On en parle

http://www.lavoixdunord.fr/region/quesnoy-sur-deule-une-soiree-dediee-aux-femmes-ia11b49737n3376035

L.T. (CLP)

PUBLIÉ LE 15/11/2014

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Parmi eux Marie-Line curieuse de découvrir ce type d’échange : « J’ai eu 7 au bac sur le thème du futur mais j’aimais bien la matière. J’imagine cette séance un peu comme un atelier d’écriture… », confie-t-elle avant que le professeur très souriant n’en rappelle les buts : apprendre l’art du questionnement, mieux se connaître, penser par soi-même et avec les autres… Suivent les règles : écouter, se positionner, s’exercer à aller jusqu’au bout de sa pensée… Pour des débutants, rien de tel que partir d’un conte, en l’occurrence, L’abeille et le brigand de Michel Piquemal, que la philosophe lit avant de demander à ses six élèves de « rédiger en une phrase courte et synthétique une moralité du conte ». Les réponses écrites sur un tableau, l’échange peut commencer. « Quelles sont les phrases qui vous posent problème ? » demande le professeur, ce qui oblige à problématiser, conceptualiser, argumenter… dans un climat de bienveillance d’où tout jugement est exclu. En sortent des concepts, telle l’essence d’un mot, des blocages par exemple sur la morale confondue avec l’aspect moralisateur, péjoratif et réducteur… Chacun s’exprime et s’explique, de plus en plus à l’aise. « J’avais peur. Je n’ai plus peur ! », s’exclame Anaïs… Les 90 minutes passent très vite. Le bilan est positif. « Clarification, partage, ouverture, réflexion, méthode, passionnant » sont les mots que les participants choisissent pour définir la soirée, malgré une certaine fatigue. « Au fur et à mesure, ça va s’affirmer. C’est du dialogue, pas du débat. La vérité passe à travers l’émergence de quelque chose qui se construit ensemble. Pour des débutants, c’était bien. Ce qui me surprend à chaque fois, c’est la richesse des échanges. Je suis toujours épatée ! », conclut la philosophe.

  • xyetz.com : un très bon article de Marjorie Tricot sur l'association Socrate et Diotime (23/06/2014)

  • La Voix du Nord PUBLIÉ LE 01/10/2013

Mons-en-Barœul : Quand Socrate et Diotime tient salon, rue du Général-de-Gaulle

La devise de l’association Socrate-Diotime-Ateliers de pratique philosophique est : « la philosophie, ce n’est pas couper les cheveux en quatre ». Elle ne pouvait donc choisir un meilleur lieu pour exercer son activité que le salon de coiffure de Carole, au 146 de la rue du Général-de-Gaulle.

Clara Davoust lit le conte de Michel Piquemal.

Si l’on ne présente plus Socrate, le philosophe grec du Ve siècle avant Jésus Christ, il n’est pas indifférent en revanche de savoir que Diotime était une prophétesse immortalisée par Le Banquet de Platon, spécialiste de l’amour. Entre Carole, la gérante du salon, et Clara, l’enseignante-intervenante de Socrate Diotime, le principe fondateur de cette collaboration paradoxale est surtout une histoire d’amitié. « Au lycée, nous étions deux bonnes copines,explique Carole, Clara avait déjà un goût très prononcé pour la philosophie… Moi beaucoup moins ! Ainsi, avons-nous eu des parcours différents ». Depuis que Clara vient enseigner les rudiments de l’art philosophique dans son salon, Carole s’y est remise d’arrache-pied. « C’est très agréable. C’est une occasion de prendre son temps et de réfléchir », commente-t-elle.

Les autres stagiaires de l’atelier ne sont pas non plus des professionnels. La plupart sont des clientes du salon mais pas Mohamed, vingt ans, un Tourquenois, étudiant en mathématiques, champion de lutte gréco-romaine et habitué fidèle de l’atelier Monsois. «Finalement, les maths et la philo se complètent bien, même si ce sont des disciplines qui n’ont rien à voir, commente-t-il. J’ai toujours eu un esprit curieux. J’aime bien faire des choses très différentes… étudier comme jouer sur une PS3 ou passer quelques heures sur Twitter et Facebook. » Anne-Marie, une cliente de la rue Alexandre-Desrousseaux, toute proche du salon, a été attirée par le prospectus de l’association : « Cherchez à mieux vous connaître, à être curieux. Si cela vous chatouille ou vous grattouille, nous aussi ! » Elle n’est pas adepte des « prises de tête ». Elle s’est reconnue et s’est sentie concernée. Anne Marie s’est investie depuis très longtemps dans le travail associatif, ce qui l’amène à produire des textes ou à intervenir dans les réunions.

Le thème du jour était : « Le travail rend-il heureux ? » Vaste programme ! « J’essaye d’instituer des règles de fonctionnement en groupe et de fournir aux participants quelques outils susceptibles de les aider à affiner leur réflexion », conclut Clara. À la fin de la séance, suivant un principe épicurien, Clara a sorti une bonne bouteille qu’elle a partagée avec ses stagiaires d’un jour. On s’est dit « au revoir jusqu’à la prochaine fois… pour parler de philosophie ou tout simplement pour se faire couper les cheveux ! » A. C. (CLP)

Les ateliers philosophiques de Socrate Diotime ont lieu dans le salon de Carole, 146 rue du Général-de-Gaulle, les 2e et 4e vendredis du mois, de 19 h 30 à 21 h. Réservation au 06 14 02 33 44 ou claradavoust@gmail.com

  • LA VOIX DU NORD DU 10/09/2013

À Quesnoy-sur-Deûle, la philosophie près de chez vous dans l’atelier de Clara Davoust

Par CHRISTELLE JEUDY

Comment s’étonner ? Ce sera le thème du premier atelier de pratique philosophique lancé par Clara Davoust demain soir au centre Philippe de Mailly, place Saint-Michel. Pas besoin de connaissances philosophiques pour y participer, il suffit de ne pas craindre d’être confronté à la différence et d’être doté d’un furieux appétit de discussion et d’écoute pour une tranche de philo prévue entre 19 h 30 et 21 h.

