Navid Falahati est un jeune homme amoureux du théâtre. Il entreprend avec succès une série de castings pour décrocher un rôle dans une production cinématographique très réputée.
Lors de la signature du contrat, il est informé des conditions de pré-production et de la nature de son rôle.
Il va vivre une expérience cinématographique assez bizarre, l'obligeant à quitter sa famille et sa vie de grande ville pour vivre une existence de petite ville à la périphérie. Sa nouvelle vie est dominée par un réalisateur invisible. Peu à peu, il devient tellement obsédé par son existence fictive qu'il la prend pour la vraie réalité.
J’ai beaucoup aimé ce film car il se différencie de ceux que j’ai l’habitude de voir. Il nous plonge dans un univers étrange où la réalité et le faux se retrouvent complètement mélangés. Tout comme le protagoniste, nous nous retrouvons perdus dans cette expérience hors du temps. Cela remet en question la véracité des sentiments ainsi que la perception que l’on a des choses.
Mohammad Valizadegan
Le corps de Saba évolue avec souplesse au rythme de la musique. La jeune fille a trouvé dans la danse sa raison de vivre, mais elle n'a pas le droit de la pratiquer en Iran.
J’ai aimé le message que ce court métrage fait passer. Le personnage principal est une femme qui veut réaliser son rêve d’entrer dans une école de danse mais la société l’en empêche. Cela nous montre que les femmes en Iran ne peuvent pas réaliser leurs propres rêves et leurs choix par elles-mêmes.
C'est un film avec un message féministe fort. L'usage de la caméra cachée m’a beaucoup plu et le jeu des acteurs est excellent. Le fait que le film ne soit pas déclaré lui ajoute un côté rebelle. J’ai beaucoup aimé la danse de provocation à la fin.
Ce film présente une énorme variété de points de vue. Il montre à lui seul le sexisme, la censure, l’inégalité et le manque de liberté en Iran tout en mettant en scène une jeune iranienne qui se rebelle.
Ce film est particulièrement émouvant car il parle d’un sujet valable dans plusieurs pays, l’inégalité homme femme est omniprésente. Ce film peut avoir un côté féministe, surtout à la fin de celui-ci. L’actrice principale accentue les traits masculins et danse sur un passage piéton en ignorant les voitures qui klaxonnent. Ce moment m’a fortement émue car on comprend que la manière de filmer est plutôt intéressante : cela nous donne l’impression que c’est une caméra cachée, et j’ai peu de fois vu de court métrage sous cet angle.
L'effet “caméra cachée” rend le film beaucoup plus réaliste. De plus, il dénonce le sexisme du système iranien et l’auto-censure que les femmes s'infligent. J’ai beaucoup aimé ce court métrage.
Mohammad Babakoohi
Feux est une fable fascinante signée du réalisateur d'origine iranienne Mohammad Babakoohi. Passé notamment par l'école des Gobelins, où il a cosigné Dogs, déjà centré sur des héros canidés, il réussit aujourd'hui cette parabole prenante.
Feux est la seule animation parmi les 4 courts métrages. Même si c’était court, on voit tout le travail qu’il y a eu derrière. Le mouvement est bien représenté et on réussit à deviner le message caché derrière l’histoire.
Ce court métrage réalisé par l'école du film d’animation “La Poudrière” est une histoire très courte mais poignante.
J’ai beaucoup aimé la métaphore qu’a utilisé le réalisateur. A travers le chien en manque d’eau et sans logement, il montre la dure réalité du peuple iranien face à la grande violence dont fait preuve le gouvernement représenté par des policiers qui abattent le chien. Mon passage préféré est celui où le chien rêve : cela montre que tout le monde a le droit de rêver mais que malheureusement nous sommes toujours ramenés à la réalité .
C'est un court métrage d’animation rempli d'émotions qui possède un message fort et intéressant. J’aime le fait de choisir un chien comme animal pour nous toucher plus et rendre le film marquant ou touchant. Bravo.
Behzad Azadi
Samim, un migrant afghan, travaille illégalement dans une salle de mariage à Téhéran. Jalal, le chef de salle qui s'occupe de Samim veut l'emmener secrètement au mariage et c'est le début de l'histoire…
J’ai aimé la façon d’aborder un sujet qui ne touche pas seulement l’Iran mais le monde entier. La relation ambiguë entre les deux personnages est intéressante. Au début, j’essayais de comprendre les intentions de l’adulte, entre les malaises et les silences, l’homme semblait tout de même entretenir une bonne relation avec le jeune homme. Les non–dits ont installé une gêne encore plus grande.
Mandana Ferdos
Pedar est le témoignage d'une jeune iranienne venue en France pour échapper au patriarcat. La distance géographique ne l'a pour autant pas complétement libérée d'une certaine emprise. Ce film est un espace de confrontation avec ceux qui lui dénient encore son indépendance et une exploration de sa position face à ce qu'elle ressent comme une condamnation.
J’ai trouvé original le fait d’avoir un témoignage d'une immigrée iranienne qui brave les menaces de son père.