Notre histoire

Notre histoire

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Saint évêque et thaumaturge Hermogène

tu as nourri ton peuple de la parole de Dieu

et pour qu'il vive dans la plénitude de la foi

tu as accepté de mourir de faim.

Donne - nous d'avoir soif du Dieu vivant,

de sa parole, de sa coupe et du partage fraternel.

Ainsi nous rendons gloire au Dieu unique en trois personnes

Tropaire de St Hermogene -

fêté le 17 février

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Notre histoire

Située au 100 de l’Ave Clot Bey, la paroisse St Hermogène a été fondée dans les années 30 pour les émigrés russes que la révolution de 1917 avait rejetés loin de leur pays.

Les premiers paroissiens ont eux-mêmes transformé en église orthodoxe le petit bâtiment (ancien octroi de la ville.) Concédé à la communauté russe par la municipalité. Ils y ont édifié un petit bulbe, surmontée d'une croix, une coupole intérieure, un iconostase dont les portes ouvrent sur le sanctuaire. Avec des faibles moyens mais beaucoup de dévouement, les fondateurs ont œuvré pour que cette église vive et témoigne de leur fidélité à leur baptême. Avec les années, la communauté s'était élargie et diversifiée, intégrant des occidentaux que leur cheminement personnel a conduits à l'orthodoxie, et, depuis quelques années, des nouveaux venus des pays de l'Est, a qui l’ouverture des frontières a permis de venir s'établir à Marseille...

Désormais il ne s'agit plus de préserver une tradition déracinée, coupée de sa terre d'origine, mais de vivre et de témoigner, là où chacun est placé, de la foi dans le Dieu qui s'est incarné et, par sa mort et sa résurrection, a ouvert la voie du salut. Ce témoignage bien évidemment ne peut se faire qu'en relation avec toutes les autres églises chrétiennes. La paroisse St Hermogène soutient, dans la limite de ses forces, le travail de rapprochement des chrétiens effectués par Radio Dialogue qui favorise et contribue à une meilleure connaissance mutuelle et une plus large diffusion pour tous de la Bonne Nouvelle.

Mémoire de saint HERMOGENE,

Patriarche de Moscou et de toute la Russie

Origines

Né en 1530 dans une famille d’humble condition de la région de Vologda, saint Hermogène fut élevé dans un petit monastère dédié à la Transfiguration , récemment fondé à Kazan par saint Barsanuphe de Tver. Devenu prêtre séculier dans la paroisse de saint Nicolas, il fut témoin de l’apparition miraculeuse de l’icône de la Mère de Dieu et put la tenir dans ses mains.

Métropolite de Kazan

Quelques années plus tard, après la mort de son épouse, il devint moine puis higoumène du monastère de la Transfiguration, qu’il élevé à une grande renommée. En 1589, il fut consacré métropolite de Kazan et continua l’œuvre de conversion des Tatares, qui avait été entreprise par son prédécesseur saint Gouria. C’est à grand peine que, par ses prédications et ses écrits, il combattait pur extirper les coutumes païennes de son peuple et pour empêcher les nouveaux convertis de se laisser séduire par les intérêts matériels et d’adhérer à l’Islam, au Catholicisme ou au Protestantisme. Il montra aussi un grand zèle pour honorer la mémoire des martyrs et des saints évêques qui avaient sanctifié avant lui la terre de Kazan par leur sang et leurs œuvres évangéliques. Doué d’un grand talent littéraire et considéré comme l’un des hommes les plus instruits de son temps, il écrivit des vies de saints, des traités théologiques pou la défense de l’Orthodoxie, et éclaira le peuple sur la voie à suivre, en ces Temps des Troubles (1605-1613), par une vaste et riche correspondance.

La mort de Boris Godounov (1598-1605) avait en effet laissé le royaume de Russie dans une grave crise de succession, qui laissait le champ libre aux opportunistes et aux intrigants. En 1605, Dimitri, fils prétendu d’Ivan le Terrible, usurpa le titre de tsar et décida d’épouser une princesse polonaise catholique. Convoqué à Moscou avec d’autres évêques, Hermogène fut le seul à s’opposer à ce projet au nom de la foi orthodoxe. Il fut pour cela déposé et incarcéré jusqu’à la mort de l’usurpateur, l’année suivante.

