Nous avons eu le projet rêvé de reconstituer la Machine d'Anticythère en plastique par imprimante 3D. Nous avons vite réalisé que la reconstitution du mécanisme entier n'était pas faisable. Nous avons donc essayé de nous concentré sur une seule partie, pour ainsi en démontrer le fonctionnement, le jour de la soutenance, devant le jury des TPE. Nous avons réaliser notre rêve : nous avons pu utiliser l'imprimante du lycée, et elle a très bien fonctionné. Les roues dentées imprimées sont très précises, et elles s’engrènent très bien. Nous pouvons donc avoir une partie du mécanisme fonctionnelle et présentable et si les roues sont fixées sur un support. Le support final est un peu brouillon : en bois, les roues sont fixées sur des axes qui sont soit un clou ou un fil de fer. Mais ce support a un avantage : les axes sur le bois sont "malléables" et peuvent bouger légèrement, ce qui est un gros avantage puisque les trous sensés être au centre des roues qui ne sont... pas vraiment au centre : les roues ne tournent donc pas correctement.
Pour pouvoir imprimer les roues en question, il fallait déjà les concevoir. Pour cela nous avons utilisé le logiciel libre Blender. C'est le logiciel gratuit le plus réputé en terme de modélisation 3D, il est disponible sur presque tous les systèmes d'exploitation. Nous connaissions un autre logiciel payant (Cinema 4D), mais nous voulions découvrir, et pouvoir travailler sur la modélisation au lycée. Il a fallut un peu de temps pour s'habituer aux fonctionnalités de Blender, mais ça n'a pas été si compliqué vu que Cinema 4D était déjà maîtrisé.
Il a fallut chercher et prendre du temps pour construire les engrenages. Ils ont été conçus comme des cercles dentées, puis nous avons mis en volume ces cercle en les extrudant pour former des "cylindres dentés" très plats.
Une fois la conception finie pour une première roue dentée, il était temps de passer au test. L'imprimante 3D nous dépose grâce à sa tête d'impression un filet de plastique qui a été préalablement fondu dans l'appareil, et qui refroidira au fur et à mesure du temps pour rendre un matériel plastique solide. La tête d'impression se déplace avec la plate-forme par étage de dépôts, c'est-à-dire que l'imprimante travaille par couche (de plastique fondu).
La première roue était conçue bombée des deux cotés, sauf que les dents étaient de ce fait un peut en suspend, et le dépôt de matière a un peu coulé, ce qui faisait des pâtés de plastique. Pour le deuxième essai, j'ai re-conçu la roue sans face bombée. Le résultat était super, c'était très précis, j'ai donc continué avec d'autres roues dentées, et elles s’engrenaient à merveille. Nous pouvions donc réaliser avec succès l'engrenage que nous voulions faire. Seul le temps (de conception et d'impression; la plus grande pièce ayant mis environ 2 heures d'impression) était notre contrainte.
Nous avons donc eu au final un très bon résultat sur des axes "amovibles" cloués sur une planche en bois.
J'ai réalisé ci-contre une vidéo qui montre le résultat en action, c'est-à-dire les roues dentées en 3D engrenées (au lieu de mettre beaucoup de photos) avec quelques explications sur le couple et la démonstrations du rapport de 254/19.
Ce projet nous a permis de renforcer l'idée que nous avions concernant la précision de cette machine. En effet, avec les moyens que nous avions à notre disposition ( Imprimante 3D , logiciels) nous avons réussi à reconstituer seulement une partie du mécanisme d'Anticythère mais avec une bonne précision. Les grecs, eux, avaient très peu de moyens à cette époque, et ils ont réussi à réaliser une machine d'une extrême précision, tout avait été calculé.
Nous avons donc cherché surtout à vous faire comprendre le plus simplement possible le mécanisme et non à reproduire dans sa totalité la machine d'Anticythère.