2019, notre école ferme

Notre école primaire Saint Curé d'Ars a fermé ses portes en juin 2019, après 56 ans d'activité.
À l'origine, c'était une école pour garçons, qui n'avait que les 3 premières primaires.
Elle faisait partie de l'école Saint Denis.

C'est l'école Keerpunt qui se trouve dans nos locaux depuis septembre 2019, avec une première et une deuxième année secondaire néerlandophone.

Mon école ferme, 28 juin 2019

Notre école paroissiale ferme ses portes définitivement, après 56 ans d'enseignement.

Ce vendredi 28 juin 2019, alors qu'on dit partout qu'il n'y a pas assez de places dans les écoles de Bruxelles, la mienne, à Forest, ferme ses portes définitivement, par manque d'élèves.

Notre petite école, logée au milieu d'un parc, familiale, avec ses 50 à 60 élèves en moyenne, est tombée cette année sous un seuil acceptable par un PO qui nous a longtemps et souvent soutenus, mais qui ne pouvait plus continuer.

Faire fonctionner une école du réseau libre, ça coûte cher et ça représente beaucoup de responsabilités pour des gens qui, pour la plupart, sont bénévoles. Personne n'en doute. La mienne n'était plus "supportable". C'est comme ça.

Notre école était la chance pour certains enfants de se développer à leur rythme, dans un environnement serein. Je connaissais tous les élèves, tous les élèves me connaissaient. Mais nous n'étions surement pas assez visibles, pas assez (re)connus. Quand on voit que la commune de Forest construit une école de 450 places à quelques centaines de mètres de notre école qui ferme, cela pose quand même question.

Je tiens aussi à remercier la paroisse, propriétaire des bâtiments, pour leur gentillesse, leur collaboration et les bonnes relations. Georges, Francis et les autres membres du temporel : merci.

Jean-Luc, Raymond, Christophe, Paul, Carole, Dominique, Mme Brunin, Marie-Françoise, Fabienne, Leila, Aziza, Florence, Pascale, Jean-Pierre, Roger, Willy, Fabienne, Alitia, Jean-Pierre, Céline, Fabio, Maïté, Christelle et Valérie, à vous aussi, merci.

Aux enfants, si nombreux, déjà presque vieux pour certains (c'est là que je me rends compte que moi je suis vraiment devenu vieux), merci. J'espère que Maxence, Laura, Benoit, Massimo, Nicolas, Meryem, Nancy, Geoffrey, Maïté, Bilyana, Brenda, Cindy, Pietro, Angelo, Aurélie, Cécile, Sophie, Sabine, Sibel, Attila, Allesandro, Gaby, Samantha, Benjamin, Estanislau, Laura, Fiorella, Salvatore, Ilaria, Sandra, Wallid, Hakim, Hicham, Adam, Hussein, Arlette, Sarah, Bhavanee, Mohamed, Nadir, Kian, Asmaa, Redouan, Zine, Billal, Adel, Yousra, Martin, Yash, Serena, Djawed, Halima, Houssam, Narjis, Sara, Avinash, Ashley, Alexandre, Alex, Zakaria, Nouhaila, Pedro, Aïcha, Houda, Akash, Shannon, Keridwen, Majid, Hannane, Antoine, Camilia, Dounia, Douae, Hidaya, Safaa, Lena, Théo, Hamza, Laetitia, Anas, Ayoub, Younes, Marouane, Mohamed Yassine, Saad, Yasmine, et tout ceux dont je ne mentionne pas ici le prénom savent qu'ils gardent leur place dans ma mémoire et mon cœur.

Vincent

Journal de la RTBF, vendredi 28 juin 2019

Rentrée scolaire, septembre 2018

En première année, un seul élève est inscrit le jour de la rentrée.

Historique de l'école

Lors de la fondation de la paroisse Saint Curé d'Ars, en mai 1959, l'abbé François HOUTART, sociologue et secrétaire à l'Archevêché, avait fait une étude sur le quartier et avait conclu que c'était "une zone d'urgence en enseignement pour garçons". On ne parlait pas encore de mixité, à l'époque.

C'est ainsi que le bâtiment construit fut scolaire, et l'étage servirait "provisoirement" (!) d'église. L'église aurait dû être construite sur la plaine de jeux.

L'abbé Jean DE WIL, qui m'a beaucoup aidé au début de la paroisse, connaissait un jeune instituteur d'Anderlecht, Michel VERHAS, très compétent, et qui pouvait devenir l'initiateur de cette nouvelle école. Il était partisan de la méthode gestuelle pour apprendre à lire aux enfants de première année, ce qui était quelque peu révolutionnaire à l'époque. Cet instituteur espérait que le bâtiment scolaire pourrait abriter les six classes primaires. C'était sans compter les réticences de Frère Irénée, directeur de l'école Saint Denis !

Déçu dans son espoir de diriger une école primaire complète, Michel VERHAS eut l'occasion, après un an et demi, d'aller créer une école au Québec.

Il y avait, à l'époque, une pénurie d'instituteurs !

Finalement, c'est Jean-Pierre WICH qui a répondu à l'appel. Il est passé en 2e année quand Roger HALBARDIER a terminé son école normale et a repris la 1ère. Celui-ci, un an après, a dû faire son service militaire et a été remplacé, pendant cette année, par Josette ARNOULD, qui venait d'achever son école normale à Virton.

Comme il y avait un troisième local de classe libre, où on avait pensé mettre un premier degré néerlandais (ce qui n'a pas été possible), on y a installé une 3e année, pour laquelle Marcel MARMOY a été nommé.

Pierre ARNOULD

Voir ici l'historique de l'école, d'après les chroniques du journal Dimanche depuis 1995.