Quelques connaissances avant de commencer :
Ce que je dois retenir :
La productivité primaire* d’un écosystème repose sur la photosynthèse, l’énergie solaire est à l’origine de toute l’énergie de l’écosystème. La plupart de la biomasse* dans un écosystème naturel est recyclée par les décomposeurs.
Les agrosystèmes sont des écosystèmes agricoles qui se différencient des écosystèmes par 3 points :
- la productivité est exportée pour les besoins de l’Homme, la matière organique n’est donc plus recyclée (plus de décomposition).
- L’apport d’intrants* est nécessaire : engrais pour apporter des éléments minéraux (qui ne sont plus apportés par la décomposition), produits phytosanitaires pour lutter contre les espèces indésirables, eau (quantité fonction de l’espèce cultivée), énergie autre que solaire (machines agricoles, la production des molécules chimiques…)
- La biodiversité y est beaucoup plus faible.
*productivité primaire : masse de matière organique synthétisée par hectare (10 000 m2) et par an par les végétaux chlorophylliens.
* biomasse : masse d’individus présents à un instant donné dans un écosystème
TP 1 : tribunal :
Procès 1 : des citoyens s'attaquent au syndicat de l'agriculture intensif. Ils souhaitent que celui-ci arrête d'utiliser des intrants.
Procès 2 : des végétariens souhaitent empêcher l'installation de la ferme des 1000 vaches.
Liens vers des sites intéressants pour préparer les procès : ici
Retrouver en bas de la page l'organisation du travail ainsi que les documents à votre disposition.
Ce que je dois retenir :
La gestion des agrosystèmes a pour objectif d’augmenter la productivité et donc le rendement de la production qu’elle soit végétale ou animale. Cette augmentation repose sur différentes pratiques :
1. augmenter les apports de matière (les intrants) dans les agrosystèmes : apports d’engrais qui constituent les éléments nutritifs indispensables à la croissance des végétaux et apports d’eau par l’irrigation. Ces apports sont importants pour compenser l’exportation de la matière récoltée par l’Homme.
2. limiter les pertes de production liées à des espèces ravageuses (ex : insectes, rongeurs …), à des maladies, ou à des espèces concurrentes : cela passe en particulier par l’utilisation de pesticides.
I. Les impacts négatifs des pratiques agricoles
Plusieurs des pratiques agricoles visant à améliorer la productivité des agrosystèmes peuvent avoir des impacts négatifs importants sur l’environnement et la santé. Compte tenu de l’importance croissante des surfaces cultivées, ces impacts constituent aujourd’hui un enjeu majeur du développement de nos sociétés.
1. les pollutions liées aux engrais. Lorsque les apports d’engrais sont importants, une partie peut s’infiltrer dans les sols et atteindre les nappes souterraines ou ruisseler jusqu’aux cours d’eau et à la mer. – l’eau destinée à la consommation (prélevée dans les nappes souterraines) peut donc contenir des nitrates en quantité excessive, représentant un risque pour la santé des nourrissons et des femmes enceintes (perturbation du transport de l’O2 dans le sang). – l’arrivée d’une quantité excessive de matières minérales dans un environnement est un phénomène appelé eutrophisation. Il peut engendrer un déséquilibre écologique important : marées vertes, pollution par asphyxie …..
2. les effets toxiques des pesticides. Les pesticides constituent également une source de pollution chimique pouvant perturber les écosystèmes. Ils peuvent également et involontairement devenir toxiques pour différentes espèces animales lorsque ces pesticides sont concentrés dans un organisme. Ce phénomène s’observe en particulier chez des espèces placées en fin de chaîne alimentaire, comme les prédateurs et l’Homme. Chez ce dernier, de telles intoxications peuvent conduire à des troubles de la reproduction, du développement ou nerveux.
3. la surexploitation de l’eau et des sols La consommation d’eau pour l’agriculture est également problématique car les prélèvements d’eau augmentent fortement ce qui pose des problèmes dans la gestion quantitative des ressources en eau. Cette situation est d’autant plus inquiétante dans certaines régions compte tenu de l’évolution des climats. La surexploitation des sols pose également problème puisque ces derniers voient leur fertilité très affectée par certaines pratiques agricoles.
A l’échelle mondiale, ces différents problèmes sont amplifiés par les besoins alimentaires croissants des populations. Ces besoins sont liés d’une part à l’augmentation de la population mondiale et d’autre part au type d’alimentation (riche en viande et intégrant des produits venant de toute la planète).
II- Vers une agriculture durable
Certaines des pratiques agricoles ont donc des effets néfastes sur l’environnement et notre santé. Face à ce constat, une réflexion et une mise de place de nouvelles pratiques agricoles est indispensable. Celles-ci constituent les bases de l’agriculture durable, puisqu’elles doivent satisfaire les besoins alimentaires actuels sans mettre en péril les ressources alimentaires des générations futures. Cette évolution repose sur différents axes :
– une modification des pratiques agricoles visant à limiter les apports d’engrais et de pesticides et à réduire l’exploitation des sols et de l’eau. Exemple : espèces cultivées plus adaptées aux ressources locales, modes de production moins intensifs, développement des pratiques de lutte biologique, de rotation des cultures …
– une modification de l’alimentation humaine, en particulier dans les pays occidentaux, avec une réduction des produits alimentaires d’origine animale, une consommation privilégiée de produits locaux …