Sur le côté droit de la machine, il y a une manivelle qui règle le mois ainsi que l’année sur le cycle métonique et pour régler le jour, on utilise le calendrier égyptien. Afin de prédire le moment précis d’une éclipse, il suffit de faire tourner cette manivelle jusqu'à ce que l'aiguille du cadran du cycle de Saros se trouve sur une inscription qui correspond à une éclipse. Le mois et l'année de cette éclipse est donc exprimée sur le cadran du cycle métonique. Pour pouvoir calculer le jour précis de l'éclipse, il faut tourner la manivelle afin de positionner les aiguilles indiquant les positions de la Lune et du Soleil en phase, (c’est à dire les différentes phases de la lune qui sont éclairées par le soleil) ou en opposition de phase, (c’est à dire l’opposition de la pleine lune pour une éclipse lunaire), l'aiguille du calendrier égyptien indiquera le jour précis de l'éclipse.
D'autres cadrans ont des usages supplémentaire liés surtout à l’antiquité grecque, par exemple, la date des divers jeux antiques (les 5 dont les jeux olympiques, tournant tous les 4 ans).
La machine peut aussi indiquer l'heure de l'éclipse et prédire sa couleur, en effet la Lune prend parfois une couleur rouge pendant les éclipses.
Cette image sacrée représente tout le mécanisme d'Anticythère de profil avec une disposition probable (dans tous les cas, ça marche). On y voit en haut (donc sur le devant de la machine) les cadrans de la Lune, de ses phases, du Soleil, et du Zodiaque, qui rend compte à l'utilisateur de la machine le résultat de tous les calculs faits par le système d'engrenage actionné par la manivelle. On y voit que chaque engrenage a son rôle , s’imbriquant tous à au moins 1 engrenage sur le principe du système de train épicycloïdale. Une autre très bien faite est disponible ici, avec en plus les légende pour bien discerner les différents engrenages, pour voir quelles est leur utilité.
Exemple de train épicycloïdal ci-contre : la forme suit une trajectoire épicycloïdale. La machine d'Anticythère en est constituée : ils sont très utiles notamment pour représenter les trajectoires elliptiques des astres, en effet les trains épicycloïdales font tourner la roue, qui a un centre de rotation mobile, plus ou moins rapidement selon sa position (ça accélère ou ralenti selon le sens).
Beaucoup de nombre de dents de roue n'ont pas de signification astronomique (presque toutes en réalité), mais sont là pour coordonner et produire ensemble des rapports qui eux seront très proches des chiffres astronomiques actuels.
Nous allons maintenant vous expliquer les différents cadrans de la Machine d'Anticythère :
On sait tous qu' une année correspond à 365 jours. Il faut donc chercher combien de lunaisons sont réalisées en 1 an. 12 lunaisons correspondent à 354 jours , donc pas assez. 13 lunaisons correspondent à 383 jours , donc trop. Il nous est donc impossible de comprendre comment les grecs se servent du cycle de Méton dans la machine d'Anticythère en calculant sur une année. Nous allons donc rester avec nos 19 ans qui tombent justes.
On sait que 19ans*12mois = 228 lunaisons or en 19ans il y a 235 lunaisons. Il y a donc un manque de 7 mois lunaires et pour le combler les grecs ont décidés de redoubler certains mois lunaires afin de toujours respecter le cycle de Méton. Or 235 mois lunaires * 30 jours = 7050 alors que le cycle de Méton contient seulement 6940. Il faut donc supprimer 110 jours. Pour cela les grecs ont décidé d'enlever un jour tous les 64 jours. Voici le rapport d'engrenages :