Il n'est pas du tout facile de passer directement de la vie d'étudiant à la vie d'un professionnel. Voici quelques exigences qui seront utiliser pour les recrutements:
Impossible aujourd'hui de manquer de professionnalisme. Le client demande tout, le prix, la qualité, le service, le design, le délai, etc.. L'automatisation fait qu'un « loupé » se reproduit des milliers de fois, bloque une fabrication entière. Notons que cette rigueur, ce perfectionnisme, se retrouvent non seulement dans le monde du travail au sens commun du terme mais dans d'autres domaines, le show ou le sport de haut niveau. Pensez au professionnalisme des changeurs de pneus de la formule 1 : la course se gagne (ou se perd), certes grâce aux pilotes, aux ingénieurs et techniciens, mais aussi grâce aux changeurs de pneus.
À cette rigueur, nous pouvons attribuer deux notations différentes. L'une relève de l'apprentissage, qui a dû être parfait et qui permet à l'impétrant d'être sûr de son professionnalisme. L'autre relève de l'éthique : «non seulement je sais faire parfaitement, mais je fais effectivement parfaitement à chaque fois, car je suis consciencieux.»
La rigueur précédente pouvait être naguère le fruit d'une spécialisation éventuellement étroite. La vitesse à laquelle changent les techniques oblige chacun à lui adjoindre une adaptabilité, une capacité à changer, qui pourrait passer pour opposée à la rigueur. Il n'en est rien car l'adaptabilité, devenue indispensable, n'empêchera pas qu'il faudra être capable d'approfondir un domaine pour y acquérir la rigueur, le professionnalisme, qui ouvre sur l'emploi. Il faut donc joindre rigueur et adaptabilité, puisque les métiers ont souvent, en contenu technologique, une durée de vie beaucoup plus courte que celle d'une carrière.
L'adaptabilité relève comme la rigueur de deux exigences différentes, l'une intellectuelle, l'autre morale. L'adaptabilité exige intellectuellement qu'au-delà d'un apprentissage ponctuel, on soit capable de tirer des leçons en termes de méthodes, de raisonnement, transposables à un autre domaine. C'est incontestablement une forme de culture, qui nous fait entrer dans l'universel et dépasser ce qui est restreint. Mais l'adaptabilité exige également une capacité à se remettre en cause, à rester toujours prêt à faire l'effort d'apprendre, à ne pas se croire arrivé.
De plus en plus, le travail requiert la pluridisciplinarité, l'association d'expertises très diverses, la coopération permanente. L'individualisme, pourtant grandissant dans la société et déjà dans la famille, est de moins en moins concevable et acceptable dans le monde du travail. La qualité dite qualité totale, la recherche de la minimisation des risques, la compréhension des évolutions des goûts et des tendances, tout cela exige le travail en équipe.
Là encore, nous voyons bien que cet esprit d'équipe passe par l'apprentissage de l'expression et par celui de l'écoute, entendez par la une pratique claire de sa propre langue, avant même de parler de langues étrangères. Celui qui ne sait pas clairement s'exprimer, qui est incapable de faire un compte-rendu accessible, de transmettre des consignes sans équivoque, de comprendre ce qu'on lui dit ou ce qu'il doit lire, est aujourd'hui en grand danger dans le monde du travail. Parallèlement, celui qui n'accepte ni règles du jeu ni contraintes, ni ne se «fait» pas à l'autre, qui a "ses têtes", qui exclut ou qui s'exclut, est également en danger.
Il est exclu de contrôler le travail de chacun en temps réel. De ce fait, pour chacun existe une plage de temps où il travaille en auto-contrôle, où l'imprévu doit déclencher une initiative, une décision. Jamais les consignes ne peuvent tout prévoir et c'est justement tout l'art du bon chef que de déléguer. L'autonomie n'est pas indépendance. Elle ne consiste pas à faire ce que l'on veut mais plutôt ce que l'on doit, comme on veut,... à l'exception de ce qui est interdit.
Il est clair que l'école doit être un lieu d'apprentissage de l'autonomie. Et nous retrouvons les deux connotations habituelles. L'autonomie exige un apprentissage intellectuel : il faut apprendre à analyser un imprévu, à prendre une décision, à faire un compte-rendu de l'événement. Mais l'autonomie est de ce fait une prise de risque, elle conduit à l'acceptation de responsabilités, elle demande donc du courage, vertu morale.
Il faut préparer un bon CV de préférence en deux ou trois langues (Français, Arabe, Anglais), et faire attention à:
Voici quelques modèles de CV et de lettres de motivation. [Télécharger]
Bon courage à tous.