Lexique
Qu’est-ce que….
Accent light (lumière d'accentuation)
Toute source de lumière utilisée en addition à l'éclairage de base du plan ayant pour but d'attirer le regard du spectateur sur un objet ou une partie spécifique du sujet.
EX:. Kicker, Eye Light, Catch Light, Clothes Light...
Angle de la lumière (éclairage)
L'angle formé entre l'axe de la lumière / sujet et l'axe caméra / sujet. Le choix de ces axes déterminera l'ambiance du plan,le modelé du sujet.
A L'angle de la source par rapport au sujet et la caméra ( EX. 45° ) viendra s'ajouter son élévation (EX. 45° - 35° élev.)
Angle d'incidence & Angle de réflexion (lumière)
La réflexion de la lumière se fait dans une direction unique. Le rayon réfléchi se situe dans le même plan que le rayon incident, et l'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence.
The "Big Four"
Key Light - Fill Light - Back Light - Background Lights.
Cangiante
Le cangiante (« changeant » en italien) est un mode académique de peinture de la Renaissance.
La technique du cangiante est caractérisée par l’adoption par le peintre d’une couleur plus claire lorsque celle d’origine ne pouvait être suffisamment claire ou, au contraire, l’usage d’une couleur plus foncée lorsque celle d’origine ne pouvait être rendue assez sombre.
Le cangiante est l'un des quatre effets de peinture canoniques de la Renaissance. Les trois autres sont l'unione, le chiaroscuro (ou clair-obscur) et le sfumato.
En photographie, on obtiendra un effet « cangiante » en utilisant une lumière plus chaude pour le « Key light » et une lumière plus froide pour le « Fill light » par exemple.
Clair-obscur (chiaroscuro)
Le clair-obscur est une pratique artistique permettant de produire sur le plan de l'image des effets de relief par la reproduction des effets de l'ombre et de la lumière sur les volumes perceptibles dans l'espace réel. Elle consiste, en général, à réaliser des gradations de couleur sombre sur un support plus ou moins clair mais parfois, à l'inverse, par des couleurs claires sur un support sombre.
Le procédé du clair-obscur est mis au point dès les débuts de la Renaissance, mais c'est Le Caravage qui en développera la pratique.
Classicisme Hollywoodien
Le style classique se développe à Hollywood au début des années trente, définissant alors de nouvelles conventions en matière de montage, d’éclairage et de narration.
Ce style repose sur une représentation codifiée de la réalité; Le montage sera « invisible ». La camére sera placée "à hauteur d'homme" (approx. 1m 60 du sol). Eclairage 3 points visant à mettre en valeur la vedette, l'acteur.
Colorimétrie
En psychophysique, étude de la couleur au moyen de trois variables: luminance, longueur d'onde dominante, pureté colorimétrie.
CRI - Color Rendering Index (indice de rendu des couleurs)
Echelle d'évaluation (0 - 100) d'aptitude d'une source de lumières restituer les couleurs d'un objet.
L'indice maximal 100 correspond à la lumière du jour.
Diffusion
Processus par lequel la lumière réfléchie ou transmise est renvoyée dans un grand nombre de directions.
Ear-Side Key
Lorsque la source principale éclaire le sujet depuis le côté ( Split lighting 90°) ou légèrement derrière la tête (Far-Side lighting) laissant le devant du visage dans une ombre partielle.
Eclairage trois points
Formule d'éclairage classique (photo et cinéma) comprenant une lumière principale (Key) une lumière d'ambiance (Fill) et une lumière à contre-jour (Back)
Eclairement
Grandeur photométrique exprimant la densité du flux lumineux reçu par une surface - Unités : Lux & Pied-chandelle.
Effet de réciprocité (défaut de réciprocité) - Effet de Schwarzschild -
L'effet de réciprocité (en photo argentique) stipule qu'un changement de temps de pose (shutter) compensé par un changement de diaphragme (f./stpo) donnera une exposition semblable ( ex: 1/125 // f./2.8 = 1/250 // f./2.0 )
L'écart de réciprocité se produira si une prise de vue est plus longue que 1 seconde. Il faudra dans ce cas augmenter le temps de pose pour obtenir une image bien exposée.
Expressionnisme
L'expressionnisme est un courant artistique apparu au début du xxe siècle, en Europe du Nord, particulièrement en Allemagne. L'expressionnisme a touché de multiples domaines artistiques : la peinture, l'architecture, la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, la danse, etc. L'expressionnisme fut condamné par le régime nazi qui le considérait comme un « art dégénéré ».
