Méthode de travail
Au bout de deux voire trois ans d’enseignement (2006), je devenais de plus en plus sceptique par rapport au sens prêté à certains versets par les différentes exégèse entre autres Ibn Kathir, Jalalaïni, etc… eu égard aux découvertes. Aussi, je constate comment deux jusqu’à trois versets peuvent se recouper et qu’ensuite se différencient en spécifiant chacun un autre aspect.Aussi j'observe très rapidement que certains mots étaient polysémiques.Il en est ainsi par exemple du mot« Sama » (Ciel).A lui seul j' ai identifié 7à 8 significations différentes. Tout ceci m’invita à une interrogation plus profonde sur le sens des mots et une tentative de rationalisation de ce texte qui me paraissait possible contrairement à ce que l'on croyait . Ainsi pour surmonter ce qui apparaissait au début comme versets inconciliables je me posais quelques questions parmi lesquelles:
1 – le texte était-il contradictoire en lui-même ?
La réponse à cette question me vint du verset V82 S4 « N’avez-vous pas profondément médité sur le Coran, car s’il venait d’un autre hormis Dieu, vous y aurait trouvé maintes contradictions ».
2 – Le message céleste était-il alors inaccessible aux humains en direction de qui il est pourtant envoyé ?
Je dis non car Dieu ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Il ne va pas créer dans l’intention de se faire connaître et qu’ensuite,Il verrouille les portes qui mènent à cette connaissance. Comment dés lors comprendre le hadith qui stipule : « J'étais un Trésor. Ensuite j’ai voulu qu’on me connaisse et j’ai créé ».
3- L’homme est-il si intelligent et assez outillé pour comprendre la Parole de Dieu qui s'exprime généralement en parabole ?
Je dis oui pour le premier segment de la question car si on n’était pas assez intelligent, on aurait pas mérité le califat ou vicaire c'est-à-dire le représentant de Dieu sur terre cf Vs 30-33.s2
Quant à la deuxième partie de la question, je dis non en ce sens que le cloisonnement ou sectarisme disciplinaire a fini par créer des barrières à l’intérieur du Savoir . C’est l’exemple de la réticence ou méfiance des religieux vis-à-vis de la science, qui selon eux dirige globalement vers l’apostasie, ou l’athéisme. Les hommes de science répliquant, à leur tour que la religion, de par sa nature dogmatique, tue toute pensée rationnelle sur la nature. Alors que le fonctionnement harmonieux de cette dernière repose sur des principes et lois physiques. Dès lors comprendre la parole qui est un tout car émanant d’un Tout, il est nécessaire et indispensable de faire appel à tout ce que l’humanité a accumulé comme capital de savoir dans sa très longue marche historique. C’est dire qu’alors, une théorie du tout, ne peut être qu’une théorie inclusive : un champ largement ouvert, surtout même si on ne peut pas tout comprendre. Habité désormais par une telle idée, je pris mes distances par rapport aux interprétations faites sur plusieurs versets lesquels pour moi traitent de chose scientifique mais comme le maître d’exégèse (almoufassir) n’est pas versé dans cette matière,il avance dans une autre direction dans son interprétation.C'est comme ça petit à petit que j'ai pris mes distances par rapport à tout ce que j'avais reçu auparavant.
Aujourd’hui, à la lecture de ce premier ouvrage, j’en suis arrivé à la conclusion que n’importe quel chercheur s’était d’abord cogné la tête plusieurs fois contre le mur avant de voir le chemin du Vrai et qu’une œuvre humaine est généralement entachée d’erreurs surtout à ses débuts.
Il est arrivé ensuite une phase où j'ai senti qu'il faut formuler les choses d'un point de vue mathématique pour plus de cohérence et de visibilité dans mon esprit.Mais cet exercice était délicat d'autant plus que je n'avais pas cette formation à l'école .
Par ailleurs, j’ai compris que la cryptologie et la cryptographie dans le Coran a surtout consisté d’abord à isoler les versets traitant de la même chose (éparpillée entre 114 sourates ou chapitres), ensuite à la clarté limpide des uns, on en contraste avec d’autres plus nuancés et enfin, par l’utilisation récurrente des chiffres d’une part et l’usage d’une association de lettres d’autre part. En conséquence, la meilleure méthode exégétique consisterait peut être à comprendre un verset non pas pris isolément mais par rapport à l’ensemble des autres versets quasi-similaires abordant la même question cf V23 s39. Par exemple, tous les versets suivants évoquent un univers ouvert mais selon des styles et formules différents entre autres :
- v1. s86
- v7. s51
- v30. s21
- v32. s21
- v5. s52
- v28. s79
- v7. s85
- v9. s54
En définitive c'est en essayant au début de concilier des textes apparemment disparates que je suis arrivé à la science où j'ai retrouvé la problématique de l' unification de la Théorie.C' est impressionnant quand même.
Louange à Dieu!