États-Unis, 1959, 2h01, noir & blanc, vostf
avec Tony Curtis, Jack Lemmon, Marilyn Monroe
En pleine prohibition à Chicago, deux musiciens de jazz sont malgré eux témoins d’un règlement de compte entre gangsters. Pour leur échapper, ils se déguisent en femmes et intègrent un orchestre féminin en tournée en Floride. Ils y rencontrent Sugar, la chanteuse de la troupe.
Le travestissement pour survivre ! Vivre un temps dans la peau d’une femme pour se dévêtir de sa carapace d’homme endurci. Transformer un film de gangsters violent en film burlesque hilarant… Billy Wilder n’hésite pas à employer les moyens les plus transgressifs pour démontrer l’obsolescence du puritanisme américain, des stéréotypes de genre et des clichés créés par l’industrie hollywoodienne.
Ce film possède un humour très gestuel qui ressemble énormément à l’humour de Charlie Chaplin. On y voit des scènes toujours plus drôles et idiotes. Les deux travestis sont très cartoonesques dans leurs façons de fuir la mafia ou pour descendre de l'hôtel.
Ce film mêle le drame et la violence à l'humour et au rire.
Deux hommes se déguisent pour se cacher à l’aide de différents costumes, vraiment très bien choisis et très jolis. S'il n’y avait pas de costumes, l’histoire n’aurait aucun sens et nous ne pourrions donc pas comprendre et suivre l’aventure des deux personnages principaux.
Ce film présente une image de la femme différente de celle que les standards et la société nous montrent. Les femmes y cassent les codes de genre et qui se montrent différentes entre elles que lorsqu'elles sont entourées d’hommes.
La scène d’ouverture nous présente deux hommes en difficulté financière submergés par des dettes et en recherche de travail. On ne s’imagine à aucun moment ce qui pourrait arriver.
Le début du film nous fait penser à une lutte pour la survie, dans la vie de tous les jours, cependant le film prend une toute autre tournure.
Tout au long du film, il nous est impossible de prévoir la scène qui suivra, comme l’engagement de “Joséphine”, comme le 2e personnage, celui du milliardaire, interprété par Tony Curtis.
On peut alors affirmer que ce film nous épate du début à la fin.
Il a ici plusieurs facettes. Tout d’abord le style linguistique : le langage du film est assez différent de celui d’aujourd’hui. Il est plus élégant, classe et distingué comparé à l’époque actuelle; le style vestimentaire également plus élégant et distingué qu'à notre époque. Enfin, il y a le style cinématographique, humoristique, qui pourrait presque correspondre à celui d'une comédie, mais certains moments sont sérieux et dénonciateurs. Il y a encore une multitude de facettes de style représentées dans ce film mais cela serait trop long à détailler.
par Albane G.