Avec la sortie du film Le Cabinet du docteur Caligari en 1919, Robert Wiene apparaît comme un des premiers metteurs en scène introduisant clairement des éléments expressionnistes au cinéma. Par ce moyen, on arrive au symbolisme grâce aux décors, aux lumières, aux costumes et à l'interprétation des personnages, éléments qui aspirent à montrer, à travers le grand écran, une vision déformée de la réalité. Au commencement, le cinéma muet allemand était complètement lié à l'expressionnisme avec des metteurs en scène comme Fritz Lang, Friedrich Murnau, Paul Leni et Paul Wegener. Les œuvres les plus représentatives de cette période sont : Nosferatu de Murnau, Metropolis, Les Trois lumières, Le dernier des Hommes (Der Letze Mann), et Le Testament du Dr Mabuse. La démesure était associée à un genre de cinéma d'horreur et fantastique. Quelques films seront réalisés suite à l'avènement du cinéma sonore, comme, M le Maudit (également connu simplement par M) de Fritz Lang. Dans la cinématographie plus moderne, des artistes comme Orson Welles et Andrzej Wajda, incorporèrent une esthétique beaucoup plus mûre et éloignée de l'excès théâtral.
Far-side key light
Lorsque la source principale éclaire le sujet du côté opposé de l'axe de prise de vue.
Key light / Fill light / Back light
Key
Lumière principale de la scène. Elle éclaire le lieu, les personnages et le décor. Elle créera les ombres principales de la scène. Elle devra généralement être "justifiée" par lune ou des sources de lumière naturellement présente dans le décor.
Fill
Lumière qui détermine le "contraste", "l'ambiance" de la scène. Lumière douce généralement positionnée dans l'axe de la caméra (mais différentes placement demeurent possibles)
Back
Toute source située derrière les personnages sera désignée Back light. Elle apporte la 3e dimension de l'image en détachant les personnages du décor.
Near-side Key light
Lorsque la source principale éclaire le sujet depuis le même axe de prise de vue.
Néoréalisme italien
Le néoréalisme (en italien : neorealismo) est le nom du mouvement cinématographique qui fait son apparition en Italie au cours de la Seconde Guerre mondiale. En opposition parfaite avec l'insouciance et la légèreté de la période des « Téléphones blancs » (Telefoni bianchi), il couvre la période allant de 1943 à 1955. Ces films adoptent un style proche du documentaire, ils font souvent appel à des acteurs non professionnels et sont tournés en décors naturels. Ils décrivent les problèmes de la classe ouvrière.
Auteurs principaux : Roberto Rossellini, Vittorio de Sica, Luchino Visconti, Giuseppe De Santis,
North Light
Lumière naturelle pénétrant dans une pièce depuis une orientation nord.
Du point de vue cinématographique: une large source de lumière "douce" (soft) ne produisant qu'un faible contraste.
Nouvelle vague
La Nouvelle Vague est un mouvement du cinéma français de la fin des années 1950. Il rassemble des réalisateurs qui ont tourné leurs premiers films à la fin de cette période. Les figures emblématiques en sont notamment François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Éric Rohmer et Jacques Rivette.
Ombre
Zone qui ne reçoit pas d'éclairage direct par l'interception de la lumière par un objet opaque. Partie centrale d'une ombre, la plus foncée, la plus nette.
Ombre attachée : Ombre propre à un objet ( portée et attachée à l'objet )
Ombre chinoise : ombre d'objet projeté sur un écran semi transparent, tissu.
Ombre portée : Ombre projetée par un objet qui intercepte la lumière prolongeant sur le sol l'objet qui la produit.
Ombre projetée : Ombre envoyée sur un écran.
Ombre propre : Ombre se trouvant sur l'objet lui-même.
Pellicule photographique (film)
Une pellicule photo est composée d'un support souple plastique ( aujourd'hui "polyester" ) recouvert d'une émulsion (gélatine) contenant de l'halogénure d'argent ou bromure d'argent sous forme de cristaux. C'est la grosseur et la forme de ces cristaux qui déterminera la sensibilité et la finesse du film. Exposé à la lumière à laide d'une caméra, une image "latente" se forme. Un procédé chimique ( le développement ) fera naitre l'image négative.
Pellicule originelle monochromatique (N/B)
Pellicule dont l'émulsion n'est sensible qu'aux bleus, violets, insensible aux verts, jaunes, oranges et rouges. Support nitrate (Film flamme)
Pellicule orthochromatique
Le terme orthochromatique vient du grec ortho (qui signifie droit ou correct) et chromatique (coloré) Le film "ortho" fut mis au point par le chimiste allemand Hermann W.Vogel en 1873 améliorant ainsi la sensibilité jusqu'aux verts,jaunes.
C'est la pellicule du cinéma des premiers temps et de la grande période du muet. Elle est produite sur une base "nitrate" (film nitrate) dit "film-flamme" très inflammable.