PUBLIÉ LE 10/09/2013

On peut enseigner la philosophie depuis 22 ans dans un établissement tourquennois et avoir envie de pimenter sa pratique professionnelle. Casser la routine pour ne plus subir, c’est un peu ce qu’a éprouvé Clara Davouts en se lançant dans une réflexion sur son métier et surtout, la manière de l’exercer. « Tout ça ronronnait un peu trop pour moi, les jeunes changent, ils lisent moins ou en tout cas, autrement, la génération est plus connectée. On ne peut plus enseigner comme il y a dix ans », expose simplement celle qui a choisi de s’installer au centre-ville de Quesnoy-sur-Deûle il y a six ans avec sa famille. Se questionner sur son métier a amené Clara Davouts à se former, volontaire pour proposer à ses élèves une autre manière d’apprendre car assure-t-elle, « l’envie de sens est toujours présente et quand on trouve quelque chose qui leur est adapté, les jeunes prennent. J’ai envie que la philo leur serve dans leur vie et que ça les aide à grandir ». Convaincue que la « philosophie permet de prendre du recul et de clarifier pas mal de choses dans un monde compliqué », Clara Davouts veut presque naturellement faire bénéficier « les gens de l’extérieur » des bienfaits de la philo. Comment ? En lançant d’abord son association, « Socrate et Diotime » puis en proposant des ateliers de pratique philosophique. « Il s’agit avant tout de mettre de la philosophie dans la cité, dans un espace où l’on peut discuter, réfléchir et écouter les autres mais dans un cadre rigoureux, celui de la logique et de la raison. » Dit comme ça, on pourrait croire Clara Davoust très (trop) sérieuse, mais pas du tout. « J’enlève ma casquette de prof en facilitant le dialogue. Dans un atelier, je ne suis pas dans un rôle de transmission de connaissances. Je suis là pour que chacun s’exprime mais en évitant que ça ne parte dans tous les sens. Penser réclame une certaine exigence, on ne peut pas tout dire et n’importe quoi. »

« Des outils pour un mieux vivre »

Et si la philosophie s’est autant démocratisée ces dernières années, Clara Davoust estime qu’elle ne fait ainsi que « retrouver la place qu’elle avait dans l’antiquité ». «Étymologiquement, la philosophie veut dire amour du savoir et de la sagesse. Si elle revient à la mode aujourd’hui, c’est que l’on retrouve des outils de sagesse laïque, indépendamment du religieux. Des outils pour un mieux vivre », poursuit la Quesnoysienne pour qui il est important de confronter sa pensée à celle des autres afin de savoir si « elle tient la route. Et je suis toujours frappée par la richesse qui sort de toute discussion. »

Pourvu que l’on soit dans cet état d’esprit d’ouverture aux autres, chacun est invité à pousser la porte de cet atelier de pratique philosophique dont la première mouture a vu le jour à Mons-en-Barœul, dans un salon de coiffure transformé le soir venu en salon de discussion. De celle qui animera désormais une salle du centre Philippe de Mailly chaque mercredi. Si Socrate et Platon le veulent bien…

Réservation indispensable au 06 14 02 33 44 (groupe de quinze personnes maxi). Participation de 5 euros, tous les mercredis de 19 h30 à 21 h au centre Philippe de Mailly, place Saint-Michel (1er étage).

  • Victor C., élève en TSI

La philosophie peut se découvrir de différentes facons, tradditionnelle, ou sous forme d ateliers pratique. Après avoir suivi les cours de Mme Davoust durant une année, j'ai découvert le concept de pratique philosophique sous forme d'ateliers. Cette méthode d'apprentissage est conçue afin de se poser nous même les questions nécessaires à la pratique philosophique, et permet également de nous faire prendre conscience d'un élément clé de la philosophie, l'écoute des autres. Le choix des sujets faits par Mme Davoust sont très intéressants à étudier, car ils paraissent souvent simples au premier abord, mais en étudiant les questions, ils soulèvent des questions implicites sur divers sujets. Ce qui m'a également beaucoup intéressé cette année est l'aspect culturel de la philosophie. Mme Davoust est une professeure très cultivée sur beaucoup de sujets, et ne manque jamais de faire partager son savoir à la classe, et permet également à tous de s'exprimer et de faire partager ses connaissances à l'ensemble de la classe. Cette mise en place permet d'avoir non pas des cours de philosophie, mais plus des séances de philosophie, ou l'on pratique. Je ne peut que recommander les ateliers philosophiques pour une ouverture de soi, et un compréhension des autres.

  • Yasmeen A., élève de TES

Les ateliers philo étaient très constructifs, et permettaient une mise en pratique des notions de réflexion philosophiques, qui étaient plus simples a assimiler que durant les cours. De plus l'échange était vif, et varié, et l'on arrivait souvent, en partant d'un sujet donné, a des sujets qui étaient plus centrés sur nous, les élèves. L'ambiance de "travail scolaire" n'était pas marquée.On y prenait donc plaisir tout en "travaillant", c'était donc un grand plus, surtout en terminale. D'ailleurs la majorité des élèves de la classe appréciait ces ateliers.