VERS UNE HUMANITÉ VÉGANNIBALES ?

Ce titre sonne comme un affront au véganisme. Il n’en est rien !
Bien qu’encore largement minoritaires, le mouvement Végan fait de plus en plus d’adeptes dans le monde et parmi eux, certains se radicalisent.

Le discours, ainsi que les pratiques extrémistes de ces « papes » du genre laissent plus que dubitatif.

Je suis de ceux qui pensent que tout discours extrémiste est inquiétant et mérite que l’on s’y attarde pour apporter de la modération et de la cohérence.

Ce, bien évidemment dans le but d’éviter toutes dérives.

Aussi, la question que je souhaite soulever aujourd’hui est la suivante : « Que serait le monde si l’humanité tout entière était Végan ? »

Selon moi, la manière la mieux appropriée de théoriser sur les travers d’une idéologie, est de lui laisser le champs libre – faire comme si rien ne venait s’opposer à elle - et tenter d’imaginer, dans ce contexte, des scenarii, étape par étape.

E T A P E   1

Les Végans sont désormais majoritaires dans le monde.

Parmi eux, des dirigeants politiques des états les plus influents ont carrément fait inscrire le droit animal dans la constitution de leurs pays respectifs.

Ils cherchent à faire plier ceux où la législation ne prévoit pas encore les règles internationales en la matière.

Pourtant largement bafoués, les droits de l’Homme n'intéressent plus personne depuis bien longtemps !

Des voies s'élèvent pour parler d' "Anthropomenfoutisme" ou d'ère de l' "Anthropomalsaine"

Face à la pression, les derniers de cordée ratifient finalement les accords internationaux.

Mais dans le monde, certains groupuscules résistent toujours. "Les bouchers" les appelle-t-on communément.

Ils pratiquent l’élevage ou la chasse dans l’illégalité la plus complète malgré les sanctions pénales qui peuvent aller jusqu’à de la prison à vie !

E T A P E   2

Nous y sommes ! L’humanité tout entière est végan !

A ce stade, l'étape évidente serait celle de la disparition totale d’élevages ! Légaux ou pas !

Par voie de conséquence, bovins, ovins, caprins, ou tout autre animal comestible seraient en voie de disparition.

En effet, impossible de les laisser proliférer librement dans la nature car leur progression serait telle que nous serions contraints, faute de place, de réintégrer en grand nombres des prédateurs assez gros tels que des loups, des ours, voire des tyrannosaures pour pouvoir les réguler !

L’abondance de proies feraient logiquement augmenter le nombre de ces derniers….

Sans protéines animales nous serions également contraints d’étendre nos espaces cultivables pour pouvoir nourrir une population mondiale désormais arrivée à un stade critique.

Malheureusement, nos cultures seraient certainement ravagées par tous ces animaux errants en quête de nourriture et de survie.

Mais hors de question de procéder à une régulation de la main de l’homme.

Nous serions des assassins puisque cela serait contraire à nos principes.

Tuer un animal simplement parce qu’il dérange est beaucoup moins respectueux que de le tuer pour le manger non ?

Ne nous resterait qu’un léger espoir de survie pour les espèces les moins volumineuses qui pourraient éventuellement finir en tant qu’animaux de compagnie.D'ailleurs, il conviendrait de rappeler que dans ce futur, les SPA compteraient sans doute d’improbables locataires tel que des lapins, des poules, …en attente d’une adoption : #AdopteUnePoulePointCom

Dans ce contexte, les insectes quant à eux ne seraient plus exploités non plus mais échapperaient sans doute à l’extinction. Ouf !
Mais attention ne vous réjouissez pas trop vite ! ils proliféreraient de manière inquiétante puisque les animaux, morts ou vifs, leur offriraient un garde manger de choix.

Le point positif serait qu'on verrait réapparaître des moustiques écrasés sur la pare-brise et les calandres de nos véhicules du futur !

Vous l’aurez compris, nos espaces naturels deviendraient en quelque sorte de dangereuses jungles ingérables dont nous ne pourrions plus jouir sereinement !

Certaines de nos contrées contemporaines (Wuhan par exemple) nous offrent un aperçu concret des risques et aléas d’une trop grande promiscuité entre l’homme et la faune sauvageonne.

Non ! « Les zoonoses nous pendraient au nez »

Un vilain jeu de mot Anglo-Français que je me permets au passage.

Ne pas manger d’animaux pour leur bien, pour au final être à l’origine de leur extinction ne me semble pas une équation équilibrée.

Triste conclusion !

E T A P E   3

Notre deuxième phase de réflexion nous a déjà mise face à une équation bien ardue voire insoluble.

Mais qu’à cela ne tienne !

Soyons positifs et supposons que les problématiques rencontrées précédemment aient trouvé une solution;

L’Homme et l’Animal vivent donc heureux et en harmonie depuis déjà quelques générations.

Malheureusement un mystérieux mal frappe l’homme.

L’absence prolongée de protéines animales dans son alimentation semble faire apparaitre des carences sérieuses faces auxquelles il peine à s’adapter.

De nouvelles pathologies apparaissent et la situation s’aggrave de manière alarmante d’une génération à une autre. La science est démunie.

Pr. Ragout ("toute coïncidence avec...serait fortuite", bien évidemment) propose de la Chlorocoquine, mais cela ne fonctionne pas!

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, apparaissent des signes de dégradation évolutifs !

Dysfonctionnements cognitifs, perte de tonus et placidité excessive réduisent l’homme à un état quasi-végétatif le rendant inapte à se défendre contre toutes agressions.

Dans le même temps, les grands singes, tirent eux, comme le genre homo à son époque, profit de leur consommation de viande. Ils se redressent, leur cerveau se développe, ils acquièrent le langage et crées des écoles !

Le déclin de l’homme, lui, questionne au point où certains n’hésitent plus à envisager un scénario digne de celui évoqué dans le roman de science-fiction de Pierre Boulle (1963) « La Planète des Singes »

Des communautés dissidentes s’insurgent et s’organisent en commercialisant illégalement bien sûr, des galettes à base de protéines carnées.

Malheureusement, la faune est tellement protégée par les lois que les galettes sont fabriquées à base de chair humaine !

La planète est tellement peuplée que les espaces réservés aux tombes dans les cimetières ont été interdits. Nos morts sont entassés dans des containers pour être enterrés dans des fosses communes.

Les contrebandiers les détournent pour confectionner ces galettes: « Soleil vert »

L’Humanité est devenue Végannibale !

17 Décembre 2021

Cosimo D. Tassone