L'orgue Narcisse Martin

L'Eglise Saint-Etienne

Selon la tradition, l'Eglise Saint-Etienne a été fondée en 974. On sait très peu de choses sur les origines de cet édifice. Toutefois, le choix de Saint-Etienne comme saint patron de la paroisse est un signe de son ancienneté.

En 1965, la Municipalité de Mantes-la-Ville décide d'élaborer un important programme de restauration suite à l'état de vétusté de l'Eglise, qui a été fortement endommagée lors des bombardements. Les travaux débutent en 1968 et se poursuivront jusqu'en 1981 avec le concours des architectes des Monuments historiques.

Au cours des travaux de restauration, le porche de l'église ainsi que la tribune qui surplombait la nef disparaissent.


L'Orgue Narcisse Martin


En 1866, le Conseil de fabrique de l’église Saint-Etienne décide d’installer un petit orgue réalisé par le facteur Narcisse Martin.


On sait très peu de choses sur ce facteur d’orgues qui était installé à Paris dans la rue des Petites écuries. Il fut employé dans la maison Daublaine et l’un de ses apprentis, Hubert Krischer (1753-1797) fut plus célèbre que lui et a toute sa place dans l’histoire de la facture d’orgues. Narcisse Martin n’a, à priori, réalisé que 3 orgues, mais il avait une bonne réputation pour réaliser des instruments ingénieux (comme le piano pédalier à double effet de basses).

On peut néanmoins encore voir son travail à l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Précy-sur-Oise, où il réalisa un orgue de tribune en 1859/1861, même si une partie des tuyaux proviennent probablement d’un précédent instrument baroque, dont on ignore les détails.

L’orgue de Saint-Etienne était installé à la tribune. Il possédait un clavier unique de 54 notes, à transpositeur. C’était un orgue de 8 jeux et 9 registres. A titre de comparaison, l’Orgue Merklin de la Collégiale de Mantes-la-Jolie compte 37 jeux et celui de Notre-Dame de Paris en comptait 115.


Dans les années 80, le Maire René Martin a proposé un projet de réfection totale de l’intérieur de l’église. C’est à cette époque que l’orgue fut démonté et jamais réinstallé. En effet, la tuyauterie métal a été malmené et l’état de l’orgue était désastreux.


Le facteur d’orgue Adrien Maciet qui est intervenu, avait conclu qu’au titre du patrimoine, il ne serait pas pensable que l’orgue finisse sa carrière dans une quelconque remise.