La moyenne générale doit elle apparaitre sur pronote ?
La question de savoir si la moyenne générale doit apparaître sur Pronote suscite des débats, et la récente inquiétude d'une mère d'élève inquiète car sans moyenne générale elle ne savait pas déterminer ce que méritait son fils pour son anniversaire souligne l'importance que certaines personnes accordent à ce chiffre unique. Cependant, il est crucial de considérer que la moyenne générale peut être une simplification excessive de la performance d'un élève, ce qui peut conduire à une compréhension limitée de ses compétences et de sa compréhension dans différentes matières.
Un premier argument contre l'importance de la moyenne générale repose sur la simplification excessive. En réduisant la performance d'un élève à un seul nombre, on risque de négliger la diversité des talents et des aptitudes spécifiques à chaque matière. Chaque discipline a ses particularités, et évaluer un élève de manière globale peut masquer des compétences exceptionnelles dans certaines matières et des difficultés dans d'autres.
Se fier uniquement à la moyenne générale pour évaluer un élève est insuffisant pour comprendre sa véritable compréhension et maîtrise des différentes matières. En accueillant un nouvel élève avec une moyenne générale de 13.5, il est impossible de savoir s'il maîtrise des concepts spécifiques tels que le théorème de Thalès, la proportionnalité, la maîtrise de l'anglais, ou la connaissance de la guerre froide. Simplifier la performance d'un élève à une seule note risque de faire passer inaperçues des lacunes importantes et de décourager les familles de creuser plus en profondeur pour identifier les besoins spécifiques de l'élève.
Si votre moyenne générale est faible en raison de résultats médiocres en anglais, et que vous améliorez vos notes en arts plastiques, cela entraînera une augmentation mathématique de votre moyenne générale. Cependant, cette amélioration pourrait être trompeuse dans la réalité de la vie, car elle ne reflète pas nécessairement une meilleure maîtrise de l'anglais, malgré l'augmentation de la moyenne globale.
De plus, se fier uniquement à la moyenne générale peut être insuffisant pour comprendre la véritable compréhension et maîtrise d'un élève dans différentes matières. Cela peut conduire à des jugements hâtifs et ne pas permettre de cerner des lacunes importantes. Ainsi, la moyenne générale ne fournit pas une image approfondie de la véritable aptitude et motivation des élèves.
Par ailleurs, les matières "difficiles" peuvent avoir un impact disproportionné sur la moyenne générale, décourageant potentiellement les élèves d'explorer des sujets plus exigeants par peur de voir leur moyenne baisser. Cela crée une injustice envers les matières plus exigeantes et peut influencer négativement les choix d'apprentissage des élèves.
Un autre aspect souvent négligé est que la moyenne générale se concentre principalement sur les performances académiques, laissant de côté des compétences non académiques tout aussi cruciales. La créativité, la collaboration et la pensée critique, essentielles dans le monde réel, ne sont pas évaluées de manière adéquate par une moyenne générale.
De plus, la pression pour maintenir des notes élevées afin de préserver une moyenne générale élevée peut engendrer un stress inutile chez les élèves. Cette focalisation sur la performance chiffrée peut les inciter à privilégier la mémorisation à court terme plutôt que la compréhension approfondie des sujets, compromettant ainsi leur bien-être émotionnel et leur engagement dans le processus d'apprentissage.
Enfin, l'accent mis sur les notes et la moyenne générale peut conduire à une uniformisation de l'enseignement, incitant les enseignants à axer leur pédagogie sur la préparation aux examens au détriment d'une approche holistique de l'éducation. Cette uniformisation peut réduire la diversité des méthodes d'enseignement, des évaluations et des opportunités d'apprentissage, compromettant la richesse de l'expérience éducative des élèves.
En bref
La simplification d'une analyse de sang en prenant la moyenne des différents composants tels que les globules rouges, les lymphocytes, les plaquettes, les macrophages, les LDL, etc., ne serait pas une approche pertinente. De la même manière, il semble dénué de sens de simplifier l'évaluation d'un élève en calculant la moyenne de ses notes en mathématiques, en anglais et en éducation physique. Les compétences dans ces domaines sont distinctes et ne peuvent pas être réduites à une simple moyenne, tout comme la santé d'une personne ne peut pas être résumée à une moyenne de valeurs sanguines.
On préfèrera une analyse plus fine grâce au profil surnommé " l'araignée" (ci après)