Liste QR 2023-2027
Profession de foi (collèges A et B)
Chères et chers collègues,
Le Conseil National des Universités (CNU) joue un rôle déterminant dans l’évaluation et l’évolution de la carrière des enseignants-chercheurs (EC) dans chacune des sections disciplinaires qu’il représente. Il se prononce sur les qualifications aux fonctions de maître de conférences (MCF), les qualifications aux fonctions de professeurs des universités des candidats non-MCF, les promotions (avancement de grade et repyramidage), les congés pour recherches et conversions thématiques (CRCT), et les primes individuelles (Ripec). Pour la plupart de ces sujets, le CNU est consulté en amont d’une phase d’examen local par l’établissement de rattachement de l’EC.
Ce faisant, il concourt à assurer l’intégrité de la recherche en faisant reposer les décisions d’évolution de carrière sur des critères objectifs et indépendants des intérêts des établissements. Si les activités d’un EC autres que la recherche sont essentielles au bon fonctionnement des établissements et méritent pleinement d’être reconnues, il est crucial que les EC puissent faire valoir une recherche de qualité en étant soutenus nationalement dans leur déroulement de carrière.
La liste Qualité de la Recherche (QR), que nous représentons pour la prochaine mandature, défend cette position. Sans exclure les profils variés, et en reconnaissant les difficiles arbitrages inhérents à la multiplicité des tâches qui incombent aux EC, nos candidats portent l’objectif d’une recherche de qualité. Fidèles à ce principe, nos élus Qualité de la Recherche défendent la présence d’une activité de recherche ambitieuse et de qualité comme critère d’évaluation des dossiers par le CNU, tout en tenant compte de l'investissement dans les activités pédagogiques et administratives.
Avec le poids que nous donnerons à vos suffrages, nous continuerons à défendre cette position lors de la mandature à venir.
La présente profession de foi vous présente au verso (1) le rôle du CNU dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche, (2) ce que nous considèrerons comme essentiel dans vos dossiers, et enfin, (3) les enjeux de la section CNU 05 pour la mandature à venir.
Pour que la recherche française en sciences économiques reste reconnue au niveau international, pour que l’université française reste un environnement stimulant et épanouissant pour chacune et chacun, remplissant pleinement son rôle de création et de transmission de savoir, votez pour la liste Qualité de la Recherche.
(1) Le rôle du CNU dans la Loi de Programmation de la Recherche (2021-2030)
La loi n°2020-1674 du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche a fixé les orientations relatives à la politique de recherche et les moyens qui lui sont consacrés au cours de la période 2021-2030.
La LPR a fortement réduit les prérogatives du CNU en supprimant les qualifications aux fonctions de professeur des universités (PR) pour les maîtres de conférences (MCF). Cette orientation s'est également traduite par la volonté du ministère de supprimer la procédure nationale d'avancement de grade (les promotions). Annoncée en décembre 2021, la suppression du contingent national au-delà de 2023 a finalement été abandonnée en février 2022 grâce à la forte mobilisation de la profession et de la CP-CNU.
En parallèle, le nouveau régime indemnitaire des personnels enseignants et chercheurs (Ripec) renforce le poids du local puisque la décision d'attribution revient in fine au chef d'établissement.
L'amoindrissement du rôle du CNU fait craindre que le poids des orientations locales se fasse au détriment de la carrière individuelle des EC, de la qualité et de l’indépendance de la recherche. Dans ce nouveau contexte institutionnel, il est crucial que la qualité de la recherche puisse être soutenue par les membres du CNU.
(2) Ce que nous défendrons dans l'évolution de vos carrières
Qualifications MCF. Nous défendrons l’idée que la démonstration par le candidat de sa capacité à réaliser des contributions scientifiques originales, de qualité, et pertinentes du point de vue des problématiques étudiées et méthodes utilisées, est indispensable. Cette démonstration peut être apportée par la publication dans une revue à comité de lecture d’un article de bon niveau scientifique et/ou un engagement des candidats dans des programmes de recherche ambitieux impliquant des délais de publication allongés.
Promotions. La section a raisonnablement abaissé de 5 à 4 ans l’ancienneté dans le grade nécessaire à l’obtention d’une promotion PR. En complément, la pratique est de partager les promotions (PREX2 et MCF EX) entre les différentes générations de candidats via un quota affecté par tranche d’âge. Bien que cette pratique ne soit pas pleinement satisfaisante pour les jeunes chercheurs les plus actifs, nous reconnaissons qu’elle concourt à un traitement équitable intergénérationnel qu’il convient de conserver.
