Venant d'être nouvelle-ment embauché dans une entreprise, vous êtes impatient de recevoir vos premières feuilles de paye. Vous cherchez à mettre en adéquation le montant «brut », « net » de votre fiche de paye avec votre qualification, votre expérience professionnelle. Vous comparez votre salaire avec celui de vos amis, embauchés dans d'autres secteurs.Selon la CGT, le salaire doit permettre tout à la fois de maîtriser sa vie, réaliser ses projets, assurer son indépendance et se projeter dans un avenir professionnel. Il doit donc prendre en compte la réalité du coût de la vie et une juste reconnaissance de votre qualification. Calcul du salaire mensuel brut Le salaire national de base (SNB) x coefficient (NR) x Majoration résidentielle x Majoration d’ancienneté. La grille de salaire est unique, quelque soit l'entreprise à laquelle vous appartenez et quelque soit le collège.Le salaire est soumis à toutes les cotisations (Sécurité sociale, complémentaire maladie, CSG, CRDS...) et à l'impôt sur le revenu. Les différentes cotisations pour le système de retraite du régime général sont globalisées en une seule, égale à 12,13 % pour la part salarié. La cotisation mutuelle, obligatoire, et celle de la maladie pour la sécurité sociale sont perçues par la Camieg.
Comprendre sa paye c'est comprendre le fonctionnement de la sécu
Il classe les fonctions à partir de différents critères (formation, responsabilités...) et fait un lien avec la grille de rémunération. Il détermine aussi le collège. Le déroulement de carrière se fait en prenant des fonctions de niveau supérieur, en lien avec l’expérience et la formation continue acquises. Deux systèmes cohabitent : L'un s'appuie sur un catalogue des fonctions, qui décrit les emplois types au regard de la formation requise, l’expérience, les responsabilités, les activités maitrisées et leur donne un classement : le groupe fonctionnel (GF). Il s'applique dans les entreprises de la branche « hors périmètre historique EDF-GDF ». L'autre est basé sur la méthode M3E (Méthode d'Entreprise d'Evaluation des Emplois), avec 8 positions d'emploi (A à H) et son système d'ADP (Appréciation du Professionnalisme) avec 19 Groupes Fonctionnels. Ce système est utilisé à EDF SA, GDF-Suez, RTE, GRT Gaz, ERDF et GrDF. La CGT revendique un système de classification qui permet de reconnaître à son juste niveau l'ensemble des éléments de la qualification d'un salarié lui permet-tant de remplir sa fonction : reconnaître la formation initiale, la formation continue et l'expérience professionnelle nécessaires à la tenue du poste.
Le cout du travail c'est quoi ?
Rémunération principale : C'est la rémunération reconnue du salarié en fonction de sa qualification et de son ancienneté. Un 13ème mois est versé en trois fois dans l’année.Rémunérations complémentaires Elles sont liées aux contraintes de l'exercice de la fonction comme l'astreinte, les services continus, les heures supplémentaires, les primes spécifiques.Des indemnités liées aux logements sont en vigueur.Rémunération variable Elles sont diverses et de formes multiples. RDCIC : Rémunération de la Disponibilité et de la Contribution Individuelle des Cadres RPCC : Rémunération de la Performance Contractualisée des Cadres RPCAM : Rémunération de la Performance Contractualisée des Agents de Maîtrise PVA ou RIP : Prime variable annuelle, mise en place pour les agents de maîtrise. Avec les rémunérations variables, les employeurs ont inventé le moyen de ne pas intégrer dans la rémunération principale une partie des gains de productivité de l'an-née. Il faut ajouter à cela le manque à gagner du financement de la protection sociale (retraite, sécurité sociale, mutuelle...) puisque les rémunérations variables en sont exonérées.Les compléments financiers de rémunération : Intéressement, Participation, Plan d'épargne entre-prise (PEE), Plan d'épargne inter-entreprise (PEI), Plan Epargne Retraite Collectif (Perco), actions gratuites... Ces compléments de rémunération gagnés souvent sur des gains de productivité se multiplient et permettent aux employeurs de décrocher l'évolution des rémunérations principales de la productivité et de se soustraire au paiement de cotisations sociales sur ces sommes.
La différence entre le travail et le capital
De réelles négociations salariales permettant la résorption des pertes de pouvoir d'achat et assurant un relèvement régulier des salaires. La défense du salaire « différé », que sont les cotisations sociales et patronales, qui financent de façon solidaire et collective la protection des salariés (maladie, accidents, famille, retraite, etc.). Une intégration de l’ensemble des rémunérations variables au salaire, une contribution de l’ensemble des primes à la protection sociale et une transparence sur les enveloppes et les critères d’affectation des éléments variables de la rémunération.