La photographie orthochromatique utilise une émulsion photographique qui est sensible aux violet-bleues, verts - peu sensible aux verts-jaunes, aveugle aux orangés-rouges. La sensibilité importante dans le bleu rend les objets bleus plus clairs et les rouges plus foncés. Les lèvres des acteurs apparaissent noires ( maquillage obligatoire ). La verdure, la terre apparaissent gris sombre.
Un filtre cyan qui bloque la lumière rouge peut être utilisé avec un film panchromatique standard pour produire le même effet.
Pellicule Panchromatique
On appelle panchromatique (du grec pan, tout et chrôma, couleur) une réponse physico-chimique qui ne discrimine pas les couleurs, c'est-à-dire dont la sensibilité à la longueur d'onde de la lumière est similaire à celle de la vision humaine soit à tout le spectre visible du bleu au rouge. Le terme panchromatique s'applique particulièrement à la photographie argentique sans reproduction des couleurs, dite en noir et blanc.
La "panchro" fait son apparition autour de 1913 et utilisée vers 1918 pour les tournages extérieurs. Elle deviendra courante sur les plateaux autour de 1926.
Support nitrate (Film flamme) - Support Acétate (Safety film) 1950 - Support Polyester années 80
Pénombre
Partie la plus claire d'une ombre située près des contours.
La pénombre fait aussi référence au clair-obscur en peinture et apparaît au crépuscule et à l'aube dans la journée.
Photopique (niveau de luminosité)
Niveau lumineux haut. Correspond à la vision diurne.
Pictorialisme
Le pictorialisme est un mouvement de photographes, en vogue à partir de 1885 environ.
Le pictorialisme est la toute première « école de photographie artistique ». C'est également le premier mouvement international. On considère ses dates approximatives de 1889 à 1914 (parfois plus longtemps, comme en Belgique où il dure jusqu'en 1940).
Le pictorialisme souscrit largement à l'idée selon laquelle l'art photographique doit simuler la peinture et l'eau-forte. Il privilégie l'intervention humaine, manuelle même, dans la création photographique qui, selon eux, est la seule à conférer une valeur artistique à une création technique et chimique. Il s'oppose en cela au courant documentaire.
Diverses techniques étaient utilisées pour produire ces images : importantes manipulations en chambre noire, filtres spéciaux (dont les soft-focus), traitements inhabituels lors du développement, utilisation de papiers spéciaux. Certains artistes « gravaient » la surface de leur tirage en utilisant de fines rayures. L'objectif de telles pratiques était d'atteindre ce que l'Encyclopædia Britannica appelait, en évoquant le Pictorialisme, « une expression artistique personnelle ».
Les pictorialistes s'intéressent plus aux effets esthétiques qu'à l'acte photographique lui-même :
• effets dans le cadrage, la composition et la lumière
• procédés à la gomme bichromatée, au charbon, à l'huile
. retouches du négatif ou du médium.
Le point commun de toutes les photographies pictorialistes est leur approche esthétisante et poétique de la réalité. La plupart du temps, l'évocation est préférée à la représentation fidèle qui est l'essence même de la photographie. L'exploitation plastique de l'image passe par les innovations techniques et optiques : le cadrage et la lumière sont bien évidemment inhérents au procédé photographique, les pictorialistes y ajoutent les contours flous et les tonalités estompées.
Pied-chandelle (foot-candle)
Unité d'éclairement (Angleterre)
1 pied-chandelle correspond à l'unité d'éclairement produit par "une chandelle de paraffine" placée à 1 pied d'une surface.
Réalisme poétique
Le réalisme poétique est un courant cinématographique ayant dominé la production française dans les années 1930-1940, c'est-à-dire entre les débuts du cinéma parlant et la guerre. Le terme est imposé par Georges Sadoul qui l'emprunte au théoricien britannique Roger Manvell.
Le courant, influencé par la littérature naturaliste, par les avant-gardes et par le cinéma expressionniste allemand, est illustré par les films de Jean Vigo, René Clair, Jean Renoir, Marcel Carné, Marcel L'Herbier, Marc Allégret, Jacques Becker, Jean Grémillon, Jacques Feyder et Julien Duvivier, notamment. Il faut également souligner l'importance de personnalités telles que les scénaristes et dialoguistes Jacques Prévert et Henri Jeanson, l'écrivain et producteur Marcel Pagnol, le scénariste belge Charles Spaak, le directeur artistique Lazare Meerson et le décorateur hongrois Alexandre Trauner.
Le courant, influencé par la littérature naturaliste, par les avant-gardes et par le cinéma expressionniste allemand, est illustré par les films de Jean Vigo, René Clair, Jean Renoir, Marcel Carné, Marcel L'Herbier, Marc Allégret, Jacques Becker, Jean Grémillon, Jacques Feyder et Julien Duvivier, notamment. Il faut également souligner l'importance de personnalités telles que les scénaristes et dialoguistes Jacques Prévert et Henri Jeanson, l'écrivain et producteur Marcel Pagnol, le scénariste belge Charles Spaak, le directeur artistique Lazare Meerson et le décorateur hongrois Alexandre Trauner.
