Charles Rembault


Psychanalyste, psychologue clinicien

14 cité Moynet, 75012 Paris

7 rue du Pontic, 29900 Concarneau


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Mais pourquoi diable aller faire le récit de ce qui ne va pas? Parce qu'on souffre et qu'on veut aller mieux... Le dire comme ceci, sans doute ne suffit pas, on n'a pas intérêt à s'agenouiller devant la souffrance, ceux qui viennent ne le font pas d'ailleurs, souvent il y a du temps qui s'est passé entre le moment où on pense à vouloir intervenir sur la chose qui cloche; et le moment où on décide d'aller consulter pour cela, ce temps c'est aussi celui des essais... la souffrance est "un des grands moteurs"(1) pour vouloir changer quelque chose, ce qui implique qu'elle n'est pas le seul. Si les séances peuvent être réjouissantes, cela arrive, il n'en reste pas moins qu'on vient pour y traiter des problèmes devenus insupportables.


Voici ce que Freud disait lors de la première séance aux patients qui venaient le consulter :


"Vous allez observer que pendant votre récit, diverses idées vont surgir, des idées que vous voudriez bien rejeter parce qu'elles ont passé par le crible de votre critique. (..) Ne cédez pas à cette critique et parlez malgré tout, même quand vous répugnez à le faire ou justement à cause de cela. (..) Donc, dîtes tout ce qui vous passe par l'esprit (..) n'omettez rien de ce qui, pour une raison quelconque, vous paraît désagréable à dire » En d'autres termes, ce qui importe c'est ce qui va être dit. Cela ne vous empêche pas de dire ce que vous avez déjà dit, ou encore ce que vous n'avez jamais dit, il faut en passer par là bien souvent, une analyse ne vous empêche pas cela, en revanche la singularité de la psychanalyse est de vous convier, certainement, à vous "audacer" dans la tâche de dire l'idée qui vous arrive.


(1) S. Freud