La veille consiste à identifier des sources d’informations, à agréger à un même (ou plusieurs) endroit(s) les nouvelles informations publiées, recommandées ou transmises (articles, annonces, billets, tweets, etc.) puis potentiellement à les partager (veille publique, twitter, etc.).
La première étape de ce processus est la veille scientifique. Elle peut être faite de façon systématique via des Google Alertes surveillant des mots-clefs ou les flux RSS des revues qui peuvent être facilement gérés grâce à des outils comme Google Reader et Netvibes. Elle peut aussi être plus sélective. Nous appelons couramment curation la sélection d’articles pertinents et de qualité parmi la masse d’informations disponibles. Les réseaux sociaux permettent la veille collaborative et le partage de bibliographie (voir "Les réseaux sociaux pour Scientifiques").
Face à la nécessité d’organiser et de gérer les flux d’informations (bibliographie, nouvelles publications, annonces de colloques, appels à communication, etc.), ces formations m’ont permis d’identifier un certain nombre d’outils, ou, lorsque je les connaissais, d’en comprendre les contextes de mise en place, de fonctionnement et d’articulation (Zotero, Refworks, EndNote, Mendeley ; Revues.Org, MLA, Persée, Cairn, Factiva, Isidore, Lectures ; Calenda ;Hypotheses.org, etc.).
La recherche est rarement une activité solitaire. Des réunions et brainstorming rythment la vie des laboratoires. Certains outils simples et courants y ont peu à peu été adoptés. Colwiz, par exemple, est un logiciel de gestion bibliographique associé à des calendriers, des agendas et quelques outils pour gérer efficacement des emplois du temps. Parmi les plus classiques, Google Agendapermet le partage d’agendas collectifs et Doodle permet de planifier des événements et réunions ou de sonder l’opinion de groupes de travail. Les sites de partage de contenus, par exemple dropbox, simplifient le partage de documents volumineux. Ce logiciel permet, comme Google Docs, de travailler en parallèle sur des documents et par exemple de rédiger en simultané un texte.
Cette tendance est désignée sous les termes d’open data et open science. Elle vise la mise en ligne des données scientifiques pour qu’elles soient éventuellement réutilisées. C’est aussi une initiative visant une plus grande transparence, objectif partagé par Open Data, un site qui depuis décembre 2011 rassemble les données publiques du gouvernement français. Plusieurs disciplines scientifiques comme la génétique et les sciences humaines s’essaient à l’open data. Pourtant le partage de données rencontre encore des difficultés techniques majeures en plus d’être freiné par la compétition scientifique. Documenter des résultats de façon complète (conditions expérimentales, paramètres de configuration de tous les instruments de mesures etc.) afin de les rendre accessibles aux autres est une tâche longue et complexe. Elle nécessite encore aujourd’hui d’être repensée et uniformisée.
Plus spécifique, SciVee permet le partage de vidéos et de podcasts scientifiques. Il encourage le partage d’enregistrement de conférences, une pratique de plus en plus courante. Pour accompagner l’activité de recherche étape par étape, il existe MyExperiment, un environnement collaboratif de partage ‘workflows’ ; c’est-à-dire tout ce qui est en lien avec les différentes « tâches » du processus de recherche. Figshare propose depuis peu le partage des contenus de recherche, le tout en licence creative commons et slideshare met à disposition les supports visuels de conférence et de congrès.
Pour les scientifiques qui disposent de nombreuses données à exploiter, il peut aussi être intéressant de l’investir dans un projet descience citoyenne. Sous ce terme sont regroupés des serious games comme Foldit et des projets de science collaborative comme zooniverse. Le projet kaggle propose quant à lui de faire de l’analyse de données un sport de compétition.
Inutile de le présenter, Microsoft PowerPoint est le logiciel de présentation par excellence. Beamer est par contre le logiciel des utilisateurs de LateX. Mais il existe maintenant de nouveaux logiciels (Prezi et Sozi pour une forme gratuite et open source) qui permettent d’animer des présentations avec des effets visuels captivant l’attention de l’audience. Idéal pour instiller un renouveau d’attention sur un sujet maintes fois ressassé. Ils sont aussi très interactifs et s’adaptent particulièrement bien au partage sur internet.
[références]
[1]. https://www.mysciencework.com/omniscience/les-nouveaux-outils-numeriques-pour-la-recherche-scientifique
[2]. http://enthese.hypotheses.org/453