- Un traitement issu du cinéma expressionniste : Les films expressionnistes des années 20 représentent souvent la ville comme la personnification du vice - les rues sont déformées, les architectures torturées, suggérant ainsi une certaine déviance des milieux bourgeois. Le réalisme poétique reprend cette idée, mais de façon plus souterraine - l'éclairage des rues subit des effets plus discrets, les rues sont brumeuses, ombrées, baignant dans une sorte d'entre-deux. Ce travail subtil sur la lumière est sans doute l'élément visuel le plus caractéristique du réalisme poétique.
Le courant NATURALISTE philosophique et littéraire du XIXe siècle va donner naissance au cinéma à un genre associé au réalisme poétique « le film naturaliste » par l’adaptation de roman de Zola, McTeague, Dreiser, Norris.
Œuvres clés : La Bête humaine (Renoir,1938) Les Rapaces (Stroheim,1924) Remorque (Grémillon,1941)
Désirs humains (Lang,1954) Germinal (Berri,1993)
Scotopique (niveau lumineux)
Niveau lumineux bas. Correspond à la vision nocturne.
Sfumato
Le sfumato est une des techniques picturales qui produit, par des glacis d'une texture lisse et transparente, un effet vaporeux qui donne au sujet des contours imprécis.
Le sfumato est l'un des quatre effets de peinture canoniques de la Renaissance. Les trois autres sont l'unione, le chiaroscuro (ou clair-obscur) et le cangiante.
En photographie, on obtiendra un effet proche du « sfumato » par le technique du « High in front » soit en plaçant une large source de lumière très douce dans l’axe de la caméra mais en hauteur. Un filtre diffuseur sur la caméra complètera l’effet.
Stimmung
L’atmosphère et l’état d’âme du lieu où se déroule l’action.
Le cinéma expressionniste se manifeste au niveau de l’architecture et des éclairages.
« Cette stimmung, cette « vibration de l'âme » flotte autour des objets et des personnes ».
La stimmung est présente dans de nombreux films d’hier et d’aujourd’hui. On pense aux films du « réalisme poétique » ou encore à des œuvres comme Alien ou Blade Runner (R.Scott).
Sunny - 16 Rule (sunny f/16)
Méthode d’estimation de l’exposition sans posemètre.
Selon cette règle, une scène ensoleillée doit être exposée à une vitesse équivalente à la sensibilité ISO de la surface sensible pour une ouverture de f/16. Ainsi, au soleil, avec un film de 400 ISO on choisira une vitesse de 1/500s. Contrairement aux posemètres, elle se base sur la lumière incidente et non pas sur la lumière réfléchie par le sujet.
The "Small Six"
Kicker, Side Light, Eyes light, Top Light, Rim Light, Hair light.
Tons purs
Les tons purs sont ceux de la périphérie du disque chromatique.
Tons chauds et froids
Dans le disque chromatique, les tons proches du pôle orangé sont dits chauds et ceux proches du pôle bleu sont dits froids. Les tons situés à mi-chemin, gris, pourpres et verts, n'ont pas de « chaleur » en eux-mêmes ; mais on peut dire de n'importe quel couple de tons que l'un est plus chaud que l'autre. On « réchauffe » et on « refroidit » des tons en y ajoutant une couleur proche qui les rapproche des pôles orange et bleu.
Tons dégradés
Un ton dégradé est une couleur à laquelle a été rajouté du blanc. Un ton dégradé est plus lumineux que le ton pur, mais perd de sa vivacité.
Tons rabattus
Un ton rabattu est une couleur à laquelle a été rajouté du noir. C'est donc une couleur plus foncée. Pour les orangés, jaunes et vert-jaunâtres, rabattre un ton change la perception de sa couleur. Du point de vue colorimétrique, un orange est très proche d'un ton chocolat, et pourtant, nul ne dirait que c'est la même couleur.
Tons rompus
Un ton rompu est une couleur à laquelle a été rajouté une proportion de sa couleur complémentaire. L'usage de la complémentaire, plutôt que du noir, pour assombrir une couleur, n'aurait pas d'intérêt spécial, si en décalant légèrement le choix de la complémentaire, il ne permettait pas de donner une teinte aux ombres, correspondant effectivement à ce qu'on cherche à représenter, où, la plupart du temps, les parties qui ne sont pas directement atteintes par la lumière sont éclairées par des reflets légèrement colorés12. Autrement dit, on définit la complémentaire en tenant compte de ce que le blanc n'est pas le même pour les ombres et pour la lumière principale.
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