On appelle 'blason' l'étude des armoiries, emblèmes héréditaires ou constants, propres à des familles, des communautés ou des individus. Au 13ème siècle, les non-combattants et notamment les artisans accèdent aux armoiries. Celles-ci n'ont jamais été réservées à la noblesse, bien au contraire, et c'est tout à fait à tort qu'elles ont été qualifiées de signes de féodalité quand elles furent abolies en 1790 par la Constituante. L'usage en a été rétabli officiellement sous l'Empire, lors de l'institution de la noblesse impériale. Pour les individus, les armoiries ne se transmettent que par les mâles sauf cas de substitution. Actuellement en France, le droit aux armoiries est formel, sans restriction autre que le respect des droits d'autrui. Les armoiries peuvent résumer l'histoire, les origines, les métiers des membres d'une famille.
En 1988, une tentative de création aboutit au résultat ci-contre : "Parti d'azur et d'argent au marteau de sable" La partition et les émaux du champ de l'écu sont ceux de Lucerne, terre natale de nos ancêtres. Le meuble (le marteau noir) faisant référence à l'exercice des métiers du fer dont nos aîeux faisaient profession.
Mais en Suisse comme en Autriche, la tradition héraldique est plus vivace. La découverte aux Archives de Lucerne, du blason ancestral des Willisegger en témoigne. "De sinople à un chevron d'or, un anneau de gueules en pointe." On pourra expliquer le choix de ces armoiries par les paysages que nos aïeux admiraient quotidiennement : la ferme Wilisegg est située sur un mamelon couvert de chaumes (le chevron d'or) dominant une vallée verdoyante où se niche la bourgade de Willisau (der Ring Willisau représenté par l'anneau rouge).