Ripec et CRCT. Nous accorderons une attention particulière à la qualité du dossier et du projet scientifique, dans la continuité des pratiques de la liste précédente. Si le rôle du CNU pour le Ripec est purement consultatif, il n'en demeure pas moins essentiel. Pour les CRCT, compte tenu du très faible nombre de semestres attribuables, nous soutiendrons prioritairement les demandes déposées pour motif de projet de recherche ambitieux ou de reconversion.
(3) Les enjeux en section 05
Avec la suppression du concours d’agrégation puis des qualifications PR des MCF, l’obtention de la qualification MCF puis de l’HDR deviennent, pour beaucoup de collègues, les deux seules grandes étapes de la carrière. Si les critères de qualité retenus pour la première dépendent de la section, les pratiques et critères d’obtention de l’HDR sont très hétérogènes d’une école doctorale à l’autre. Nous affirmons la nécessité :
de discuter en CP-CNU (Commission Permanente du CNU) de critères de convergence applicables aux candidats de la section 05 à l’HDR dans l’ensemble des écoles doctorales ;
d'inclure dans ces critères de convergence un volet mettant l’accent sur la qualité de la recherche, en se basant sur des classements de revues en section CNU 05.
À cet égard, l'utilisation du futur classement CNU des revues sera, selon nous, l'outil essentiel pour assurer une recherche de qualité en sciences économiques et se préserver du développement des revues prédatrices.
Candidats Collège A (Professeurs et personnels assimilés)
Patrick Fève (Ecole Economie Toulouse)
Isabelle Chort (Université de Pau)
Mathieu Lefebvre (Université Aix-Marseille)
Frédérique Bec (Cy Cergy Paris Université)
Philippe Gagnepain (Université Paris 1)
Pamina Koenig (Université de Rouen)
Brice Magdalou (Université de Montpellier)
Karine Gente (Université Aix-Marseille)
Nicolas Carayol (Université de Bordeaux)
Faridah Djellal (Université de Lille)
Alain Paraponaris (Université Aix-Marseille)
Touria Jaaidane (Université de Lille)
Thierry Mayer (I.E.P de Paris)
Lise Patureau (Université Paris-Dauphine)
Yannick L'Horty (Université Gustave Eiffel)
Sophie Larribeau (Université de Rennes)
Francois Charles Wolff (Nantes Université)
Natacha Raffin (ENS Paris-Saclay)
Jean-Christophe Péreau (Université de Bordeaux)
Antoinette Baujard (Université de Saint-Etienne)
Gabrielle Fack (Université Paris-Dauphine)
Guillaume Plantin (I.E.P de Paris)
Grégory Verdugo (Université d'Evry Val d'Essonne)
Frédéric Jouneau (Université Lyon 2)
Ludovic Julien (Université Paris 10)
Emmanuelle Auriol (Ecole Economie Toulouse)
Francis Bloch (Université Paris 1)
Vianney Dequiedt (Université Clermont Auvergne)
Bertrand Villeneuve (Université Paris-Dauphine)
François Langot (Université du Mans)
Alexis Direr (Université d'Orléans)
Eric Avenel (Université de Rennes)
Candidats Collège B (Maîtres de conférences et personnels assimilés)
Thérèse Rebière (Conservatoire Nat. des Arts et Métiers)
Jérémy Tanguy (Université Savoie Mont Blanc)
Björn Nilsson (Université Paris Saclay)
Magali Dumontet (Université Paris Nanterre)
Carole Treibich (Université Grenoble Alpes)
Nicolas Frémeaux (Université Paris Panthéon Assas)
Ewen Gallic (Université Aix-Marseille)
Nicolas Abad (Université de Rouen)
Pamela Bombarda (Cy Cergy Paris Université)
Fabrice Gilles (Université de Lille)
Dominique Prunetti (Université de Corte)
Marie Boltz (Université de Strasbourg)
Stéphane Gonzalez (Université de Saint-Etienne)
Amandine Aubry (Université de Caen)
Thi Thanh Huyen Nguyen (Université du Mans)
Thi Phuong Thao Pham (Université de Reims)
Kévin Fourrey (Université Paris Est Créteil)
Solenne Tanguy (Université du Mans)
Marion Davin (Université de Montpellier)
Marc Deschamps (Université de Besançon)
Sarah Le Duigou (Université Savoie Mont Blanc)
Emmanuel Peterle (Université de Besançon)
Maelys Boucher De La Rupelle (Cy Cergy Paris Université)
Frédéric Chantreuil (Université de La Réunion)
Hélène Le Forner (Université de Rennes)
Gauthier Vermandel (Université Paris-Dauphine)
Lise Clain-Chamosset-Yvrard (Université Lyon 2)
Catherine Laffineur (Université Côte d'Azur)
Marine de Talance (Université Gustave Eiffel)
Timothée Demont (Université Aix-Marseille)
Francois Poinas (Ecole Economie Toulouse)
Joachim Jarreau (Université Paris-Dauphine)