Gustave Le Gray
Voilà deux clichés, chacun de dimensions 30-40, qui sont des épreuves sur papier albuminé, d’après un négatif verre au collodion humide, donc assez rapide, c’est-à-dire une technique que notre vénéré président pratique et à laquelle il ne demande qu’à nous initier. Franchement elles sont franchement bien composées et éclairées, et si vous en trouvez une que votre ancêtre a laissée dans le grenier, vous ne le regretterez pas : d’abord pour l’esthétique, bien sûr, mais aussi parce que ce sont les photographies du XIXème siècle les plus chères au monde : 917k€ pour « Bateaux quittant le port du Havre » en 2011, et 5 millions de francs en 1999 pour la « Grande vague de Sète ». Pour cette dernière, faute de Lightroom, Le Gray a marié deux négatifs, l’un pour le ciel et l’autre pour la mer.
Né en 1820 et mort en 1884, Le Gray a d’abord été peintre ; il a surtout été le photographe officiel du Second Empire et de la famille impériale, il a participé à la photographie des monuments historiques, photographié l’Egypte (il mourra au Caire) et commis quelques nus qui paraissent peu émouvants.
Philippe 67iso