Afin de faire le lien entre le coût économique et l'efficacité agronomique, nous avons fait le choix de nous appuyer ici sur la notation d'efficacité du désherbage réalisé par l'ITB en 2018.
Vous pouvez retrouver l'article de l'ITB ici : http://www.itbfr.org/fileadmin/user_upload/PDF/Cahier-central-du-Betteravier-Francais/BF1092-ITB.pdf
Grâce aux débits de chantier des outils, nous pourrons estimer la durée d'intervention pour chaque stratégie.
Stratégie 100% chimique :
Stratégie combinée (chimique et mécanique) :
Stratégie localisé :
Avant de présenter les résultats économiques, il est d'usage de présenter notre base de calcul qui permet d'obtenir ces résultats. Il est important de préciser que notre calcul s’effectue avec les variables ci-dessous et que les résultats seront différents s'il y a un changement de données.
Nous avons sélectionné le cas d'une exploitation agricole situé dans l'Aisne, cultivant 50 Ha de betteraves sucrières qui réalise un rendement moyen de 90 T/Ha à 16°. Les outils sont utilisés dans des conditions normales.
* Pour les traitements chimiques avec un pulvérisateur trainé, nous basons nos calculs avec un coût moyen d'herbicides de 35 €/Ha et par passage
** Pour les traitements chimiques en localisé, nous estimons une réduction d'herbicide de deux tiers soit 12 €/Ha et par passage
Les coûts des produits herbicides représentent une grande part du coût des interventions chimiques avec presque 80 % du coût total, bien supérieure au total des coûts d’amortissement du pulvérisateur, de main d’œuvre et de traction.
Si l'on prend en compte les vitesses de travail des matériels et les temps annexes spécifiques à la pulvérisation (préparation des bouillies et rinçage du pulvérisateur) ou aux outils mécaniques (réglages pour la bineuse à moulinets par exemple), l'avantage du pulvérisateur est maintenu, mais l'écart est réduit par la prise en compte des temps annexes. Les performances en pulvérisation classique sont de 0,09 h/ha contre 0,22 h/ha pour une intervention mécanique (bineuse à moulinets).
En optant pour un itinéraire alternatif avec moins d'herbicides, l’économie réalisée sur les produits peut être utilisée pour financer, dans un premier temps du matériel et, dans un deuxième temps, une augmentation des coûts de la main d’œuvre. Le coût de la main d’œuvre même sur des itinéraires moins performant en vitesse reste faible par rapport au coût final.
L'intérêt manifesté par les agriculteurs pour ce désherbage mécanique est à même de susciter des idées nouvelles de la part des constructeurs.