Patriarche de la Russie

Lors de l’accession au trône du prince Basile, et après la déposition du faux patriarche Ignace, Hermogène fut élevé à la dignité patriarcale. Aussitôt en place, il restaura l’imprimerie de Moscou, qui avait brûlé, et commença la publication des livres liturgiques, qu’il faisait corriger à partir des originaux grecs et dont il surveillait lui-même l’impression. Malgré son âge avancé (70 ans), il montra alors un zèle ardent pour le soutien de l’Orthodoxie et une grande énergie pour la défense des droits du souverain légitime. Assumer une telle charge en ces temps de changements politiques des Polonais et des Lithuaniens, et de propagande des Jésuites, ce n’était pas choisir les honneurs mais plutôt la croix et le martyre. Dès les premiers mois de sont patriarcat Hermogène dut soutenir de toute son autorité le tsar Basile contre les troupes de Bolotnikov qui assiégeaient Moscou. Le Patriarche rassembla le peuple, ordonna d’observer un jeûne de trois jours et, grâce à ses lettres encycliques envoyées en différentes cités, des détachements de fidèles patriotes vinrent chasser les rebelles.

A peine avait-on célébré la réconciliation solennelle du peuple avec le tsar légitime qu’un autre usurpateur, nommé lui aussi Dimitri, soutenu par les Polonais, assiégeait Moscou, en promettant des grands avantages à tous ceux qui se rallieraient à lui. En dépit des admonitions du saint Patriarche, les rebelles réussirent à obtenir l’abdication du tsar (juillet 1610). Profitant de cette situation, et fort de l’appui de certains nobles, le roi de Pologne proposa alors aux Moscovites de choisir son fils pour tsar, avec la promesse qu’il se convertirait par la suite du Catholicisme à l’Orthodoxie. Mais Hermogène, discernant qu’il s’agissait là d’une promesse trompeuse, exigea la conversion préalable du prince, par le baptême, avant son élévation sur le trône de Russie, en dépit des menaces de mort qui lui avaient été proférées par les émissaires polonais. Il écrivit de nouveau un appel pressant à toutes les cités russe, pour qu’elles viennent défendre la capitale désormais occupée par les rebelles et les Polonais. Le dimanche des Palmes 1611, le Patriarche célébra comme de coutume la procession, monté sur un âne, en passant devant les troupes et les canons ennemis. Pendant la Semaine Sainte, ceux-ci détruisirent presque entièrement la ville par le feu, arrêtèrent le Patriarche et le jetèrent en prison, en mettant de nouveau à sa place l’opportuniste Ignace.

Comme une grande armée russe se préparait à faire le siège de Moscou, Hermogène, tiré de sa prison et sommé de la renvoyer, resta inflexible. Cette tentative pour délivrer la ville échoua cependant, à cause de la division des Russes, et lorsqu’on pu rassembler une nouvelle armée à Nijni-Novgorod, saint Hermogène trouva le moyen de leur envoyer un message les exhortant à rester unis pour la bonne cause. Dans cette lettre, envoyée en secret à l’armée et au peuple, il écrit : « Si vous souffrez pour la foi, Dieu vous pardonnera et vous remettra vos péchés dans cette vie et dans l’autre. » Plus les troupes russes approchaient de la ville, plus dure devenait son incarcération. Finalement, il mourut de faim et soif dans l’horrible cachot où il avait été enfermé, le 17 février 1611, dix jours avant la libération de Moscou.

Saint et Thaumaturge

Au temps du Patriarche Nicon (1633), ses saintes reliques, restées incorrompues, furent déposées dans la cathédrale de la Dormition. Elles étaient l’objet d’une grande dévotion populaire, bien avant sa canonisation officielle en 1913, et de nombreux miracles venaient confirmer sa faveur auprès de Dieu et l’efficacité de son intercession pour le peuple russe.

Par les prière de Tes saints,

Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous.

Amen