Dimanche 22 Juillet
Nous reprenons la montée, sur une piste très poussiéreuse et abimée par le passage de camions lourdement chargés de fûts d’aspect peu engageant (je pense qu’ils vont à la mine d’or de Mak Mal au sud de Kazarman)
Puis c'est la descente vers la verte vallée de Kazarman.
Kazarman, si elle abrite quelques immeubles décrépits, n’est pas si moche que décrite dans le Bradt. Il y a de la verdure, de l’essence et plusieurs commerces dont un supermarché pas trop mal achalandé.
Le fond de la vallée que nous suivons jusqu’à Kara-Bulung, baigné par la Narin,
évoque une oasis.
La région est très agricole et même si nous avons aperçu qq antiques moissonneuses batteuses, la moisson se fait souvent à la faux !
Nous quittons ensuite la vallée fertile en direction du col de Kara-Koo (2625m)
Un peu avant celui-ci nous faisons une pause pique nique dans le lit d’une rivière cristalline, à l’ombre d’un cottonwood, au pied de falaises d’un ocre qui nous évoque à tous une fois de plus l’ouest américain.
Caprice artistique involontaire, toutes les photos du coin sont ainsi, dommage!
La diversité des paysages nous émerveille ! Il suffit de changer d’altitude, de vallée pour changer de tableau : vert, rouge, jaune ou noir, croupes ondulées, pics acérés, plateaux entaillés de canyons, rivières multicolores.
Les villages ne sont pas vilains, toujours très arborés (je trouve que les peupliers sont vraiment l’Arbre de l’Asie Centrale), les maisons décrépies mais pas misérables.
Et partout, sauf vraiment dans les endroits les plus reculés, des troupeaux et leurs bergers qui vivent en yourtes, du moins durant la saison estivale. En hiver, il fait très froid, jusqu’à moins 30°C ! On se demande où vont tous ces animaux durant l’hiver ? En tout cas, les réserves de foin sont abondantes, mais les troupeaux immenses !
La présence de ces yourtes implique un réseau de pistes très développé, et sauf quand elles sont détériorées par un passage intensif, elles sont généralement en bon état (rien à voir avec la Mongolie)
Elles permettent d’accéder à des vallées perdues, uniquement fréquentées par le bétail et les bergers.
Il faut passer au-dessus de 3000 voire 3500 m pour voir des marmottes et des yaks, c’est leur domaine.
La population génère très peu d’ordures et nous avons du mal à trouver…des poubelles !
Alors nous profitons du lit de la rivière jonché de bois flotté pour en faire une petite flambée.
Après le col, nous redescendons vers la Narin et sa verdure, toujours entourée de badlands.
A Jangi Talap, nous jetons un œil à un ancien caravansérail restauré
mais celui-ci, dans son jus nous plait mieux!
et faisons un bref aller-retour à Ak Tal pour un plein d’essence.
Ensuite nous repartons vers le nord en direction du Lac Son Kul : la piste remonte doucement la jolie vallée de la Kurka
puis s’élève brutalement vers les alpages. La grimpette est raide mais charmante, au milieu des sapins et des fleurs de montagne.
L’arrivée au lac est grandiose : nous sommes à 3000 m, et les sommets qui nous entourent flirtent avec les 4000m.
Des milliers d’animaux paissent sur ses rives.
Les yourtes sont nombreuses mais pas tant que je le craignais car l’endroit est un des « marronniers » de tout voyage au Kirghizstan. Il reste de la place !
Oui c'est nous!
Les yourtes sont nombreuses mais pas tant que je le craignais car l’endroit est un des « marronniers » de tout voyage au Kirghizstan. Il reste de la place !
les filles reprennent la voiture pour aller négocier une rando à cheval pour le lendemain. C’est OK pour 8h, 1000 Som (13 euro) pour 2 chevaux pendant 2h.