Comme vous le savez peut-être, mes collègues et moi avons entamé depuis le début de l’année scolaire un parcours de conjugaison et de géométrie en utilisant les ceintures de compétences. En consultant cette page, vous retrouverez tout notre matériel : évaluations diagnostiques, ateliers d’entrainement, tests et badges individuels pour l’atelier de conjugaison
Après un trimestre de fonctionnement, le moment est venu de faire un premier bilan intermédiaire de notre atelier de conjugaison. Mille excuses de ne pas l’avoir fait plus tôt, c’était prévu plutôt vers la Toussaint, mais on ne maîtrise pas toujours tout le timing et les priorités.
1. Les évaluations diagnostiques
Nous avons démarré les évaluations diagnostiques avec les élèves dès la 2ème semaine suivant la rentrée. Chacun a fait passer ces évaluations diagnostiques aux élèves de sa classe. Les exercices étant progressifs dans ces évals, chaque élève était arrêté dès les premières difficultés. Il a ainsi été assez rapide dé déterminer la couleur de ceinture de début d’année pour chaque élève.
Ce que nous n’avions pas prévu, c’est que les élèves n’étaient pas encore tout à fait bien remis de leurs vacances, que la concentration n’était pas encore au rendez-vous lors de cette 2ème semaine. Le mode d’évaluation et la nouveauté du dispositif ont ainsi peut-être faussé ces évaluations de début d’année qui ont révélé des résultats plutôt décevants, la plupart des élèves obtenant un profil de ceinture jaune et moins (y compris la majorité des CM2)
2. La constitution des groupes
Nous avons ensuite élaboré trois groupes en répartissant les élèves pour chacun des enseignants. Un tableau Excel reprend pour chaque élève sa couleur de ceinture et le nom de l’enseignant avec qui il travaille. Nous avons ainsi réalisé une feuille mémo pour chacun. Nous en avons profité pour revoir les fonctions de publipostage de notre traitement de texte.
3. Le fonctionnement des ateliers
Nous nous retrouvons le lundi matin à 9 h 30 pour cet atelier de 30 mn. Chaque élève sait où il va avec son matériel : un cahier dédié et sa trousse. Dans chaque classe, des boîtes regroupent les fiches d’exercices (exercices écrits et auto-correctifs ou fiches avec QR codes qui renvoient vers la Classe numérique) classés par couleur de ceinture. La première séance a été consacrée à l’explication du dispositif et au collage des feuilles dans le cahier : évaluation diagnostique, référentiel de compétences, feuille mémo pour le groupe…
Puis nous avons démarré le véritable fonctionnement des ateliers. Chaque élève doit bien écrire la date lors de chaque atelier, recopier les consignes et faire l’exercice sur le cahier dédié. Puis la correction se fait au stylo vert.
5 tablettes sont mises en service pour la réalisation des exercices sur la classe numérique. Comme il arrive parfois que le WiFi ait des sautes d’humeur à l’école, le fonctionnement avec les tablettes n’est pas toujours possible.
Je note déjà que certains élèves ont repéré que des compétences n’étaient pas illustrées par un exercice dans nos boîtes. C’est donc un chantier que nous devrons compléter lors de prochaines vacances.
Nous remarquons que les élèves aiment bien ce moment. Pour une bonne part, ils changent de classe, changent d’enseignant, de local… C’est un aspect que les enfants aiment bien et que les enseignants aiment bien aussi.
4. Les premiers tests
Comme le dispositif est fortement inspiré de la pédagogie institutionnelle, le passage des tests est normalement fortement codifié avec notamment le passage des tests à date fixe et connue à l’avance. Mes collègues ont souhaité, dans un premier temps, prendre de la distance avec cet aspect formel et ont préféré proposer aux élèves de changer de ceinture quand ils étaient prêts. Cela s’est rapidement révélé inefficace car chaque changement de ceinture influence l’organisation et la composition des groupes. Un passage de tests en ordre dispersé ne permet pas la réorganisation simultanée de tous les groupes. Il serait plus facile de s'affranchir de cette contrainte en pratiquant ces ateliers avec une seule classe.
Les premiers tests ont été le plus souvent réussis facilement. C’est la conséquence logique de ce que nous avons constaté avec les évaluations diagnostiques. Comme beaucoup d’enfants ont débuté l’atelier avec une ceinture largement inférieure à leur niveau réel, il est bien normal que les premiers tests soient facilement réussis. C’est d’autant plus favorable pour l’encouragement des élèves qui voient leurs progrès avec rapidité.
En conclusion, voici ce que nous notons pour améliorer le fonctionnement des ateliers :
• Vérifier qu’à chaque compétence du référentiel corresponde un ou plusieurs exercices d’entrainement
• Conserver les dates de passage de tests : 2 passages par période
• Se donner davantage de temps pour la recomposition des groupes
• Multiplier les boites contenant les exercices d’entrainement car beaucoup d’élèves obtiennent des ceintures de début de parcours