Association Les Amis Des Abeilles Sauvages

Le contexte alarmant des pollinisateurs

20000 espèces d’abeilles sauvages ont été répertoriées dans le monde. Or, les études montrent le déclin spectaculaire des abeilles sauvages : 50% des espèces européennes sont menacées d’extinction.

Les différentes espèces d’abeilles sauvages

Sur les 1000 espèces d’abeilles sauvages recensées en France, il convient de distinguer les insectes qui vivent en colonies (ex : bourdons) des insectes solitaires qui représentent 90% des espèces. Parmi ces abeilles sauvages solitaires, on distingue 80% d’espèces terricoles (qui nichent dans la terre, l’argile ou le sable) et 20% d’espèces maçonnes qui fabriquent leurs nids dans des galeries creuses (dans des tiges, du bois creux ou dans les aspérités minérales).

Plus de 80% des plantes à fleurs dépendent de ces insectes sauvages pour leur reproduction ; les abeilles domestiques n’assurant que 15% de la pollinisation. Or, des études montrent que 50% des espèces d’abeilles européennes sont menacées d’extinction.

Les osmies sont les principaux pollinisateurs

Les principaux pollinisateurs sont les espèces d’abeilles sauvages maçonnes nichant dans le bois. Elles sont désignées par les spécialistes sous le nom d’osmies. Les osmies soutiennent la pollinisation des fleurs sauvages et se nourrissent particulièrement de pissenlits. Les espèces les plus courantes de la famille des megachiliates sont l’osmie cornue et l’osmie rousse.

Casanières dans un rayon de 50 à 300 mètres autour du nid, ces osmies sont très présentes dans nos jardins et en zone urbaine ; elles sont efficaces dans les vergers. Selon la latitude et la topographie, ces abeilles sauvages sont les premiers polinisateurs à sortir au printemps entre mars et juin, dès que la température atteint 3°c

La concurrence des ressources entre abeilles

Les abeilles sauvages sont désormais fortement concurrencées par les abeilles domestiques qui se déplacent sur leur territoire. En effet, les abeilles mellifères sont désormais souvent déplacées dans des zones naturelles.

Depuis ces dernières années, les abeilles sauvages locales ont ainsi été décimées par les insecticides, les abeilles domestiques et mais aussi par l’invasion de nouvelles espèces telles que les frelons asiatiques.

La diminution spectaculaire des populations d’abeilles sauvages a été analysée par la revue Science. Les chercheurs ont lié ce déclin à la concurrence des ressources captées par les colonies d’abeilles domestiques. En effet, ces dernières constituent des colonies en moyenne de 50000 individus qui transmettent de surcroît des maladies contagieuses aux abeilles sauvages.

Pour contrer cette extinction de masse des espèces d’abeille sauvage, certains scientifiques préconisent le développement de l’osmiculture. Ces chercheurs suggèrent de classer les abeilles domestiques (apiculture) comme un animal d’élevage (activité agraire) à exclure des zones naturelles protégées classées ND.

Une étude internationale menée par l’INRA et le CNRS a montré que seul 2% des espèces d’abeilles sauvages effectuent 80% de la pollinisation sauvage des cultures : ce sont les osmies