par Didier Carsin
1/ Enregistrement de la séance du 02 décembre 2025
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enregistrement séance du 02.12.2025
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enregistrement séance du 02.12.2025
2/ Plan du cours de la séance du 02 décembre 2025
1- En quel sens étudier les prophéties?
Comme ce qui enseigne "la sagesse et la connaissance des choses naturelles et spirituelles" (page 49) ou comme des productions de l'imagination ?
2- L'énigme de la "certitude prophétique"
a- Comment expliquer que les prophéties, qui ne reposent pas sur des "principes certains de la pensée" (page 45), puissent être appréhendées comme une connaissance certaine par les prophètes ?
b- On ne peut pas les traiter comme des erreurs (productions de l'imagination, elles ont une réalité affective et existentielle. Pour éclairer la certitude prophétique, il faut examiner la vie des prophètes, leur expérience, leur enracinement dans une société... D'où le titre du 2ème chapitre : "Des prophètes"
3- En quoi consiste la "certitude prophétique"? Ses 3 fondements.
a-1er fondement, l'imagination vive. "Les prophètes ont été doués non d'une pensée plus parfaite, mais du pouvoir d'imaginer avec plus de vivacité". La loi de proportionnalité inverse entre imagination et entendement. Qu'entendre par "imagination vive" ? Pages 49 à 51.
b- 2ème fondement, le signe (pages 49 à 55). 1- L'imagination prophétique est incapable d'assurer par elle-même sa propre certitude ; elle a besoin d'un signe pour authentifier ses révélations. "Certitude morale" de la prophétie, théoriquement faible, contrairement à la certitude mathématique. 2- L'ambiguïté du signe
c- L'échec d'une recherche des critères intellectuels de la certitude prophétique permet de changer de terrain ; c'est sur le terrain moral que se trouver son vrai fondement, le 3ème ("inclination pour le juste et le bon" des prophètes). La certitude est ainsi essentiellement d'ordre moral.
4- La fonction morale des prophètes
a- La diversité des prophètes fait douter qu'ils aient un enseignement commun. Les 3 facteurs qui expliquent cette diversité (tempérament corporel, imagination, opinions).
b- Le tempérament et le style d'imagination
c- Le 3ème facteur est de loin le plus important (la diversité des opinions). Son examen permet de montrer que les prophètes n'étaient pas des savants et n'avaient pas pour vocation d'enseigner "la sagesse et la connaissance des choses naturelles et spirituelles" (page 49). Sur la connaissance des choses naturelles, l'exemple de Josué, page 56. Sur la connaissance des choses spirituelles, notamment de la nature de Dieu, les exemples d'Adam et de Moïse (pages 57 à 61) - Les prophètes ont souvent des opinions divergentes ; par exemple sur le mode d'action de Dieu (l'opposition Samuel/Jérémie, pages 62-63)
d--Ce qui seul est commun aux prophéties, c'est leur enseignement moral ("Nous ne sommes pas tenus d'avoir foi dans les prophètes, sinon pour ce qui est la fin et la substance de la révélation", page 63). La fonction des prophètes est morale en ce qu'ils visent à régler les moeurs des hommes d'une société (voir l'exemple de Moïse qui est avant tout un législateur)
5- "Séparer la philosophie et la théologie" (page 64)
a-Pour délivrer la connaissance de la tutelle des théologiens qui invoquent l'enseignement des prophètes et interdisent la liberté de philosopher, il est nécessaire de dégager le véritable sens des prophéties, leur enseignement exclusivement moral.
b- "Séparer la philosophie et la théologie" : elles ont des fonctions radicalement distinctes : la première recherche la vérité, la deuxième a pour objet la foi qui consiste à obéir au commandement divin de justice et de charité enseigné par les prophètes ("la fin et la substance de la révélation").