelli

chanteur kabyle vivant en Belgique :

« Idir a contribué, avec d’autres artistes et intellectuels, à la reconnaissance de la culture berbère en général, et de l’identité kabyle en particulier. Ses chansons, bien que non politiques, étaient très engagées. Être kabyle dans les années 70 était difficile, tant le pouvoir était à l’époque arabophone. S’il y a des écoles qui enseignent aujourd’hui le berbère en Algérie, c’est sûrement grâce à des gens comme Idir. »,.

3. Idir et l'identité berbère

Idir était un ardent militant de la reconnaissance de l’identité culturelle de la Kabylie, dans un pays où les revendications liées à l’identité berbère ont été longtemps niées, voire réprimées par l’État, construit autour de l’arabité.

Alors qu’environ 30 % de la population est berbérophone, dans les années 1960 et 1970, la langue berbère n’était autorisée ni à l’école ni dans les administrations. Du « printemps berbère » de 1980 au « printemps noir » de 2001, différents mouvements de protestation consécutifs ont demandé la reconnaissance de la culture et de la langue berbère. Depuis, le Tamazigh est devenu une langue officielle et Yennayer, le Nouvel An berbère, est une fête nationale.

Si tu apprécies le chanteur Idir ou si tu as envie de découvrir son travail, je t'invite à aller faire les exercices sur la page Compréhension de l'oral .