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Redécouvrir le plaisir d’apprendre et d’enseigner : 

1. Introduction et contexte : Philippe Meirieu commence par faire le constat de l’importance de la motivation à l’intérieur des processus d’apprentissage et d’enseignement. Il évoque les difficultés que rencontrent les enseignants et les apprenants aujourd’hui, de la perte d’engagement des élèves à la relation affective troublée entre l’élève et l’enseignant, en passant par la perte de plaisir dans l’apprentissage. 

2. Motivation des élèves : Meirieu insiste sur le fait que les élèves doivent être motivés, de manière intéressante et active, par le travail, impliquant des responsabilités et des projets concrets qui leur tiennent à cœur au moyen de travaux collaboratifs, de projets interdisciplinaires, d’activités ludiques qui nourrissent leur curiosité. 

3. Le rôle de l’enseignant : Quant au corps professoral, Meirieu demande à ce dernier de redécouvrir le plaisir à enseigner, en adoptant des pratiques innovantes, dans sa position de facilitateur d’apprentissage, de médiateur plutôt que de simple transmetteur de savoirs en investissant la relation pédagogique en cultivant la confiance réciproque entre l’élève et l’enseignant, père de l’élève, qui contribue à faire grandir les élèves sur le plan affectif et cognitif. 

4. Exemples de pratiques pédagogiques innovantes : Meirieu donne des exemples de pratiques pédagogiques innovantes envisageables et peut-être créatrices de motivation. Par exemple, l’utilisation des nouvelles technologies de l’éducation, de jeux pédagogiques, d’activités coopératives, laissant place aux échanges et efforts mutuels entre élèves. 

5. Valorisation des processus d’apprentissage : Meirieu insiste enfin sur l’impérative nécessité de valoriser le processus d’apprentissage, plutôt que le résultat, le projet au début au lieu de la résolution d’une situation problème, devant être célébré et ayant pour but de renouer les élèves avec leur plaisir d’apprendre et d’inventer puis, de résoudre des problèmes, avec les encouragements et les valorisations nombreuses sur leurs efforts, leurs difficultés, leurs réussites, et les retours constructifs à leurs travaux à redonner à l’apprenant, leur permettant alors, de continuer à apprendre et s’améliorer.  

6. Conclusion : En guise de conclusion, Meirieu préconise une mutation des pratiques éducatives afin de construire des espaces et des lieux d’apprentissage épanouissants dans lesquels enseignants et apprenants retrouveraient le plaisir d’apprendre et d’enseigner. Il réaffirme la nécessité d’élaborer d’autres approches pédagogiques pour permettre d’affronter les défis contemporains de l’éducation. 

La conférence TED. Ce séminaire de 2010 fait suite à la fameuse présentation de 2006 intitulée Do Schools Kill Creativity ?. Dans sa nouvelle prise de parole ici il développe les idées fondamentales du champ éducatif, il la voit surtout comme une révolution des systèmes éducatifs nécessaire, pour le progrès de leurs acteurs. Conclusions principales : 

1. La nécessité de trouver son élément Ken Robinson affirme qu’en tout individu réside un talent ou une passion qui va l’épanouir. Mais les systèmes éducatifs standardisés n’offrent pas toujours la possibilité à l’individu de prendre conscience de son « élément ». 

2. Passer de la réforme à la révolution Il défend le principe de la transformation des systèmes éducatifs car les réformes « cosmétiques » ne suffisent plus. La personnalisation de l’éducation est nécessaire pour répondre aux singularités de chacun. 

3. Passer de l’industriel à l’organique Il fustige la logique « industrielle » des systèmes d’éducation régis par des processus formatés et préformatés, et prône plutôt le développement « organique » de l’apprentissage lié aux talents et passions des apprenants. 

4. Utiliser des exemples de parcours individuels Il montre alors, l’absence de repères qui dérangent, avec des récits de ses modèles : des personnalités authentiques ayant constitué leur propre chemin hors des sentiers balisés, imprégnés de créativité et de souplesse.

 Citation mémorable : « Nous faisons très mauvaise usage de nos talents. Beaucoup de gens passent leur vie à ne pas savoir où ils les ont rangés ou sié les ont, quand il en dispose ». 

Cette conférence reprend un propos tantôt inspirant tantôt provocateur au regard de la nécessité de repenser le fonctionnement même de nos éducs où la créativité, la singularité de chacun est au centre d’un potentiel permettant à chaque acteur de vivre l’éducation de la passion.